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Nouhoum Togo : «Nous n’allons pas rentrer dans ce gouvernement s’il n’y a pas d’accord politique»
Publié le mercredi 24 avril 2019  |  Le Soft
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© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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Juste après la nomination du nouveau Premier ministre du Mali, Dr Boubou Cissé, le chargé à la communication du cabinet du chef de file l’opposition, Nouhoum Togo ne s’est pas retenu. Selon lui, la rentrée de l’opposition dans un gouvernement d’union nationale est conditionnée à la signature d’un accord politique entre le président IBK et l’opposition comprenant plusieurs points. Aussi, il estime que Dr Boubou Cissé n’incarne pas la cohésion nationale. Entretien.

Le Soft : Quelle appréciation faites-vous sur la nomination de Dr Boubou Cissé ?



Nouhoum Togo : « Aujourd’hui, si on fait une analyse approfondie de la situation, le peuple malien a besoin d’un homme ou d’une femme capable de prendre la situation en main. L’arrivée de cet homme devrait susciter beaucoup d’espoir en se disant qu’avec lui la situation va évoluer. Mais aujourd’hui il y a aussi l’expertise et l’expérience de la gestion du pays. A ce stade de la chose il y a certains secteurs ou certains postes de responsabilité où il faut forcément des Hommes qui ont une certaines expertises et expériences. Pour que tu puises en toi-même pour gérer des exceptions.

Voyant cette situation, Dr Boubou Cissé est très jeune. Il est considéré comme quelqu’un de la famille du président de la République. Il n’incarne pas aujourd’hui la cohésion nationale, par exemple ce qui se passe au nord et au centre du pays. La gestion du dossier des enseignants a posé beaucoup de problèmes, surtout son interpellation à l’Assemblée Nationale du Mali.

Aussi, il y a des réformes à faire : la révision constitutionnelle et d’autres secteurs. Dr Boubou Cissé n’a jamais travaillé avec la classe politique malienne. Comment il fera pour qu’ensemble on puisse aller à une réforme acceptable par le peuple malien ? Voici des éléments qui me talonnent un peu, auxquels je n’arrive pas à trouver de réponses.



Donc, pour moi la nomination du Dr Boubou Cissé n’amène pas beaucoup d’espoir. Nous pensons qu’il a nommé son fils. Pour moi, un fils ne peut pas discuter de façon approfondie, dans notre culture, avec son père. Voici des handicapes qui peuvent empêcher Dr Boubou Cissé de relever le défi que tout le peuple malien attend pour un espoir qui devrait naitre. C’est mon sentiment personnel.

Est-ce à dire que la volonté de l’opposition n’a pas été prise en compte ?

Le président de la République du Mali, IBK, a appelé Soumaïla Cissé entant que chef de file de l’opposition. Et la rencontre n’a pas posé le problème du Premier ministre. En aucun cas dans le débat le mot Premier ministre n’a été posé. Il n’a pas été concerté pour le cas du Premier ministre. C’est lui qui détermine le sujet à débattre. Il a parlé du problème du gouvernement, des CV à amener, de l’entrée de l’opposition dans le gouvernement.

Nous avons posé au niveau de l’opposition nos conditions. Le président IBK veut qu’on envoie des CV. Mais, nous avons dit qu’il faut signer des grandes lignes d’abord. C’est la première des choses pour qu’on puisse rentrer dans un gouvernement de mission. Il s’agit d’un accord politique. Nous n’allons pas rentrer dans ce gouvernement s’il n’y a pas d’accord politique. L’accord politique va déterminer les grandes lignes, de ce que nous allons faire une fois notre entrée. Il s’agit de la révision constitutionnelle, du problème de la sécurité, du problème centre, du problème de bien être des Maliens. Il s’agit de la Gouvernance.



Donc, il faut qu’on soit d’accord sur ce document qui prenne en compte notre aspiration. Il s’agit de la concertation nationale inclusive que nous allons organiser et les TDR des grandes lignes. On n’envoie pas de CV, mais nous allons proposer. Si on est d’accord sur les principes de nos hommes. Nous n’allons pas partir dans un gouvernement pour le plaisir d’aller ».

Entretien réalisé par Aminata Sissoko
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