A l’occasion de la célébration de la fête du Travail (1er mai), l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a organisé un point de presse, le lundi 29 avril dernier, à la Bourse du Travail. Au menu ? L’état d’exécution du protocole d’accords signé entre le gouvernement, le patronat et l’UNTM le 21 janvier 2019. Au-delà, l’organisation syndicale a tracé le cadre de ses futures batailles, en vue d’obtenir l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs maliens. Reportage.
Le secrétaire général de la centrale syndicale, Yacouba Katilé, a rappelé qu’il est de tradition pour son organisation, à l’occasion de chaque 1er mai, fête Internationale des travailleurs, de marquer un arrêt sur ce qui a été fait et de dégager les actions du combat syndical à mener pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs maliens.. « L’année 2018 a surtout été marquée par la signature d’un protocole d’accord entre la centrale syndicale et le gouvernement en janvier dernier suite à une grève générale de 72 heures (9, 10, 11 janvier 2019 sur l’ensemble du territoire » a t- il déclaré
Avant d’expliquer que la signature de cet accord a permis aux travailleurs d’obtenir d certains résultats.
M Katilé a énuméré entre autres, l’augmentation de la valeur du point d’indices, la diminution du taux de l’ITS, le relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti et l’augmentation du taux des allocations familiales. Il faut y ajouter a, la fixation et l’application des primes de zone, l’amélioration des primes et indemnités aux cadres de l’Etat ainsi qu’aux chauffeurs, la révision de certaines conventions collectives, les mesures de renforcement et de relance de l’activité postale, l’accord sur la révision du code minier.
Se prononçant sur les conditions des travailleurs maliens, Yacouba Katilé a déclaré que le minimum de 12 heures de travail est imposé dans les mines de même que dans certaines industries et services. Le pire, a-t-il insisté, est que ce système est instauré par les employeurs étrangers.
Pour le patron de l’UNTM, le manque de transport urbain organisé et l’absence de l’Etat dans ce secteur impactent sur le temps de repos, le loisir et la ponctualité des travailleurs des grandes villes du pays. En outre, M, Katilé a estimé que tous ces phénomènes s’inscrivent dans le registre du 1er mai parce que les travailleurs ne réclament que l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail qui intègrent le temps mis pour aller au service et retourner au domicile »
Il a également assuré que l’UNTM ‘jouera toute sa partition’’ en vue de donner à notre pays son lustre d’antan. A ce titre, il a promis que les syndicalistes rencontreront le gouvernement pour faire le point des doléances de la centrale.
«La démocratie a donné la voie à toutes les turpitudes, nos réalisations industrielles, techniques et scientifiques ont été accaparées de 1992 à nos jours. L’UNTM concourt à la récupération de nos entreprises dès lors qu’elles ont été mal privatisées», dira Yacouba Katilé avant d’ajouter que le cas le plus typique est celui de l’Huicoma.