En prélude à la 23e Journée africaine de la Prévention des risques professionnels, l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a organisé un déjeuner de presse pour expliquer les risques professionnels et sa stratégie de prévention.
Le programme du déjeuner, animé par les cadres de la direction de la Prévention et de l’Action sanitaire et sociale de l’INPS, a essentiellement porté sur les risques professionnels, la sécurité et la santé du travailleur. Le menu a été garni par une présentation sur le contexte et les objectifs de la 23e Journée africaine de la prévention des risques professionnels et de la 17e Journée mondiale de la santé et sécurité au travail qui a pour thème : “la sécurité et la santé et l’avenir au travail“.
Selon Dr. Abdoulaye Maïga, chef de service Prévention des risques professionnels de l’INPS, avec la transformation continue du monde du travail, les produits, les services et les organisations ont des répercussions sur la sécurité et la santé au travail. Ce qui s’accompagne par de nouveaux risques. “Selon le réseau IAPRP1, de 2008 à 2011 la tendance des accidents et maladies liés au travail est à la baisse. Dans l’espace IAPRP, qui regroupe 16 pays dont le Mali, cette tendance est passée de 16 894 à 13 786, soit une baisse de moins de 20 % en quatre ans“, explique-t-il. Toutefois, M. Maïga déplore ce taux au regard des préjudices subis par les victimes. “Nous pouvons faire mieux, si les stratégies mises en place pour la prévention des risques sont bien connues et appliquées“, indique M. Maïga.
ll rappelle que la prévention repose sur l’anticipation et vise à aider les entreprises à produire des biens ou des services tout en préservant la sécurité et la santé des travailleurs. “Elle doit s’inscrire dans la durée et s’adapter aux perpétuels changements. A cet égard, la collaboration pluridisciplinaire entre les institutions de prévention et les pratiques de coopération devraient être renforcées“, détaille le chef de M. Maïga, avant d’inciter les entreprises à respecter la normalisation, promouvoir l’inspection et la recherche médicale afin de minimiser les risques professionnels. A cela, ajoute l’expert, il y a l’éducation et la formation des travailleurs surtout les débutants et une prévention intégrée.
A l’ouverture du déjeuner, le DGA de l’INPS, Seydou Diarra, a invité la presse à plus d’engagement pour inciter les entreprises à tenir compte de la prévention des risques professionnels. Pour sa part, indique M. Diarra, l’INPS s’active depuis des années dans la réduction du nombre des accidents du travail et des maladies professionnelles au Mali grâce à des actions de prévention. Pour atteindre cet objectif, l’Institut met en œuvre les politiques et programme d’activités de prévention des risques professionnels. Aussi, il collecte, exploite et diffuse les statistiques relatives aux risques, etc.
La 23e Journée africaine de la prévention des risques professionnels se tiendra le 30 avril prochain à Bamako. Le thème central est : “Construire les bases d’une prévention durable en milieu de travail en Afrique : un défi pour tous“. Il y a un sous thème sur la “fonction sécurité au travail : rôle et importance en entreprise“.