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Division autour de la motion de censure contre SBM : Le RPM vers une implosion au profit de l’ASMA-CFP
Publié le mardi 16 avril 2019  |  Mali Tribune
2è
© aBamako.com par A S
2è assises du Comité central du RPM
Bamako, le 8 avril 2019 le RPM a tenu sa 2è assises du Comité central du RPM au CICB
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En dehors de quelques deux ou trois cadres du Bureau politique national du RPM qui s’agitent comme un beau diable dans de l’eau bénite pour cette motion de censure, la majorité des députés du parti présidentiel rechignent à tenter une défiance contre le gouvernement.

Sentant que la campagne de renversement du chef du gouvernement, qu’ils soutiennent, peut avoir un effet boomerang, les responsables vont-ils franchir le rubicond demain ? Vont-ils déposer la fameuse motion de censure contre le gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga ? Le doute est permis. Et le président IBK va, dans son adresse à la nation ce soir, confirmer cette lecture de la situation. Surtout que cette motion de censure ne draine du monde à l’Assemblée Nationale…

Par loyauté politique, respect des institutions et souci de ne pas plonger le pays dans une crise institutionnelle en plus des crises multiples que vit le pays, la plupart des députés de la majorité présidentielle ne veulent pas cautionner la motion de censure que Dr Bokary Tréta (président du parti) et Mamadou Diarrassouba initient.

En effet, ces responsables du RPM, soutenus par quelques élus comme Moussa Diarra, Mohamed Tounkara, en veulent au Premier ministre sans aucune raison objective. Ils essaient de tympaniser l’opinion par « ça ne va pas, le pays va mal… » Comme ce malaise sociopolitique est la faute du chef du Gouvernement. Quid de la responsabilité du chef de l’Etat ?



Or, à l’analyse, les principaux acteurs politiques se rendent compte que la situation difficile que traverse le pays mérité que le débat public soit dépassionné et qu’avec patience et esprit de sacrifice, les uns et les autres conjuguent leurs efforts pour nous sortir de l’ornière.

C’est eu égard à cette lecture de la situation que des députés influents du RPM comme Abderrahmane Niang, Moussa Timbiné et d’autres protestent contre cette idée de motion de censure. « Nous ne sommes pas associés à cette initiative cavalière et subversive », a confié un député contestataire de ce projet de défiance.

En outre, de nombreux députés du RPM n’hésitent pas à réaffirmer leur loyauté au président de la République et, par ricochet au Premier ministre et à son gouvernement. « Nous voterons contre cette motion de censure », fulmine l’un de ces élus du peuple. Même son de cloche au niveau du groupe parlementaire ADEMA-PASJ, qui estime que le moment n’est pas à la censure du gouvernement.



Par ailleurs, plusieurs députés ne veulent pas trop apparaître comme des complices de cette immixtion de quelques religieux dans le débat politique. « Nous ne voulons pas venir en appui aux prises de positions de l’imam Mahmoud Dicko et Bouillé en se joignant à une campagne de renversement du Premier ministre », fustigent de nombreux élus ayant requis l’anonymat.

Et par une sympathie vis-à-vis de la victime de ce complot, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, de nombreux élus du RPM menacent de démissionner du RPM pour renforcer les rangs de l’ASMA-CFP. Ce qui risque d’entraîner une implosion du parti du tisserand, dont le président-fondateur, un certain IBK ne supporte aucune insubordination ou une quelconque défiance.

Si cette menace se mettait à exécution, le parti du Premier ministre se renforcerait davantage et, la perspective de la présidentielle 2023 sera encore plus crédible pour l’actuel locataire de la primature.

Bruno D SEGBEDJI

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