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Crise scolaire au Mali : Le bras de fer continue
Publié le mardi 16 avril 2019  |  Le 26 Mars
Marche
© aBamako.com par A S
Marche des enseignants
Bamako, le 6 mars 2019 les enseignants ont marché pour réclamer des primes
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Les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 (sypesco, syneb, synefect, synesec, syldef, fenarec, coses, snec) ont tenu à la Maison de l’Enseignant une conférence de presse pour édifier l’opinion publique nationale et internationale sur l’état d’évolution de leur grève et dénoncer ‘’l’irresponsabilité du gouvernement pour une sortie définitive de la crise’’.

C’était mardi dernier en présence de M. Adama Fomba, secrétaire général du sypesco, M. Ousmane Almoudou Touré secrétaire général du synefect, de militants des différents syndicats et logiquement des hommes de médias.

Dans leurs interventions, les syndicalistes ont rappelé que depuis le déclenchement de leur grève le 21 décembre 2018, leur corporation aura toujours œuvré (à travers des négociations et d’autres actions) avec le gouvernement Malien en vue d’une sortie définitive de la crise.

Mais, signalent-ils, malgré leurs efforts, notre gouvernement n’a fait aucune proposition concrète à propos des 3 points de blocage.

Il s’agit notamment de la prime de logement, la relecture du décret n0529/PRM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses artistes 1, 2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.

A ce niveau, les syndicalistes disent avoir fait des propositions sur le point 2 relatif à la prime de logement qui compose (100.000 f pour la catégorie A, 80.000 f pour la catégorie B2, 75.000f pour la catégorie B1 et 50.000f pour la catégorie C). Mais, à en croire les enseignants, le gouvernement n’a fait aucune proposition concrète concernant la prime de logement, au motif que les enseignants sont nombreux, et la satisfaction de ce point entraînerait un effet boomerang.

Toute chose que les enseignants considèrent comme une insulte, voire un mépris à leur égard.

Ils rappelleront ensuite, qu’au cours de l’interpellation du gouvernement par l’Assemblée nationale le 4 avril dernier, qu’ils espéraient que les représentants du gouvernement diraient la vérité et trouveraient un dénouement heureux à la situation. Ce qui n’a pas été le cas regrettent-ils.

A titre d’exemple, ils reprochent au ministre de l’Economie et des Finances d’avoir dit que les enseignants Maliens (débutants) de la catégorie ‘’A’’ perçoivent 280.000 et 226.000f comme salaire brut.

Toute chose qu’ils qualifient de mensonge et un ‘’signe de vol organisé’’ car disent-ils, la grille annexée à la loi N0 2018-007 du 16 janvier 2018, (portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamentale et de l’Education préscolaire et spéciale), indique que le plancher de la catégorie A est 350 et non 380.

« Un professeur de catégorie A (3éme classe 4éme échelon) donc de 6 ans d’ancienneté a comme salaire brut 176.000f » ont-ils précisé.

Par conséquent diront les syndicalistes, ils se donneront tous les moyens nécessaires afin de réclamer la différence entre les salaires perçus et celle annoncée par le ministre de l’Economie et des Finances.

Les syndicats de l’Education ont enfin exhorté leurs militants à suivre massivement un nouveau préavis de grève de 23 jours à compter du 10 avril 2019.



Abdoul Karim sanogo

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