La crise scolaire sera le premier dossier auquel le nouveau gouvernement sera confronté. La question a été abordée ce mercredi 8 mai à la faveur du premier Conseil des ministres du gouvernement Boubou Cissé qui s’est réuni sous la présidence du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita. Pour la résolution de la crise scolaire, le gouvernement prévoit une rencontre samedi prochain. Mais pour les syndicats d’enseignants, « ce n’est pas une cérémonie qui va satisfaire leurs revendications ». Une réunion des responsables syndicaux devrait déterminer leur participation.
A ce Conseil des ministres IBK a invité le Premier ministre et les membres du gouvernement à « tout mettre en œuvre pour améliorer l’action gouvernementale et travailler dans un esprit d’équipe ». Sur la crise scolaire, IBK et ses ministres en ont parlé ce mercredi.
Une importante rencontre, selon le communiqué du Conseil, devrait se tenir ce samedi 11 mai 2019 à 10 heures au Centre international des conférences de Bamako. Placée sous l’égide du Médiateur de la République, elle va réunir les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, l’AMSUNEM et l’AEEM, (l’Association des Elèves et Etudiants du Mali).
Les chefs coutumiers et religieux ainsi que les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale y sont également invités. Dans le communiqué, le gouvernement dit compter sur l’engagement et l’esprit patriotique et les propositions pertinentes des parties prenantes afin de sauver l’année scolaire et l’école malienne.
Cette annonce du gouvernement est faite alors que les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 en grève depuis plusieurs mois, ont déposé un nouveau préavis de 27 jours. Et pour beaucoup d’observateurs si ce mouvement se concrétisait, l’année blanche ne pourra pas être évitée.
Alors que la rencontre est prévue dans moins de deux jours, la Synergie des syndicats des enseignants grévistes affirment ne pas avoir reçu d’invitation. Elle dénonce par ailleurs, la multiplicité des acteurs pour la rencontre.
Pour les grévistes, « il s’agit d’un problème qui oppose seulement deux acteurs : le gouvernent et les enseignants ».