À l’occasion de la fête internationale du travail, les responsables de la Cdtm ont organisé le mercredi 1 mai, sur l’avenue du Mali à Hamdallaye ACI 2000, un défilé gigantesque regroupant tous les syndicats affiliés à la Cdtm. C’était en présence de la secrétaire générale de la Cdtm, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, de tous les secrétaires généraux des syndicats affiliés et l’ensemble des militants.
Comme tous les ans, la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) organise la journée mondiale du travail qui est célébrée le 1er mai dans le monde entier. Avant tout propos, la secrétaire générale de la Cdtm, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, a fait observer une minute de silence à la mémoire de tous les camarades de lutte décédés ainsi qu’à toutes les victimes civiles et militaires.
Le 1er mai, ou journée internationale des travailleurs, est la journée de lutte du mouvement ouvrier instaurée en mémoire du massacre de Haymarket Square, comme journée annuelle de grève pour réduction du temps de travail en une journée de huit heures. Cette revendication fut satisfaite lors de l’entre deux guerres dans la plupart des pays européens industrialisés.
Cette année, les festivités du 1er mai 2019 étaient au centre des événements commémoratifs du centenaire de l’organisation internationale du travail. L’OIT, depuis sa création en 1919, ne cesse de réfléchir et d’agir sur les questions essentielles qui préoccupent les travailleurs et les employeurs, notamment sur la sécurité et la santé au travail, le travail des enfants, le travail décent.
La fête du 1er mai devient alors une journée de célébration des combats des travailleuses et travailleurs. Elle est célébrée dans de nombreux pays du monde et est souvent un jour férié, comme c’est le cas au Mali, et le 1er mai est l’occasion d’importantes manifestations du monde ouvrier.
La fête internationale du travail doit également être pour les syndicats, le gouvernement, les employeurs et les travailleurs, l’occasion d’une analyse introspective, en tant que partenaires engagés dans la construction de notre pays, à jouer un rôle majeur pour apporter des solutions aux préoccupations des travailleurs.
Toujours selon Mme Sidibé, le 1er mai est aussi une fête de la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses, qu’ils aient ou non un emploi, solidarité entre le nord et le sud. Solidarité entre les différentes régions du Mali, solidarité entre le Mali et les pays frères. Elle a par ailleurs dénoncé la précarité, l’insécurité sociale, la pauvreté, l’exclusion, la corruption, face auxquelles les salariés continuent de se battre pour gagner leur part des richesses créées par leur travail.
«Face à ce problème majeur de perte massive du pouvoir d’achat, nous continuerons fortement de nous battre pour la préférence représentative contre la préférence de désignation. C’est tout le sens de la lutte que lance la Cdtm dans tout le pays. Alors, pour donner la priorité à l’emploi privé par une politique industrielle de haut niveau et à l’emploi public au travers de services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités et mettre fin notamment au non remplacement d’un fonctionnaire sur 2 partants à la retraite.
Pour l’instauration des unités de production et la ligne du chemin de fer de Bamako Kayes-Dakar. Pour l’augmentation des salaires, des pensions pour un pouvoir d’achat et la garantie pour tous d’une protection sociale solidaire de haut niveau. Pour de bonnes conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité. Pour des élections professionnelles. Pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, ensemble, battons-nous, manifestons-nous», a ajoutée Mme Sidibé Dédéou Ousmane, secrétaire générale de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali.