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En vue de former un gouvernement de mission : Le Premier ministre Boubou Cissé a signé hier un accord politique d’un an avec des partis et regroupements politiques
Publié le dimanche 5 mai 2019  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par AS
Cérémonie de lancement du Calendrier d`Emission de Titres publics 2019
Bamako, le 19 février 2019 à l`hôtel Sheraton. La Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique a procédé au lancement du calendrier d`Emission de Titres publics 2019. Photo: Boubou Cissé
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En vue de la formation du nouveau gouvernement, le Premier chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé, a signé hier dans la salle de conférence de la Primature un accord politique avec des regroupements et des partis politiques. Ledit accord détermine les conditions de la formation du nouveau gouvernement et la feuille de route.

La cérémonie de signature de cet accord politique, outre les responsables signataires, a regroupé de nombreux présidents de partis politiques de la majorité, mais aussi de l’opposition. Au nombre desquels, Bocary Tréta du Rpm, Tiemoko Sangaré de l’Adema…tous de la majorité présidentielle. Côté opposition, les présences les plus remarquées étaient celles de Tieblé Dramé du Parena, Oumar Hamadoun Touré du Psp, Housseyni Amion Guindo de la Codem et le plus jeune candidat à la dernière élection présidentielle, Mamadou Traoré, pour ne citer que ceux-ci.

Cet accord, intitulé accord politique de gouvernance est un document de 7 pages avec 5 chapitres et 18 articles. Ainsi, l’article 1 du document stipule que le Premier ministre choisira sur proposition de leurs partis, regroupements politiques, associations ou mouvements, des personnalités qui formeront le prochain gouvernement. Et l’article 4 précise qu’un ministre qui démissionne de son parti, de son regroupement politique ou l’entité qui l’a proposé, perd automatiquement son portefeuille. Il sera pourvu à son remplacement suivant la même procédure qui a abouti à sa nomination. Ainsi, les tâches dédiées à ce gouvernement, selon le document, vont porter sur le dialogue politique inclusif, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et la lutte contre le terrorisme. Il va aussi s’atteler à l’apaisement du climat social.

S’agissant de la signature du document, ce sont les représentants de l’Epm Bakary Treta et de la Cofop Oumar Hamadoun Dicko, qui ont été les premiers à apposer leurs signatures au bas du document. Suivis des regroupements comme la Coalition des partis politiques non alliés. Aussi, des partis comme Yelema de Moussa Mara et Apm Maliko de l’ancien Premier ministre Modibo Kadjogué, le Parti des jeunes patriotes de Moussa Koné et de celui du Colonel à la retraite Youssouf Traoré, ont aussi signé l’accord pour ne citer que ceux-ci. Des signatures suivies de celle du Premier ministre.

Cependant, même si la Coalition Cheick Modibo Diarra figure dans le document comme potentiel signataire, son représentant n’a pas répondu à l’appel au moment de la signature. Il nous revient pour ce document, les différents regroupements sont partis en rangs dispersés, c’est le cas de l’Urd, du Cnid de Me Mountaga Tall, de Me Mohamed Ali Bathily, du Mpr de Choguel Kokala Maïga, ou de Sadi avec Oumar Mariko…qui n’ont pas souhaité apposer leur signature sur le document, à l’image de certaines formations politiques du même regroupement.

Intervenant au nom de tous les signataires, le président du Psp, Oumar Hamadoun Dicko, par ailleurs membre du Front pour la sauvegarde de la démocratie, a apprécié cette démarche du Premier ministre. “Le bateau Mali peut tanguer mais ne chavirera pas. Aujourd’hui, il s’agit du Mali. C’est vrai qu’au cours des négociations, nous avons posé des conditions, même si on n’était pas totalement satisfait, mais nous avons l’essentiel car nous avons tous en commun ce pays. Les tâches sont dures et il faut donc une conjugaison d’efforts pour sortir le pays de cette crise” a souligné l’ancien ministre, Oumar Hamadoun Dicko.

De son côté, le Premier ministre Boubou Cissé a souligné que cela fait plusieurs jours qu’il négocie un accord politique en vue de la formation du nouveau gouvernement. L’important, selon lui, est d’arriver à un accord politique consensuel car, a-t-il ajouté, notre pays a besoin de rassemblement. Il a aussi rappelé que lorsque le président de la République lui a accordé sa confiance, il a insisté sur la concertation, le dialogue, l’écoute de toutes les sensibilités.

C’est pourquoi le Premier ministre de soutenir que c’est dans cette dynamique qu’il est parti vers les regroupements politiques, la société civile. Il a aussi exprimé sa disponibilité d’être à l’écoute de toutes les sensibilités politiques de notre pays, comme a souhaité le président IBK. Pour le Premier ministre, ce gouvernement n’a pas pour mission d’annihiler la classe politique ou un partage de gâteau, mais une opportunité pour bâtir un Mali nouveau, prospère…

Il a aussi ajouté qu’aussitôt après la signature de ce document, le gouvernement ne saurait tarder car il a révélé que le président de la République lui a chargé de former un gouvernement de mission. Boubou Cissé d’inviter l’ensemble de la classe politique à les rejoindre dans cet accord dont la porte reste grandement ouverte pour y adhérer. Il a saisi cette occasion pour remercier la classe politique l’Epm et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé qui lui a ouvert cette porte durant les négociations. “Je suis serviteur de l’Etat et je vous demande tous à m’aider pour bien servir l’Etat” a conclu le Premier ministre. Cette cérémonie a pris fin à travers une photo de famille.

Il faut rappeler que le présent accord politique est conclu pour une durée d’un an. Il sera fait une revue à la fin de cette période sous la haute autorité du président de la République, par l’ensemble des parties signataires qui pourront, à la suite, décidé de la reconduire ou d’y mettre fin. Un autre détail important, la Cma et la plateforme font partie des potentiels signataires du document, sauf qu’elles n’ont pas apposé hier leurs signatures sur le document à la Primature.

Kassoum THERA
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