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Sorite sans gloire de Soumeylou Boubèye Maiga: IBK est-il complice ou victime de son départ ?
Publié le mardi 23 avril 2019  |  Infosept
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© aBamako.com par A S
Le premier ministre devant l`Assemblée Nationale du Mali
Le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maiga était ce lundi 7 Janvier 2019, devant les députés de l`Assemblée Nationale pour s`expliquer sur l`insécurité au centre du Mali.
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C’est contre vents et marées et les armes à la main que Soumeylou Boubèye Maiga est tombé ce jeudi 18 avril 2019. Il s’est battu comme un beau diable pendant des longs mois, avec le soutien officiel du Président de la République, qui au dernier Conseil des Ministres lui à réitérer son soutien sans ambages. Malgré ce soutien, le PM a fini par céder à la pression de la rue et de la classe politique toutes tendances confondues. Le tigre est tombé, mais pas IBK qui semble d’ailleurs avoir un nouveau souffle. A en juger par la détermination des leaders du camp de la motion de censure, le soutien d’IBK était-il sincère envers son Premier ministre ?

Selon nos informations, le dernier conseil des Ministres n’aura duré que le temps de la lecture de cette phrase : « ceci est le miel de la trahison et je ne la boirai pas, ceux qui s’agitent essayent de faire un putsch législatif contre l’exécutif. Je suis un homme d’honneur, je connais la valeur de mon Premier ministre et je ne le lâcherais pas pour des intérêts sordides et personnels ». Ces propos qui circulent sur les réseaux sociaux, attribués au Président de la République, tranchent logiquement bien d’avec la position de ses camarades du parti qui ont fait du départ de SBM une condition non négociable. Mais pourquoi n’a-t-il pas pu convaincre ses camarades à accepter son PM ? Qui étaient les leaders de la contestation et quelles étaient leurs motivations ?

Les principaux artisans de la fronde étaient Mamadou Diarrassouba le premier questeur à l’Assemblée Nationale, Moussa Tembiné le premier vice-président de l’AN et Mohamed Tounkara député élu à Kita. Ces trois députés sont considérés par tous les observateurs de la scène politique malienne comme les thuriféraires du régime IBK. Ils font partie du cercle restreint des confidents du Président. On dit même que le fils du Président IBK, à savoir Karim Keita serait dans le complot contre le PM. IBK a-t-il versé des larmes de crocodiles et piqué une colère noire pour rien alors qu’il serait favorable à son départ ? Après analyse approfondie de la situation, il ne serait nullement insensé d’affirmer qu’IBK était de mèche avec ses camarades du Rassemblement pour le Mali leur parti commun.

Les caciques du RPM lui auraient dit de se mettre à l’écart. Sinon, comment comprendre que le Président de la République sachant bien qu’une motion de censure est une humiliation pour lui-même d’abord avant d’être pour son Premier Ministre, n’a pas pu convaincre ses camarades à renoncer à cela, il y a tout simplement anguille sous roche. Diarrassouba et ses collègues députés du RPM semblent convaincre IBK à ne pas poser d’actes pour entraver leur démarche et que le combat qu’ils sont en train de mener est pour sauver le régime du naufrage.

Tout semble indiquer qu’IBK était informé des moindres détails de la machiavélique stratégie de déboulonnement du PM. Diarrassouba, Tembiné et Tounkara ne pourraient rien entreprendre sans l’accord ne serait- ce qu’implicite d’IBK. Le soutien d’IBK à SBM n’était que factice. Il répondait juste du souhait de la France qui soutenait sans ambages SBM qui était devenu le fervent défenseur de ses intérêts. IBK avait peur de se débarrasser de son PM au risque de s’attirer la foudre du gouvernement d’Emmanuel Macron. Sinon, comment garder un Premier Ministre qui a été voué aux gémonies par l’ensemble des forces vives de la nation. Pouvait-il résister longtemps aux assauts des religieux et de l’Opposition ?

En somme, le départ du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga était la solution la plus simple pour atténuer la crise socio-sécuritaire. Il a été salutaire pour IBK qui se fera une nouvelle santé politique en attendant de choisir un PM et de former un nouveau gouvernement.

Youssouf Sissoko
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