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Lutte contre la corruption : La Plateforme contre la corruption exige la démission de Nouhoum Tapily
Publié le mardi 30 avril 2019  |  Le Témoin
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© aBamako.com par AS
Lancement de la plateforme contre la corruption
Une Plateforme pour la corruption a été lancée le 27 Avril 2019.
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Pour soutenir le président du Patronat malien, Mamadou Sinsy Coulibaly, dans son combat contre la corruption, la Plateforme contre la corruption au Mali (PCC) du Pr Mamadou Clément Dembélé, a tenu un meeting Samedi 27 avril 2019, à la Maison de la Presse. Annoncé sur les réseaux sociaux comme une conférence de presse pour dévoiler l’identité d’une vingtaine de fonctionnaires les plus corrompus, elle s’est finalement transformée en tribune de dénonciations où les journalistes devaient se contenter d’écouter sans poser de questions. Surtout que le principal élément déclencheur de la vague, M. Sinsy Coulibaly a brillé par son absence à une rencontre où il était le plus attendu.

Le président de la Plateforme Contre la Corruption, Pr Mamadou Clément Dembélé, a soutenu quant à lui que la corruption est à l’origine de toutes les souffrances du peuple malien et des fléaux qui gangrènent le pays : de la faim et la pauvreté en passant par le déficit de services sociaux de base et leurs corollaires d’émigration clandestine, entre autres phénomènes. Et d’annoncer le début d’une nouvelle ère au Mali, notamment le combat de sa plateforme contre la corruption à travers la dénonciation et le soutien de toutes les actions du gouvernement, de la société civile ou des ONG engagées dans la lutte contre le fléau.



Indignés, Mamadou Clément et ses partisans ont réclamé la démission ni plus ni moins et sans délai du président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, après les graves accusations publiques du président du Patronat qui l’a présenté lors d’une conférence de presse comme le fonctionnaire le plus corrompu de la République. « Tapily doit démissionner et se mettre à la disposition de la justice », a déclaré Clément Dembelé en indiquant au passage qu’il est inadmissible qu’une «minorité sans honneur fasse main basse sur la part de la grande majorité».

Venu pour soutenir l’action de la Plateforme, l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, a réitéré ses allégations de meurtre dont se serait rendu coupable le président de la Cour suprême, avant d’appeler les procureurs de Bamako à prendre leurs responsabilités pour appliquer le droit. « Dans un pays normal, où la justice et le droit sont respectés, après la déclaration de Mamadou Sinsy Coulibaly, c’est aux procureurs de saisir le dossier et d’appliquer la loi, explique l’ancien professeur de droit pénal à l’ex ENA de Bamako. Et Djénéba Diarra, membre de la plateforme, d’indiquer dans la même veine que le Mali est un pays où l’état de droit ne se manifeste que lorsqu’un. pauvre se retrouve derrière les barreaux.



Et Si on est resté sur notre faim concernant la liste des 20 autres fonctionnaires les plus corrompus, les alliés de Mamadou Sinsy Coulibaly auront dévoilé qu’au moins 266 milliards de FCFA font l’objet de corruption chaque année au Mali. Et dans les prochains jours, ils prévoient d’organiser des sit-in dans les cours et tribunaux pour obtenir la démission de M. Tapily et du procurer de la Commune IV, Dramane Diarra.

Amidou Keita



Mamadou Sinsy Coulibaly Vs Nouhoum Tapily :

La rue prend en otage le verdict

Appelé à comparaitre devant le procureur de la commune IV du district de Bamako, suite à une plainte du président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, pour « outrage et menace à un magistrat », le patron des patrons maliens, Mamadou Sinsy Coulibaly et son avocat, se verront interdits d’accès au tribunal par une foule à perte de vue. En effet, lors d’une conférence débat, Sinsy taxait le président de la Cour Suprême de « cadre le plus corrompu de la République » sur une liste de plus 1600 autres fonctionnaires véreux. Il s’est également donné la mission de lutter contre la corruption au prix de sa liberté. Annoncé comme l’un des plus beaux procès de l’ère démocratique, à cause du débat de fond et de l’occasion qu’il allait donner au prévenu d’apporter la preuve à sa déclaration, le jugement tant attendu n’aura finalement pas lieu pour des raisons plus fortes que le procureur Dramane Diarra et l’accusé.

Mais, si l’avocat de l’accusé ne reproche rien à son client, en assimilant l’obstacle dressé par ses partisans de cas de force majeur, le Procureur du tribunal de la Commune IV, Dramane Diarra a lui estimé qu’au lieu de suivre le processus, M. Coulibaly a préféré emprunter le chemin qui consiste à mobiliser la foule. Et l’audition, révèle le procureur Diarra, aurait dû tenir depuis la semaine passée si l’avocat du prévenu n’avait demandé un renvoi du au motif que son client était en déplacement.

Selon une source proche de la défenderesse, « c’est après avoir constaté la présence d’une foule immense que le président du Tribunal de la Commune IV a finalement appelé le président du patronat, Mamadou Sinsy Coulibaly, pour annuler l’audition pour une date ultérieure ».

Notons que les manifestants étaient composés des commerçants, d’entrepreneurs, d’hommes d’affaires et des centaines de jeunes diplômés sans emploi. Y figurent également de nombreuses associations et ONG de lutte contre la corruption parmi lesquelles «le Mali Demain». Dont le coordinateur, Mohamed Lamine Damian, a ainsi motivé la mobilisation massive en faveur Mamadou Sinsy Coulibaly : « Nous ne sommes pas pour ou contre une personne, mais contre la corruption. Nous sommes venus appuyer les idéaux de Mamadou Sinsy Coulibaly, mais pas sa propre personne. Si le président de la Cour suprême dit que demain il va lutter contre la corruption, nous serons les premiers à le soutenir ».

Amidou Keita
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