« L’avenir du syndicalisme dans contexte de croise sécuritaire » était le thème d’une conférence-débat ce 1er mai 2019 au Centre international de conférence de Bamako (CICB) sur initiative de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). L’activité s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la fête internationale du travail et de la commémoration des cent ans de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Face à la situation extrêmement difficile et complexe autant sur le plan sécuritaire, politique, économique et social de notre pays, la CSTM, selon ses responsables, a décidé de fêter autrement la fête du Travail cette année, en organisant une conférence-débat sur l’avenir du syndicalisme. À travers cette conférence-débat, il s’agissait pour la CSTM de magnifier, à sa juste valeur, le travail titanesque de l’OIT durant les 100 ans écoulés ainsi que son rôle historique dans la promotion de la paix, de la justice sociale et de la stabilité du monde.
Cette conférence-débat visait aussi d’une part, à permettre aux jeunes.
À l’ouverture des débats, le secrétaire général de la CSTM a indiqué que notre peuple fait aujourd’hui face à une situation tragique de crise sécuritaire imposée à notre nation, depuis des années. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, la profondeur de l’anxiété de notre peuple est incommensurable face à l’expansion de l’insécurité et du crime organisé malgré les initiatives et les efforts consentis. Il ressort des propos du secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion GUINDO, que les conflits et crises sécuritaires et leur cohorte de populations déplacées et réfugiées ont profondément affecté le monde du travail. Depuis le début de la crise, a-t-il fait constater, les travailleurs et leurs familles ont payé et continuent encore de payer le plus lourd tribut de cette dramatique situation. Comme conséquences de cette situation, il a souligné l’interminable grogne au niveau du front social matérialisé par les séries de grèves corporatistes répétitives dans de nombreux secteurs socioprofessionnels, notamment l’éducation, la santé, les collectivités territoriales, etc., atteste de la situation d’impasse dans laquelle le pays est plongé actuellement.
Faisant l’état de la nation, Hamadoun Amion GUINDO constate, avec amertume, qu’au plan politique, ‘’nous assistons à une impasse depuis la présidentielle de 2018’’. Selon lui, le Mali connaît une crise politique sans précédente au regard de l’absence de toute vision ou de projet de sortie de crise. De même, au plan économique, la crise s’est invitée dans tous les foyers, le chômage est devenu le lit de tous les jeunes diplômés ou non, la corruption et l’impunité se sont imposées comme un système de gestion des affaires publiques.
Au regard de cette crise multisectorielle, M. GUINDO a invité les Maliens à puiser dans nos ressources culturelles pour se retrouver, échanger à travers un dialogue politique et social afin de trouver les ressources indispensables à un sursaut national. De toute évidence, l’insécurité a ébranlé, détruit profondément le dispositif organisationnel y compromis le Dialogue social et la négociation sur toute l’étendue du territoire national.
C’est pourquoi la CSTM a placé ce 1er mai 2019 sous le thème «l’Avenir du Syndicat dans un contexte de conflits et de crise sécuritaire».
Pour sa part, le représentant du Premier ministre, Ibrahima Hamadoun MAÏGA, dit Boris, a félicité les organisateurs pour la pertinence des thèmes choisis. Il a réaffirmé l’accompagnement des autorités.