Dans une déclaration en date du 9 juillet 2012, le Collectif des maliens de la diaspora s’élève contre le fait qu’une délégation du MNLA ait été reçue le 09 juin 2012 par M. Blaise Compaorè, Président du Burkina Faso, médiateur de la CEDEAO dans la crise que traverse actuellement le Mali.
« C’est avec gravité que le Collectif des Maliens de la Diaspora a appris qu’une délégation du MNLA a été reçue ce jour 09 juin 2012 par M. Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, médiateur de la CEDEAO dans la crise que traverse actuellement notre pays », a indiqué la déclaration. Le Collectif des maliens de la diaspora est convaincu que « le MNLA n’est rien d’autre qu’une organisation criminelle tout comme les autres factions armées qui sèment la terreur et la désolation depuis janvier 2012 dans les régions nord du Mali ».
Pour cela, il pense que lui accorder un tel honneur avant qu’il ne renonce à ses revendications séparatistes, revient à cautionner ses actes criminels (viols, pillages, tueries, sécession) et à l’encourager dans sa barbarie d’un autre âge contre les populations des zones occupées. « La place des membres du MNLA est au tribunal qui les enverra sans doute en prison », soutient le Collectif des maliens de la diaspora. Avant de réaffirmer l’illégitimité du MNLA dans la mesure où ni les touaregs, ni les populations majoritaires du Nord du Mali ne s’y reconnaissent. « Le MNLA ne représente aucune de ces populations au point de prétendre négocier et parler en leur nom », a-t-il précisé.
Le Collectif des maliens de la diaspora a par ailleurs renouvelé son invitation aux autorités maliennes ainsi qu’aux instances internationales à n’encourager aucun dialogue avec les criminels du MNLA et leurs alliés tant qu’ils ne renoncent pas à leurs revendications portant atteinte à l’intégrité territoriale et la laïcité du Mali. Il a lancé l’invitation à privilégier le déploiement d’une force internationale, sous l’égide de l’ONU et en étroite collaboration avec les Forces Armées du Mali afin de rétablir l’intégrité du territoire du Mali et ainsi abréger les souffrances des populations des régions concernées.
Et après avoir demandé aux autorités maliennes et à la communauté internationale de traduire devant les tribunaux nationaux et internationaux les responsables du MNLA et leurs complices afin de répondre de leurs actes criminels commis et qu’ils continuent de commettre à ce jour, le Collectif des maliens de la diaspora, dans le cadre de la gestion future des régions nord du Mali, invite les autorités maliennes à n’associer que les élus et les notabilités de toutes les communautés qui n’ont pas pris les armes. Aussi, les Maliens de la diaspora ont mis en garde les autorités maliennes, africaines et la communauté internationale contre toute négociation et tout accord n’incluant pas de façon représentative les populations majoritaires du Nord.
« Le Collectif des Maliens de la Diaspora appelle les autorités Maliennes à ne plus encourager l’octroi de privilèges à ceux qui ont pris les armes, au détriment de la majorité restée attachée à son appartenance à la République du Mali », indique la déclaration qui rappelle que « les membres du MNLA n’ont pas de parole d’honneur et n’ont respecté un pacte que lorsqu’ils n’ont pas le choix ».