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Des députés RPM et opposition contre IBK : Une motion de censure qui cache une alliance malsaine
Publié le vendredi 19 avril 2019  |  L'Observatoire
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© aBamako.com par A S
Questions orales à l’Assemblée nationale
Bamako, le 10 mai 2018 l’Assemblée nationale des questions orales adressées au ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembelé et à son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, général Salif Traoré
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Dans une démarche de contre nature, l’URD et certains Députés du RPM, le parti présidentiel, veulent éjecter le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga de son fauteuil. Une motion de censure est concoctée à l’Assemblée Nationale et déposée pour un vote. Courroux d’IBK qui, selon lui, son autorité et la première institution qu’il représente viennent d’être défiées.

Montés sur leurs grands chevaux pour faire partir le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga de la Primature, des Députés du Rassemblement pour le Mali (RPM), parti au pouvoir, et ceux de l’opposition envoient ainsi un message fort au premier Responsable des tisserands, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. La motion de censure déposée sur la table de l’Assemblée Nationale contre le Gouvernement est la preuve de cette défiance, cousue de complot ou même d’alliance secrète entre l’URD et certains du RPM.

Informé par le dépôt de la motion de censure contre son Pouvoir exécutif, le Président de la République découvre le vrai visage de certains cadres de son parti qui, pour l’affaiblir, signent un pacte avec ses opposants. Telle la motion de censure qui, pour lui n’a pas de sens et le dépôt n’en valait pas la peine.

«Ceci est le miel de la trahison et je ne la boirai pas, ceux qui s’agitent essayent de faire un putsch législatif contre l’Exécutif. Je suis un Homme d’honneur, je connais la valeur de mon Premier Ministre et je ne le lâcherai pas pour des intérêts sordides et personnels», a lancé le Président IBK en plein Conseil des Ministres du mercredi dernier. Ce qui explique en quelques mots que le Président IBK n’est pas en phase avec l’idée des Députés de démettre son Premier Ministre qu’il qualifie de travailleur.

Pour certains observateurs, les initiateurs de la motion de censure contre le PM sont allés trop vite à la besogne. Ils devraient diagnostiquer les bords politiques et le Président de la République en amont.

«Quelque soient aussi les divergences de points de vue avec le Président, les Députés du RPM n’avaient pas besoin de s’afficher publiquement avec ceux de l’opposition», estime un observateur qui ajoute que c’est un geste qui peut être assimilé à un affront vis-à-vis du Président Kéïta.

Premier Responsable du parti, RPM, pour l’avoir créé, élu Député et Président de l’Assemblée Nationale puis Président de la République, pour Ibrahim Boubacar Kéïta, la motion de censure contre son Gouvernement est une défiance non seulement du parti qu’il a fondé mais également un bras de fer contre la première institution dont il est l’incarnation.

Politiquement, cette démarche de l’URD et de certains Responsables du RPM, à travers une motion de censure visant à débarquer le locateur de la primature, semble une alliance secrète et malsaine signée entre les deux formations dont l’objectif principal va au-delà de la personne du Premier Ministre. Au fond, c’est le pouvoir d’IBK qui est visé par, à la fois, les Députés de l’opposition que les frondeurs de la majorité présidentielle et du RPM principalement.

Ousmane MORBA
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