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Bureau du HCIM : l’imam DICKO doit clarifier sa position
Publié le mardi 23 avril 2019  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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Aussitôt, mis en place, le bureau du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) fait l’objet de contestation de la part des partisans de président sortant, l’imam Mahmoud DICKO. Le ton avait été donné à la veille des assises par Issa Kaou DJIME, porte-parole du président sortant, qui avait d’ores et déjà annoncé le refus de Mahmoud DICKO et du chérif de Nioro, Bouyé HAIDARA de reconnaitre le futur nouveau bureau.

Le 3e congrès du HCIM s’est tenu, du 20 au 21 avril 2019 au CICB, à l’issue duquel, le président du GLSM, le Chérif Ousmane Madani HAÏDARA, a été élu. L’influent imam Mahmoud DICKO, président sortant du HCIM après deux mandats, ne pouvait plus se présenter, conformément aux textes de l’organisation qui limitent le mandat à deux ans. Mais depuis la fin des travaux de ce congrès que le président sortant Mahmoud Dickou lui-même avait voulu comme celui de la cohésion et du rassemblement des musulmans, la légitimité du nouveau bureau est contestée par certains de ses partisans, dont son porte-parole Issa Kaou DJIM.

« Nous ne reconnaitrons pas le nouveau bureau du Haut Conseil Islamique… », a confié M. DJIM à des médias internationaux. De son avis, le désormais bureau dirigé par le Chérif HAÏDARA n’est pas assez représentatif de l’ensemble des musulmans du Mali.

« On ne peut pas faire vraiment une structure religieuse faîtière sans que le leadership de l’imam DICKO et du Chérif de Nioro Bouyé HAIDARA ne soient représentatif. Il n’a pas la légitimité de nous engager », a-t-il martelé.

Pour trouver une solution, il interpelle le gouvernement malien : « Ce qu’il faut, c’est une volonté politique au sommet de l’État. Les religions ont toujours servi, soit à accompagner le pouvoir, soit à déstabiliser le pouvoir. C’est de cette logique dont nous devons sortir. Aujourd’hui, je pense qu’il faut un statut pour les religieux ». Et s’ils n’obtiennent pas satisfaction, les deux influents leaders religieux pourraient créer ensemble un autre mouvement, dira-t-il.

Au cours d’une conférence de presse animée à la veille du congrès au siège du HCIM, M. Kaou DJIME avait reproché aux candidats annoncés de rouler pour le régime que son mentor combat. Ainsi, il avait tonné que la position de Moussa Boubacar BAH, l’un des candidats, est connue parce qu’il est un missionnaire de l’État, donc du président IBK.

Quant à Ousmane Chérif Madani HAIDARA, le conférencier avait soutenu que dernier n’a cachée à personne, ses ambitions, lorsque le président sortant, Mahmoud DICKO menait son combat contre l’homosexualité. Au porte-parole de poursuivre : « Nous connaissons déjà la position de ces trois candidats ».

Alors qu’Issa Kaou DJIME continue de contester la nouvelle équipe, pourtant mis en place de manière consensuelle, pour la première fois de la vie de l’institution religieuse, son mentor, l’imam Mahmoud DICKO, semble se murer dans un silence incommensurable. Une attitude qui prouve à suffisance, en tout cas aux yeux de beaucoup d’observateurs, qu’il cautionne les agissements de son porte-parole. D’ailleurs, comme dit l’adage : « Qui ne dit mot consent ». En tout cas, le silence de l’imam DICKO met en cause la sincérité de son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture.

Dans son adresse aux congressistes, Mahmoud DCIKO avait souligné un moment historique. « Un moment que nous voulons de communion, un moment qui va être un exemple, qui va être la dynamique pour la réconciliation et le vivre ensemble dans notre pays. », avait-il clamé. Avant de terminer, il a avait invité les congressistes à la paix et à la cohésion sociale. Selon lui, le Bateau Mali peu tanguer, mais ne chavirera pas. Enfin, il a avait prié pour une réconciliation des cœurs et des esprits tout en invitant tous les musulmans à soutenir sans réserve le nouveau bureau.

Au regard de ces propos, les sorties de M. DJIM sont de nature à créer la confusion à tout égard. Face à ce désordre qui peut dégénérer à tout moment, Mahmoud Dicko doit clarifier sa position en rappelant son porte-parole à l’ordre ou s’en désolidariser de ses propos.

Quoi qui arrive, l’un des responsables du nouveau bureau avec qui nous avons échangé a qualifié Issa Kaou DJIME d’agitateur qui roule que pour ses propres intérêts au détriment de l’islam. Ce dernier a rappelé que le nouveau a été mise en place de manière consensuelle. Ce qui est une première dans l’histoire du HCIM. Mieux encore, l’Imam DICKO a été désigné président d’honneur du nouveau bureau et le Cheick Bouyé HAIDARA, président du Comité des sages.

Par Abdoulaye OUATTARA
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