Pour la création et la sauvegarde des emplois dans les sociétés minières, une nouvelle section syndicale dénommée SECMIMA a été créée la semaine passée. Sa toute première conférence a eu lieu le jeudi 18 avril 2019, à la Bourse du travail, sous la houlette d’un conseiller technique du ministère des Mines et du Pétrole.
Le secteur des mines et de l’industrie du Mali a désormais un nouvel acteur pour son bien-être. Ce nouvel acteur vient de faire son entrée dans le combat de la rénovation du secteur et sa mise en valeur à travers une conférence nationale, une première.
N’Fa Doumbia, coordinateur, d’indiquer que l’objectif de la création de cette nouvelle section syndicale est de défendre les intérêts du secteur du commerce, des mines et des industries du Mali. Mieux, cette section doit réunir l’ensemble des travailleurs au niveau du commerce, car le commerce est le dénominateur commun de l’industrie et des mines.
La SECMIMA va rester une section affiliée à l’UNTM, a précisé son coordinateur.
Lors de cette première conférence nationale, les activités étaient d’ordre pratique. Il s’agissait de mettre les commissions afin de travailler avec les commissions que sont : la commission de mandat, la commission d’investiture et celle des recommandations.
Karim Berthé, conseiller technique du ministère des Mines et du Pétrole, a rappelé les potentialités minières du Mali. Selon lui, les potentialités minières du Mali sont reconnues dans le temps et l’espace partout dans le monde. A l’en croire, il est impossible aujourd’hui de citer les pays miniers sans qu’il n’y figure le nom du Mali. Mais force est de constater qu’il y a une pauvreté qui prévaut au Mali. Ce qui devrait être le contraire, déplore Karim Berthé.
Pour lui, toute la bataille, y compris la création de SECMIMA, doit aller dans le sens de l’amélioration des conditions, c’est-à-dire faire profiter le secteur minier à tous les Maliens.
C’est dans cette perspective que l’Etat, à travers le ministère des Mines et du Pétrole, est en train de se mouvoir, laisse-t-il entendre. « Depuis ces trois dernières années un certain nombre d’actions ont été entreprises, dont l’élaboration d’une politique minière depuis 2017 », rappelle-t-il. Cette politique a donné des orientations parmi lesquelles la révision du code minier, dans lequel toutes les aspirations revendicatrices, le bien-être des populations qui ne sont pas du secteur ont pris, explique M. Berthé. Dans ledit code, il est prévu la création d’un fonds de développement local, un fonds de réhabilitation des sites miniers par la mise en état initial à laquelle le site a été trouvé pour permettre aux futures générations de vivre, le développement de la sous-traitance, a-t-il poursuivi.
Oumar SANOGO