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Apologie du putsch: où sont passé les démocrates ?
Publié le lundi 15 avril 2019  |  Info Matin
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement citoyen des partis politiques contre le terrorisme
Bamako, le 21 janvier 2017 les partis politiques de la majorité et de l`opposition ont ont organisé un rassemblement au monument de la paix pour soutenir les FAMAS
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« (Mais) j’ai juré, au nom de tous ceux qui me sont chers, que si je dois vivre aujourd’hui, une semaine, un mois, une année, je ferais tomber IBK avant la fin de son régime », voilà le discours incendiaire, mais surtout attentatoire à la sécurité et à la sûreté intérieure de l’État, tenu par le Cherif de Nioro, après la prière du vendredi 12 avril 2019 dans sa Zawiya de Nioro du Sahel. L’apologie d’un coup d’État est sans équivoque, quel que soit le moyen mis en œuvre.

Or, l’article 121 de la Constitution du 25 Février 1992 dispose : ‘’ le fondement de tout pouvoir en République du Mali réside dans la Constitution.

La forme républicaine de l’État ne peut être remise en cause. Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’État.

Tout coup d’État ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien’’.

Il faut rappeler de l’article 25 qui dispose : ‘’le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque, et sociale.

Son principe est le Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. (…).’’

Et l’article 26 qui dit : ‘’la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.

Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice’’.

Du point de vue de la loi, le Chérif de Nioro entré en rébellion contre le pouvoir est clairement en faute. Mais, a-t-il réellement conscience de la gravité de ses propos et de leurs conséquences ? Certainement pas, même si par ailleurs nul n’est censé ignorer la loi.

À la différence du religieux entré en politique tout de même, les démocrates qui ont été les témoins de ce discours subversif en connaissent les implications. Ont-ils prononcé une quelconque condamnation ? Que nenni ! Devraient-ils encore se prévaloir du qualificatif de démocrates ? Assurément pas. Il y a donc complicité de conspiration contre les institutions de la République. Voici jusqu’où peut mener la boulimie du pouvoir sous nos cieux. Sans aucune espèce de procès en sorcellerie, mais nos démocrates sont des putschistes ambulants, en plus d’être des autocrates au sein de leur formation politique. Il y a un péril sur notre démocratie venant des acteurs démocratiques eux-mêmes. Cela aussi, il faudrait y faire face avec la même détermination mise à balayer un régime démocratiquement élu, tout de même.

PAR BERTIN DAKOUO
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