Amélioration de la croissance économique de -1% à l’ordre de 6% (avant la fin du 1er quinquennat), rétablissement de la confiance entre le Mali et ses partenaires économiques, mobilisation de recettes financières colossales à l’intérieur du pays comme à l’étranger, maitrise des dépenses publiques. Tels sont, sans exhaustivité les résultats de Dr Boubou Cissé à l’hôtel de l’Economie et des Finances. Impressionné par ces résultats et conscient du fait que les reformes à venir, ne seraient possibles sans l’accompagnement des partenaires financiers du Mali, le président de la République, a décidé le lundi 22 avril, de confier la Primature, à ce technocrate chevronné, pour qu’il puisse poursuivre ses efforts. Un choix de cohérence.
Désormais le nouveau chef du gouvernement est connu. Il s’agit, de Dr Boubou Cissé, précédemment ministre de l’Economie et des Finances, nommé le lundi 22 avril 2019. Il remplace, Soumeylou Boubeye Maïga, qui a démissionné sous la forte contestation populaire et surtout, la menace d’une motion de censure déposée par les députés de l’opposition et de la majorité à l’Assemblée Nationale du Mali.
En effet, la nomination de Boubou Cissé, intervient dans un contexte particulier pour le Mali. Le pays se trouve plongé dans un besoin de grandes réformes institutionnelles et politiques. Cela, avec deux chantiers majeurs : la révision constitutionnelle et l’organisation des élections législatives. Tout ceux-ci, demandent de fonds. Or, les caisses de l’Etat ont été affaiblies par l’organisation sur budget national de l’élection présidentielle passée.
Aussi, une sérieuse menace plane sur l’année scolaire de cette année. Face à la menace des enseignants, l’Etat évoque le manque de moyen financier pour satisfaire la totalité des doléances des syndicats de l’éducation, qui sont campés sur le maximalisme.
A y voir de près, l’on se rend compte que le défis urgents à relever est la mobilisation de ressources financières pour dissiper tous ces maux.
Jouissant d’une grande estime auprès des bailleurs de fonds, Boubou Cissé, était sans conteste l’homme le mieux indiqué à la Primature afin de lui permettre de poursuivre ses efforts de mobilisation de ressources au grand bonheur de l’économie malienne.
Des défis économiques relevés ?
En 2012, l’élection du président de la République est intervenue dans un contexte où la croissance économique était à l’ordre de -1%. La situation sécuritaire était très préoccupante. Les partenaires économiques du Mali (la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire Internationale etc…) avaient pris leur distance. La destination Mali pour les investisseurs était risquée sinon abandonnée par les institutions de Breton woods.
La dette intérieure de l’Etat s’amoncelait, les banques de la place, avaient du mal, à accorder des crédits à hauteur de souhait aux entreprises nationales. Les indicateurs macroéconomiques étaient au rouge.
Nommé à la tête du département stratégique de l’Economie et des Finances le 15 avril 2016, Dr Boubou Cissé, s’est donné comme 1ère mission de rétablir la confiance entre le Mali et ses partenaires. Toute chose, qu’il a réussie avec brio.
A cet effet, de -1% en 2013, il a propulsé la croissance économique du Mali à l’ordre de 6% en fin 2016. En cette même année, les banques nationales ont accordé près de 3000 milliards de FCFA pour financer les entreprises locales. Une 1ère du genre au Mali, depuis la crise de 2012.
Aussi, grâce à son leadership, le Mali a bénéficié d’une augmentation de 125,6 millions de dollars, dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du Fonds Monétaire International.
D’ailleurs à l’occasion des travaux qui ont conduit à cette augmentation, le Directeur général adjoint du Fonds monétaire International, avait témoigné de la reprise économique au Mali.
Comme pour couronner agréablement ses trois longues années passées avec brio à l’hôtel des Finances, Dr Boubou Cissé, a démontré la bonne qualité de la confiance entre lui et les partenaires économiques et financiers du Mali. De retour, d’un voyage d’Etat au siège de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, M. Cissé, était porteur d’une très bonne nouvelle pour son pays. La Banque Mondiale a multiplié par six le niveau de son appui budgétaire au Mali en accordant environs plus de 146 milliards de FCFA au titre de l’année 2019.
Au-delà de ses atouts en termes de mobilisation des ressources, le nouveau Premier ministre malien incarne des valeurs de probité, de sens d’écoute et de démarches sociales. Avec un attelage gouvernemental solide, l’espoir est permis de sortir le pays du trou.
Par Moïse Keïta