Le Premier ministre Dr Boubou Cissé a enfin son Accord politique comme le lui avait demandé son employeur. Le document a été signé par plusieurs formations politiques dont les composantes de l’alliance Ensemble Pour le Mali (EPM) représenté par Dr Bocary Tréta, du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), représenté Oumar Hamadoun Dicko du PSP, de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), représenté par Mamadou Traoré, de la Coalition malienne pour le développement, de la coalition des Partis non alignés parmi lesquels Yelema, PIDES, PSR, MPRD, entre autres.
Si les 61 formations politiques de l’’EPM y ont adhéré, au niveau du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) certaines formations ont clairement indiqué leur non-adhésion au document que le premier ministre a qualifié d’opportunité pour bâtir un Mali nouveau, fort et démocratique
Après avoir apposé sa signature sur le document, Oumar Hamadoun Dicko, président du Parti pour la Solidarité et le Progrès (PSP) et membre du FSD, au nom des signataires de l’accord, a indiqué que «Le bateau Mali peut tanguer, mais nous ne le laisserons jamais couler». Et d’expliquer leur présence sur la table de la signature par un besoin réel de transcender les questions de personne et de saisir l’opportunité historique de prendre part au sauvetage du Mali», après que les autorités aient satisfait à l’essentiel des conditions de participation.
Quant au président de l’Alliance Pour le Mali et du Rassemblement Pour le Mali, Dr Bokary Tréta, il s’est surtout réjoui de l’idée d’un gouvernement de large ouverture avant de saluer le président IBK pour sa décision de nommer Boubou Cissé au poste de Premier ministre auquel le soutien et l’accompagnement de la majorité présidentielle ne feront pas défaut.
Un autre participant de marque, en occurrence Tiébilé Dramé, président du Parena, a insisté pour sa part sur le fait que «les axes indiqués dans cet accord politique seront la base des actions du gouvernement». Et d’indiquer par ailleurs que le dialogue national inclusif n’occultera aucun problème du pays et que ses engagements et conclusions seront mis en œuvre ». Quoiqu’aux côtés de plateforme AN TE A BANA dans son combat contre la révision constitutionnelle, M. Dramé n’a pas manqué de marquer sa disponibilité à accompagner les réformes institutionnelles et constitutionnelles en estimant par ailleurs que le pays en a besoin pour le confort de la démocratie et de la république. Et parlant de sa position au sein du FSD, le président du Parena expliquera qu’après tant d’années de labeur commun pour consolider la démocratie malienne, ce lien ne peut se rompre en un jour. «Au contraire nous allons continuer à travailler ensemble», a-t-il lancé.
Prenant la parole en dernier lieu, le Premier ministre Dr Boubou Cissé s’est voulu rassembleur en saluant ceux qui ont accepté de se joindre au futur gouvernement, mais en rendant également un hommage appuyé au Chef de file de l’opposition
L’Accord, indique Boubou Cissé, ne vise pas à annihiler l’opposition. Une démocratie sans opposition n’en est pas une, a-t-il martelé en relevant le sens du dialogue et la sincérité du chef de file Soumaila Cissé. A propos de l’Accord, il notera que celui-ci n’est ni un partage du gâteau ni une fuite responsabilité pour le Président de la République. Il s’agit plutôt pour le Chef de l’Etat de rassembler, a-t-il précisé en déplorant que les ennemis du Mali se nourrissent de sa division, de ses querelles de personnes et intérêts partisans. L’accord politique est donc l’opportunité de bâtir un Mali nouveau, un Mali fort, plus démocratique ou les communautés pourront se faire confiance les unes aux autres. Un Mali uni ou on ne parlera plus du Nord, du Centre ou du Sud », a-t-il déclamé. «Nous resterons debout sur les remparts pour bâtir le Mali», a martelé le nouveau Premier ministre en invitant les Maliens à l’aider à servir le Mali.