Ramadan est le mois de la solidarité par excellence. L’expérience de «jeûner» place un grand point d’interrogation devant les jeûneurs qui connaissent le sens de cette obligation, et sur laquelle ils se doivent de réfléchir lorsqu’ils sentent la faim et la soif, ainsi que l’amertume de la privation, éprouvant ainsi la même souffrance que ressentent les pauvres et les démunis hors du mois de Ramadan.
Ces derniers sont satisfaits quand ils savent qu’ils ont sur leurs tables les mêmes repas que la plupart de leurs concitoyens qui partagent la même foi et attendent tous la bénédiction de Dieu. Dans des familles, beaucoup de personnes aisées financièrement se mobilisent pour venir en aide à leurs proches dans le besoin.
L’Etat aussi participe à cet élan de solidarité et consacre chaque année des enveloppes importantes pour soulager les démunis. Dans cet élan de solidarité envers des familles qui sont dans le besoin, nous assisterons à toute sorte de ballet humanitaire.
Ces déplacements qui se traduisaient par des scènes de bousculades et de longues chaînes donneront une piètre image de l’opération, dégradante même pour les bénéficiaires. Car on viendra exposer ses pauvres bénéficiaires devant nos caméras de télévision pour immortaliser le geste, ce qui est aberrant pour les bénéficiaires en cette période de jeûne.
Il urge donc de revoir le geste, car, pour venir en aide à quelqu’un, on n’a pas besoin de faire du bruit, surtout pour la cause divine.