C’est en tout cas un administrateur chevronné, engagé pour le Mali, qui aura gardé la nuque raide durant ces dernières années pour produire certaines valeurs qui le distinguent des autres acteurs politiques. Parmi ces vertus, on relève volontiers l’’inédit, une vision qui place le Mali au cœur de l’action politique, centrée sur l’union des Maliens pour un Mali nouveau, avec cette conviction que cela est possible. Une conviction dont l’appropriation par l’ensemble des Maliens constitue son quotidien.
En cela, Modibo Sidibé, c’est de lui qu’il s’agit, respecte sa réputation, celle d’un homme qui cultive la rigueur et met du cœur dans tout ce qu’il fait. Et surtout quand il s’agit du Mali, un pays qui lui a tout donné pour lequel il propose un avenir meilleur, sens de son combat politique. Alors, Wassoulu Mogoba, alias Modibo Sidibé, est bien cette force, ou bien cet animal politique classé hors norme au Mali, qui suscite l’espoir et est pour cela, constamment, objet de dénigrements.
L’inédit dans l’arène politique, en ces années 2012, est au profit de Modibo Sidibé. En effet, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’avril 2012, Modibo Sidibé avait tenu à informer le Mali profond de sa décision de briguer la magistrature suprême du pays. Une délégation conduite par lui-même aura, dans ce sens, séjourné à l’intérieur du Mali. Les régions de Sikasso, Ségou, Mopti, Kayes, Koulikoro, Gao, Tombouctou et Kidal ont été les étapes de cette prise de contact de Modibo Sidibé avec le Mali profond.
Le doyen Cheickhna Hamalla Diarra, alors directeur de sa communication, raconte : «C’est qu’en choisissant d’aller à la rencontre des populations, Modibo Sidibé a voulu poursuivre dans la voie inédite empruntée par lui quelques mois plus tôt : inscrire sa démarche dans une approche de proximité, basée avant tout sur l’écoute de l’autre et le respect de nos convenances sociales. Partout, les populations ont vibré à l’unisson avec ce candidat qui, en toute humilité, était venu solliciter «leurs bénédictions» avant de se déclarer candidat.
En effet, cette tournée inédite entreprise dans ces régions aura apporté la preuve évidente de la justesse de la voie choisie par Modibo Sidibé. Et ce sont les populations elles-mêmes qui ont tenu à en témoigner, par l’extraordinaire chaleur de l’accueil, la simplicité du protocole, la sincérité et la spontanéité dans le contact».
Modibo Sidibé était donc venu à l’écoute du pays profond, prendre son pouls, pour l’entendre parler de ses difficultés, et dire aussi toute la détermination qui est celle des populations à ne pas tout attendre des autorités. En dépit des difficultés réelles dont elles ont fait cas, c’est cette volonté des populations à ne pas baisser les bras, mais bien au contraire, à demeurer mobilisées sur le champ de l’effort pour trouver d’elles-mêmes les solutions à leurs difficultés avec le minimum d’accompagnement qui aura séduit Modibo Sidibé.
Et le doyen Diarra de conclure : «c’est alors des centaines d’hommes et de femmes, des adultes et des jeunes et parfois des enfants, venus en nombre à sa rencontre, certains pour le voir, tous pour lui souhaiter la bienvenue. À chaque fois, ce qu’ils ont tenu à souligner, c’est leur grande satisfaction de la venue jusqu’à eux d’une personnalité de l’envergure de Modibo Sidibé. C’est en somme dire leur fierté d’avoir été «considérés».
En somme, par cette sortie inédite, Modibo Sidibé fera le tour du Mali en 25 jours, s’arrêtant dans chaque village, parlant aux hommes, aux femmes et aux jeunes. Il leur a parlé du Mali, de ce pays qui est le leur et pour lequel lui rêve de progrès et de bien-être pour tous. Le message fait mouche. On l’écoute volontiers. Lui est le premier responsable d’importance nationale jamais venu dans certains de ces villages depuis l’indépendance.
Depuis alors, parler du Mali, rêver d’un Mali nouveau avec la participation de tous, est l’ambition de Modibo Sidibé, qui aura placé ainsi le Mali au cœur de son combat politique, porté par une vision sur fond de dialogue national. «Il s’agit bien du Mali. Parce qu’il ne faut pas que nous nous le cachions, il s’agit bien désormais de notre survie collective, en tant que Nation. L’unité plutôt que la division, le partage plutôt que l’exclusion. Tous ensemble et à ces conditions, nous pourrons ne faire qu’une Nation, qu’un Peuple car, au fond de nous-mêmes, nous en avons les ressources». Extrait d’une tribune médias publiée en 2012 par Modibo Sidibé qui lui vaudra un séjour dans les geôles du Capitaine Amadou Haya Sanogo, l’homme fort du Mali en ces années.
La publication de cette tribune participait déjà à une stratégie inédite de Modibo Sidibé en vue de donner le ton de la mobilisation citoyenne et populaire, pour un pays, le Mali, qui avait commencé à se noyer suite à l’intervention de la bande Sanogo. La suite est connue de tous. Modibo Sidibé n’a pas été écouté, ni suivi et le Mali chuta jusque dans ses fondements. Ce qui n’est pas pour le décourager.
Ainsi, il remet ça à l’occasion d’une invitation du président de la République, le président IBK en ce mois d’avril 2019, dans le cadre de la cérémonie de remise officielle de l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992.
En effet, dira-t-il à cette occasion, «le parti Fare tient à réaffirmer ici qu’il se démarque totalement de l’approche adoptée par le gouvernement quant aux réformes envisagées, en raison de l’absence de vision et de projet cohérent, et également en raison des circonstances, de la nature et de l’ampleur de la crise. Nous avons plutôt proposé de revenir aux Maliens à travers un dialogue national refondateur, plutôt que de s’en remettre à un Comité d’experts.
À défaut de la légitimité d’un vrai débat national refondateur, il n’y avait aucune raison que les Fare s’inscrivent dans le Cadre de concertation national, qui exclut les Maliens qui aspirent à être acteurs et actrices de leur avenir et de celui de leur pays.
Aussi, nous ne saurions cautionner une telle dynamique où la fuite en avant le dispute à la course de vitesse, au moment où il est question pour les Maliens de parler avec lucidité de ce que nous sommes aujourd’hui, de proposer des réponses endogènes aux maux dont souffre le pays, de refonder les institutions, d’établir les règles du jeu économique, politique et social qui feraient que les Maliens, véritablement, arriveront à ce qu’ils veulent : un Mali de l’effort, de l’entente, un Mali en paix avec lui-même».
Pour Modibo Sidibé, «la seule et vraie exigence de l’heure, est de dégager des perspectives solides de sortie de crise, de restaurer la confiance des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur en eux-mêmes et en leur Etat, car le processus qui conduira le Mali à une véritable sortie de crise structurelle, durable et refondatrice ne pourra faire l’économie d’un traitement de fond de l’ensemble des causalités ayant engendré la crise. Il y a donc urgence que notre peuple puisse se réunir pour parler, de la base au sommet, revisiter nos institutions, nos pratiques démocratiques et refonder notre Etat».
Comme on peut l’observer, Modibo Sidibé honore sa réputation. Celle d’un homme qui cultive la rigueur et met du cœur dans tout ce qu’il fait. Une passion qu’il veut partager avec les Maliens. Il est, de nos jours, l’homme politique qui aura fait le tour des acteurs politiques, des associations, bref des Maliens, pour partager cette vision «de refonder le Mali». Une philosophie qui semble faire l’unanimité et qui demeure la seule solution pour sortir le Mali de cette crise qui n’est point finie.
On a fort bien peur que Modibo Sidibé ne soit pas encore écouté. Pire, on a de la peine à penser que sa vision de «refonder le Mali» ne soit accueillie que par son isolement. Car, cela est constant, depuis 2012 à nos jours, Modibo Sidibé surprend le monde politique ; sa sincérité est appréciée par le Peuple et la force de ses arguments séduit le citoyen, le tout sur fond d’engagement pour le pays. En cela, il est perçu comme un danger pour bien d’acteurs politiques. Ni sa philosophie, ni sa démarche encore moins ses arguments ne dérangent. Mais c’est sa personne qu’il faut «liquider» politiquement.
En effet, au Mali, les politiques auront réussi l’exploit de considérer Modibo comme un danger et sont alors unis pour l’abattre. Ce qui a commencé depuis qu’il a «osé» franchir le pas, et laissé entrevoir son ambition pour le Mali. Une ambition fondée sur des vertus qui font de lui une force politique réelle du pays. Contre laquelle s’est mise en place chaque fois une entreprise de démolition inspirée par des milieux politiques. Systématique, méthodique, insistant, souvent grotesque, jamais découragé et ne reculant devant rien, le travail de sape contre Modibo Sidibé a cherché à détruire cette force de propositions et d’actions pour le Mali nouveau.
On se demande d’abord qui a donc si peur de Modibo Sidibé. Qui gêne-t-il tant ? Et, ensuite, on a de la peine à penser que l’espoir pour le Mali ne soit pas pour demain. On se rassure enfin par cette réponse de Modibo Sidibé à tous ceux qui s’investissent dans la croisade contre lui : «sauvons l’essentiel, le Mali».
Alors, Wassoulu Mogoba, alias Modibo Sidibé, est bien cette force, ou bien cet animal politique classé hors norme au Mali, qui suscite l’espoir. On est bien au Mali, un pays en crise, difficile de croire que le citoyen semble ne plus comprendre ce qui est bien pour lui.