Il n’est pratiquement plus possible de parcourir une distance de 10 kilomètres sans rencontrer cette redoutable arme sur son chemin. Récemment encore se sont des passagers civils qui en faisaient les frais entre Douentza et Hombori, le tronçon où les mines sont plus mortellement disséminées que dans n’importe quelle autre zone du théâtre antiterroriste. Et les paisibles citoyens civils ne sont guère les seuls à être exposés à un danger, qui fait autant de ravages dans les rangs des unités de l’armée malienne présente dans la zone, à en juger par le nombre de convois militaires qui sautent constamment sur les embuscades.
Et faute d’opérations de déminage en adéquation avec l’ampleur, le moral des troupes est de plus en plus gagné par l’agacement. A un point tel que certains remettent sur la table une problématique très récurrente dans l’armée malienne : la gestion de lac rotation des effectifs. Les complaintes et grincements de dents commencent à fuser sur le maintien des mêmes éléments dans un bourbier que certains de leurs camarades n’ont jamais connu.