Pour un objectif annuel initial de recettes de 845, 602 milliards de FCFA assigné à elle par les plus hautes autorités, en 2018, la Direction Générale des Impôts (DGI) a pu réaliser, au 31 décembre dernier, 629, 817 milliards de FCFA, soit un taux de 74, 48% et un gap de 215,785 milliards de FCFA. Une contreperformance qui justifie en partie l’incapacité de l’Etat à assumer ses engagements financiers ou à s’aventurer dans d’autres avec les acteurs sociaux.
La Direction générale des Impôts est le principal pourvoyeur du trésor public en recettes devant les Direction générale des Douanes et celle des Domaines. Durant ces dernières années, elle a toujours atteint voire dépassé les objectifs assignés par les autorités. A l’exception de l’année 2018.
En effet, la situation d’exécution des recettes des impôts au 31 décembre dernier affiche un niveau de mobilisation de 629, 817 milliards de FCFA sur un objectif fixé de 845, 602 milliards, soit un taux de réalisation de 74, 48% et un gap de 215, 785 milliards de FCFA.
Comparativement, en 2017, la DGI a réalisé 792, 730 milliards de FCFA sur un objectif annuel de 790, 940 milliards soit un taux de recouvrement de 100, 23%.
Une analyse du gap des 215, 785 milliards de FCFA de l’année dernière fait ressortir un écart de 108, 328 milliards de FCFA au niveau des impôts directs par rapport aux prévisions (75,78%), un écart de 86,640 milliards de FCFA au niveau des impôts indirects (74,74%).
Par contre, les droits d’enregistrement et de timbre ont dépassé leurs prévisions de 9,183 milliards de FCFA, soit un taux de 136,16%.
Le gap de 2018 s’explique essentiellement par une baisse des résultats dans plusieurs secteurs porteurs de recettes, l’arrêt précoce des écritures contrairement aux autres années ainsi que la mise en place tardive des mesures correctives.
Cependant, la DGI, qui a un nouveau patron, depuis octobre 2018, en la personne de l’Inspecteur des impôts, Mathias Konaté, entend redoubler d’efforts pour être au rendez-vous de la performance le 31 décembre prochain, en bouclant l’objectif 2019 de 908, 700 milliards de FCFA. Tout en comptant sur l’hypothèse d’un cadre macroéconomique propice, un personnel engagé qui a connu une vague de mutations ces derniers mois, la DGI a déjà dégagé plusieurs mesures en fonction des différents segments pour renflouer les caisses de l’Etat.