Renforcement du dialogue social, des chantiers pour l’accès aux services sociaux de base, la crise scolaire, le projet de référendum constitutionnel, etc. Le chef de l’Etat a fait plusieurs annonces dans son discours à la Nation ce mardi 16 avril 2019. Mais sans aborder la question de la démission du Premier ministre réclamée par une partie des Maliens. L’opposition de son côté se dit réservée, et note que le président de la République veuille réviser la Constitution « avec forcing ».
L’organisation d'une concertation nationale sur la révision constitutionnelle prévue du 23 au 28 Avril, la mobilisation d'un fond d'un milliard de Fcfa en faveur des populations du Centre affectées par les conflits, mais également le déblocage des salaires des enseignants et la réouverture des négociations. Voilà quelques annonces essentielles de cette adresse à la Nation du Président IBK. Le chef de l’Etat a réitéré son soutien à la Minusma et à Barkhane. IBK a également compati à la douleur du peuple français suite à l'incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris.
Cette adresse à la Nation, attendue depuis quelques jours par les Maliens, intervient alors que le pays fait face à de beaucoup défis. Les crises sécuritaire et scolaire, la grogne sociale mais également la demande du départ du Premier ministre faite par certains leaders religieux et responsables de l’opposition. Cependant, dans son discours de ce mardi 16 avril 2019, IBK n’a nullement fait allusion à un éventuel remaniement ministériel. Le chef de l’Etat a, au contraire invité, ses compatriotes à l’union afin de se sauver et sauver le Mali.
L’opposition réagit à cette intervention du président de la République. Selon elle, cette adresse à la Nation est « vide de sens ». Qualifiée de « discours creux », l’intervention du chef de l’Etat n’a « pas permis d’apporter la réponse aux vraies préoccupations » des Maliens. « IBK a plutôt montré sa ferme conviction de réviser la Constitution contre vent et marée », regrette l’opposition.