En 2018, l’Etat malien avec l’appui des partenaires techniques et financiers a engagé plus de 19 milliards de FCFA dans la lutte contre le paludisme.
Le représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr. Mohamed Berthé, en compagnie de l’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis Hankins, et du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr. Boubacar Sidibé, a lancé, le jeudi 25 avril 2019, au palais de la culture de Bamako, les activités de la 12ème journée mondiale de la lutte contre le paludisme. Cette année, le thème retenu est «Zéro palu ! je m’engage».
Selon le rapport paludisme 2018 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de cas de paludisme a été estimé à 219 millions dans le monde en 2017. Au total, les dix pays d’Afrique les plus durement touchés par la maladie ont enregistré 3,5 millions de cas de paludisme supplémentaires en 2017 par rapport à 2016. La région africaine de l’OMS supporte une part disproportionnée de la charge mondiale de paludisme. En 2018, 92% de ces cas et 93% des décès dus à cette maladie sont survenus dans cette région de l’OMS.
Au Mali, le paludisme constitue également un réel problème de santé publique et représente 39% des motifs de consultation. Les statistiques sanitaires de 2018 font état de 2 614 104 cas de paludisme dans les formations sanitaires publiques et les rapports fournis par les agents de santé communautaire (ASC).
Le même rapport indique qu’il a été enregistré 1 863 131 cas simples et 750 973 cas graves. Le nombre de décès était malheureusement de 1001 décès, soit un taux de létalité de 0,38%o. Sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays de 1,3% du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école. Selon une étude menée par l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), en septembre 2004, les pertes économiques dues au paludisme sont estimées à 72 milliards de francs CFA par an.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé, Dr. Boubacar Sidibé, a insisté sur la nécessité de donner des moyens d’action aux individus dans la lutte contre le paludisme. Selon lui, l’autonomisation des individus et des collectivités est essentielle pour combler les lacunes existantes dans la mise en œuvre des actions de lutte, au même titre que l’implication de ces mêmes individus et communautés dans l’adoption et le déploiement d’interventions simples offrant un bon rapport coût-efficacité. Il a exhorté les pays à allouer des ressources suffisantes à la lutte antipaludique et à travailler dans tous les secteurs, en renforçant la collaboration transfrontalière.
L’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis Hankins, a salué la stratégie mise en place par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, qui cible la santé infantile et maternelle dans la lutte contre le paludisme. À ses dires, les efforts consentis par le gouvernement ont permis la réduction du taux de prévalence du paludisme dans notre pays. Il a réitéré l’engagement des États-Unis avec le Mali dans la lutte contre le paludisme.
Selon le représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr. Mohamed Berthé, en 2018, le gouvernement malien avec l’appui des partenaires techniques et financiers a engagé 19 500 141 000 francs CFA dans la lutte contre le paludisme. Selon lui, la mise en œuvre et la pérennisation de la lutte contre le paludisme sont essentielles à la réalisation de nombreux objectifs pour le développement durable dans notre pays.
Dr. Mohamed Berthé a réaffirmé l’engagement du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique dans la lutte contre le paludisme à travers la réforme de notre système de santé engagée par son département dans le cadre de l’amélioration de la santé des populations maliennes conformément à la volonté du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Enfin, il a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement tout en les invitant à intensifier leurs efforts et leurs investissements dans la lutte contre le paludisme. «Un engagement fort de tous et de chacun, permettra à l’Afrique d’économiser 12 milliards de dollars par an», a-t-il déclaré.