Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Motion de censure contre le gouvernement : Après Boubèye, IBK la prochaine cible
Publié le mercredi 17 avril 2019  |  Le Soft
Conseil
© Autre presse par DR
Conseil des ministres
Comment


Initiée par certains députés du Rassemblement Pour le Mali (RPM), la motion de censure en gestation, visant à faire partir vaille que vaille le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, ne peut aboutir que si les deux tiers des élus votaient pour. Selon les observateurs, un vote favorable fait d’office d’IBK la prochaine cible.


En principe, c’est ce vendredi 19 avril que les élus de la Nation voteront pour ou contre la motion de censure contre le gouvernement. C’est un secret de polichinelle. Pour atteindre et mettre à terre le pouvoir d’IBK, il faut stratégiquement mettre out l’actuel Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Lequel a réussi contre vents et marrées à organiser la présidentielle de 2018 et maintenir le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita au moment où l’opposition et certaines organisations de la société civile minaient la scène politique.

A ce titre, il faut rappeler que plusieurs projets importants de la vie de nation ont été reportés sous forte menace de la rue. Entre autres le référendum sur la révision constitutionnelle et la loi contre l’enrichissement illicite. Il a fallu la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga à la primature pour que les opposants et autres regroupements de la société civile soient défaits. Beaucoup d’encre et de salive ont coulé. Soumeylou Boubèye Maïga est resté inébranlable. Il a réussi là où personne, visiblement, ne s’attendait. C’est ainsi que l’élection présidentielle de 2018 s’est tenue.

Les démons reviennent à la charge!

Tel un sphinx, ces mêmes opposants, qui ont échoué à faire tomber le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Kéita, renaissent de leur cendre. Avant la présidentielle, leur objectif était de faire partir IBK par la rue. Sans prendre conscience de la réalité qu’IBK est un Président démocratiquement élu et que la constitution lui donnait droit de se représenter pour un second mandat.

Cette fois-ci, c’est le Premier Ministre qui est dans le viseur pour atteindre IBK. Parce qu’ils estiment que non seulement leur échec d’arracher le pouvoir est dû à Soumeylou Boubèye Maïga, mais que c’est ce dernier qui a mis fin à la commission de bon office que dirigeait Mahmoud Dicko.

Dans cette cabale contre le PM, ils ont pu acquérir à leur cause certains députés proches de Tréta dont l’obsession aujourd’hui est de devenir Premier ministre du Mali ? Mais le président du parti présidentiel sait bien qu’avec Soumeylou Boubèye Maïga à côté d’IBK cette ambition n’est peut-être qu’illusion. Tout risquait de s’écrouler au sein du RPM parce qu’il y avait beaucoup de députés dudit parti qui ont regagné la formation politique de Soumeylou Boubèye Maïga. Aussi, faut-il noter, le questeur de l’Assemblée Nationale, l’honorable Mahamadou Diarrassouba, s’est senti frustré lorsque le PM a envoyé une commission d’enquête et de vérification de la gestion financière de cette institution.

Les partisans d’Ibrahim Boubacar Kéita doivent retenir que Soumeylou Boubèye Maïga ne peut être qu’un allié de taille et non un ennemi. Ne serait-ce que pour avoir réussi à organiser la présidentielle de 2018 et maintenir le pouvoir d’IBK à un moment où personne ne le croyait.

Rappelons qu’en son temps l’honorable Mahamadou Diarrassouba était presque esseulé à battre campagne, rassembler et à raisonner le président Ibrahim Boubacar Kéita qu’il pouvait se présenter et avoir un second mandat. Et il a fallu la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga à la primature pour confirmer et donner victoire à cette bataille de l’honorable Diarrassouba. Donc leur désunion ne peut que profiter aux adversaires de l’avant élection présidentielle.

Selon beaucoup d’observateurs politiques, le vote de la motion de censure contre Soumeylou Boubèye Maïga conduirait à la chute du pouvoir d’IBK. Ces derniers estiment qu’il n’y a pas, dans le sillage de la majorité présidentielle, d’hommes capables de tenir et de maintenir le pouvoir face à la pression de la rue. Pour eux, sauf un vrai consensus politique pourrait sauver le régime.

Aminata SISSOKO

Source: Le Soft

Commentaires