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Pour non-paiement d’arriérés à la société chinoise COVEC par le gouvernement malien : Les travaux de bitumage de l’axe Kayes-Sadiola en arrêt depuis le 15 avril
Publié le jeudi 9 mai 2019  |  Le Pays
Travaux
© aBamako.com par A S
Travaux de Réhabilitation de la route Kati-Kolokani-Didiéni
Bamako, le 29 octobre 2018 La ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, s’est rendue hier, à Kati pour visiter le chantier du projet de réhabilitation et de renforcement du tronçon Kati-Kolokani-Didiéni
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En date du lundi 15 avril 2019, les travaux de bitumage de l’axe Kayes-Sadiola ont été arrêtés par l’entreprise chinoise appelée COVEC qui est cocontractante administrative des services publics de l’État chargée d’accomplir cette tâche. Les raisons de ces arrêts sont dues au non-paiement des arriérés chinois par l’État malien.

Courant mai 2017, le lancement de ces travaux de bitumage de l’axe Kayes-Sadiola a été effectué par le ministre de l’Équipement et des infrastructures, Mme Traoré Zeinabou Diop. Pour l’exécution de ces travaux, c’est l’entreprise chinoise COVEC qui a été cooptée suivant les procédures de passation des marchés publics. Selon les annonces obtenues, le montant des travaux s’estimait à 42,4 milliards F CFA pour un délai d’exécution de 24 mois y compris la période de l’hivernage. En tant que cocontractante administrative, l’entreprise COVEC était dans l’obligation d’achever les travaux de cette route de 90 KM et de le rendre à l’État malien au plus tard au mois d’août 2019. Mais nos sources nous indiquent que les travaux sont en arrêt depuis le 15 avril dernier parce que l’Etat n’aurait pas payé les arriérés qu’il devait à l’entreprise chinoise, COVEC. La même source précise qu’il ne s’agit pas d’un arrêt total des travaux, mais d’une suspension par le fait que les Chinois ont beaucoup d’arriérés impayés de la part de l’État malien. À travers un responsable de COVEC contacté par nos sources à Kayes, l’entreprise chinoise a d’abord alerté le gouvernement malien avant d’agir ainsi. À ses dires, « pour ne pas brusquement arrêter les travaux, la direction de l’entreprise covec basée à Bamako avait adressé une lettre à la direction nationale des routes pour la signaler de sa volonté d’arrêter les travaux si ses arriérés ne sont pas payés par le gouvernement », précise notre interlocuteur qui ajoute : « Le 1er avril, la direction nationale des routes a répondu à cette correspondance de l’entreprise en disant avoir reçu ladite lettre des Chinois tout en ajoutant que tout est en train d’être mis en œuvre pour résoudre le problème ».

Espérant que la situation se décante, poursuivent nos sources, les chinois ont continué à travailler durant quinze jours croyant qu’ils vont obtenir leurs salaires, mais peine perdue. Après avoir constaté que le gouvernement ne se manifestait pas, les Chinois ont donc décidé d’arrêter tous les travaux le 15 avril selon notre source. Suivant les propos d’un responsable de COVEC qui se trouvait à Kayes, avant que la direction nationale des routes ne reçoive la lettre d’avertissement des Chinois, l’entreprise avait passé plusieurs mois confrontée à des difficultés financières, mais se débrouillait à payer les employés. Constatant l’impossibilité de gérer la situation, sur les 270 Maliens qui bossaient sur le chantier, elle a donc été obligée de remercier plus de 120 ouvriers avant de continuer à travailler avec les autres dont elle payait via ses propres moyens. Au finish, quand elle s’est aperçue que l’État ne s’acquitte toujours pas, elle a donc décidé d’arrêter tous les travaux par le fait que les patrons chinois n’étaient plus en mesure de payer les salariés, explique notre source.

Contactés par nos sources, le directeur régional des routes de Kayes, M. Sissoko, et le chef du projet de bitumage de la route Kayes-Sadiola, M.Ballo, ont reconnu que l’entreprise a des arriérés avec le gouvernement malien.

Notons que les populations attendent avec impatience l’achèvement de cette route qui entrave beaucoup d’activités des citoyens pendant la période de l’hivernage à cause de l’état de dégradation de l’axe. Durant toutes les campagnes présidentielles de 2018, nous rappelons que ces populations n’ont pas cessé d’évoquer ce problème aux différents candidats.

Mamadou Diarra

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