Tout est désormais rentré dans l’ordre à Goundam après les violences survenues à la suite de l’attaque d’un véhicule de transport par des hommes armés. Le jeudi dernier un bus a été attaqué par des bandits et, le chauffeur a perdu la vie. Les jeunes de Goundam dans la colère ont organisé une marche.
Au cours de cette manifestation de colère, deux forains touaregs entrant dans la ville sur une moto ont croisé la marche et se sont fait attaquer. La moto est brûlée. Tandis que l’un a pris la fuite, l’autre fut tabassé par la foule. Blessé, il a été conduit à l’hôpital. La maison d’un responsable des mouvements touareg fut incendiée. Ce dernier a enlevé sept personnes parmi les manifestants.
Des négociations ont été entamées par le préfet, la Minusma, la CMA et les notables. Les otages ont été finalement libérés. « Aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre à Goundam en dépit des folles rumeurs sur les réseaux sociaux. La fédération des transporteurs a observé 48h d’arrêt d’activité pour saluer la mémoire des victimes et rappelé à l’Etat son devoir constitutionnel d’assurer la sécurité des personnes et des biens…
Les notables de Goundam et Tombouctou ont fait un appel à la retenue et à l’esprit du vivre – ensemble séculaire qui a toujours caractérisé nos communautés, a indiqué une source bien introduite. Notons quelques jours seulement avant ce malheureux incident, l’Association pour le Développement de la Ville de Goundam (ADVG) avait organisé une Journée de lecture de Coran et de prière pour la Paix et la réconciliation simultanément à Bamako et à Goundam. « Notre pays le Mali, souffre dans sa chair et dans son corps. Depuis un certain temps, une série de tragédies nous frappe, frappe nos soldats, nos éleveurs, nos agriculteurs, et nos forains », avait déclaré M. Issa Arsina CISSE, président de l’ADVG. À cela s’ajoutent les pillages, braquages, vols à main armée et enlèvement des agents de sécurité.
Au cours de cette rencontre, l’ADVG a invité les maliens à un sursaut national, à l’union sacrée autour de l’essentiel qui est un Mali stable, de paix et de pardon. « À l’heure où le Mali traverse une période difficile, inédite dans son histoire et dans sa géographie, toutes les filles et les fils du Mali doivent se donner la main, debout comme un seul homme pour combattre l’ennemi commun : la désunion.