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Nouveau gouvernement : Vers une guerre ouverte entre IBK et les cadres du RPM
Publié le lundi 13 mai 2019  |  Le Débat
2è
© aBamako.com par A S
2è assises du Comité central du RPM
Bamako, le 8 avril 2019 le RPM a tenu sa 2è assises du Comité central du RPM au CICB
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La composition du nouveau gouvernement prouve à suffisance que le courant ne passe plus entre le président IBK et ses camarades du Rpm. En confiant les départements de seconde zone aux tisserands, IBK règle ses comptes avec son parti qui a osé une motion de censure contre son ancien Premier ministre. Le divorce semble consommé…

L’accord politique signé récemment par les différentes forces politiques et les forces sociales a finalement eu raison du Rassemblement pour le Mali. Cet accord qui a abouti à la formation du nouveau gouvernement a complètement affaibli le parti au pouvoir. De 11 postes ministériels clés, le Rpm s’est retrouvé avec 7 départements de seconde zone.

Il s’agit de la Culture, l’Intégration africaine, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Aménagement et de l’Equipement rural, l’Elevage et la Pêche, l’Agriculture, la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.

En regardant bien la composition du nouveau gouvernement, le constat est amer du côté du Rpm. En plus d’avoir perdu des ministères clés, le parti a recensé le départ de plusieurs cadres importants du gouvernement, notamment : Dr. Nango Dembélé, président de la fédération Rpm de la région de Sikasso, Soumana Mory Coulibaly, président de la fédération Rpm de la région de Ségou… Ces cadres qui alimentent le parti se retrouvent au chômage. Un coup dur pour le parti qui s’est retrouvé affaibli à la suite de la formation du gouvernement. À tel point que certains ministres Rpm mécontents de leur poste comptent démissionner du gouvernement. Parmi ces ministres qui veulent démissionner, figure Baber Gano, secrétaire général du parti et l’actuel ministre de l’Intégration africaine.

Si les élections législatives interviennent dans cette condition, le Rpm et IBK risquent de perdre la majorité à l’Assemblée nationale au profit des partis comme l’Adema qui sort gagnant de cette mésentente avec des départements juteux.

Selon d’autres sources, le divorce est presque consommé entre IBK et ses camarades. Une guerre est donc ouverte entre les deux parties. Une alliance entre Rpm et Urd dans les prochains mois n’est pas à écarter. Même si, dans un communiqué, le parti tente de camoufler sa déception en invitant ses militants à l’unité et à la solidarité autour du président IBK.

Y. Doumbia
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