SociétéOffice de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM): La CMT dénonce la violation de la Convention 87 de la liberté syndicale par le Directeur général Salif Sanogo
La création d’un autre comité syndical au sein de l’ORTM par le journaliste Youssouf Diakité a été mal perçue par le tout nouveau Directeur général de cette entreprise d’information, Salif Sanogo. Celui-ci a, ainsi, adressé une lettre d’explication à son journaliste. Ce qui a eu le don d’irriter les membres de la Confédération Malienne du Travail (CMT). Ces derniers ont réagi à travers un point de presse, le lundi 6 mai, à leur siège, pour dénoncer cette décision qui viole de façon flagrante la liberté syndicale.
Devant les hommes de médias, la Secrétaire générale de la CMT, Mme Kamaté Kadiatou Touré a rappelé que le 30 avril dernier, la CMT a fait sa rentrée syndicale. Au cours de laquelle plusieurs nouveaux adhérents ont été enregistrés, dont le nouveau comité syndical de l’ORTM, représenté par son Secrétaire général Youssouf Diakité. Cette attitude du journaliste n’a pas plu au patron de Bozola qui lui a adressé une lettre d’explication.
Mécontente de cette situation qui viole la Convention 87 de la liberté syndicale, ratifiée par le Mali, la Secrétaire générale de la CMT a invité les journalistes en vue d’informer l’opinion publique de cette situation. A l’en croire, l’article 2 de cette Convention stipule que « les travailleurs et les employeurs, sans distinction d’aucune sorte, ont le droit, sans autorisation préalable, de constituer des organisations de leur choix ainsi que celui de s’affilier à ces organisations à la seule condition de se conformer aux statuts de cette dernière« .
D’après elle, dans le libellé de la lettre d’explication, il est stipulé qu’il « existe déjà un autre comité à l’ORTM, la création d’un autre syndicat est susceptible de détériorer le climat social. Mais aussi, le Directeur général explique qu’il n’a pas eu connaissance de la tenue d’une Assemblée générale de création d’un syndicat« .
Réagissant à cette partie, Mme Kamaté Kadiatou Touré a précisé que les patrons et les chefs d’entreprise n’ont pas le droit d’entraver la liberté syndicale, « les travailleurs n’ont pas l’obligation d’informer leurs chefs hiérarchiques de la mise en place d’un syndicat« , a-t-elle ajouté.
D’après elle, ce problème n’est pas un problème de création syndicale mais plutôt de choix porté sur une centrale syndicale. Plus précisément, c’est le choix de Youssouf Diakité d’affilier le nouveau comité syndical à la CMT qui a posé problème. Et l’oratrice de regretter que l’Etat tente de privilégier une centrale par rapport aux autres.