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Plateforme contre la corruption et le chômage : Le combat continue
Publié le lundi 13 mai 2019  |  Le 22 Septembre
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© aBamako.com par Momo
Forum économique du Sommet Afrique France
Bamako, le 13 janvier 2017 En prélude a la rencontre des Chefs d`Etat du 14 janvier, le Forum économique a eu lieu entre le MEDEF et les 25 patronats africains a l`hotel SALAM
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« Notre combat ne vise pas un individu, c’est contre un système qui est instauré au Mali depuis les évènements de 1991», selon Mamadou Sinsy Coulibaly

La Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC) a organisé une assemblée d’information le jeudi 9 mai dernier dans la salle de conférence du Conseil national du patronat (CNPM).

Cette rencontre visait à imprégner les medias sur les missions de la plateforme et les actions qu’elle entend mettre en oeuvre.

La rencontre etait animée par Pr Clément Dembélé et Mamadou Sinsy Coulibaly, président du CNPM et du Groupe Kledu.

En donnant le ton de la rencontre, le Pr Clément Dembélé a voulu couper court aux réactions négatives qui ont suivi la médiation du RECOTRAD entre le patron du CNPM et celui de la Cour Suprême.

Selon le conférencier Dembélé si les accusations que Mamadou Sinsy Coulibaly a portées contre let président de la Cour Suprême, NouhoumTapily n’étaient pas fondées, il n’allait prendre le risque de porter un doigt accusateur contre le président d’une institution aussi importante au Mali.

A en croire Pr Dembélé quand de telles accusations sont adressées contre une personnalité du rang de NouhoumTapily, il se doit de démissionner, afin d’y répondre devant la justice. « Mais au lieu de cela, Il a décidé de porter plainte contre son accusateur pour autre motif, (NDLR, outrage à magistrat)» a-t-il expliqué.

Concernant l’éventuelle révélation de la liste des 200 plus grands corrupteurs que le patron de CNPM avait evoquée, le Pr Clement a précisé que c’est pour éviter que ces derniers ne détruisent les preuves de leurs forfaitures qu ‘il a conseillé à Mamadou Sinsy Coulibaly de ne pas la publier.

Pour le conférencier, les actions de Mamadou Sinsy Coulibaly sont légitimes et cadrent parfaitement avec les missions de la plateforme dont il est membre. «C’est pourquoi nous avons demandé que l’autre déclare tous ses biens. La plateforme a demandé à Monsieur NouhoumTapily de déclarer tous ses biens et de les justifier. Et je pense qu’en tant que Président de la Cour Suprême, c’est la chose la plus facile », a t-il ajouté.

Clément Dembélé a profité de l’occasion pour annoncer que la Plateforme de la lutte contre la corruption est en train de constituer des dossiers pour porter des plaintes collectives au niveau des tribunaux. Lesquelles plaintes collectives permettront désormais, selon lui, de poursuivre tout acte de corruption avéré. «Nous allons, désormais, introduire un acte au Mali qui sera la première fois des plaintes collectives à l’égard des personnes qui vont porter atteinte aux biens collectifs».

A sa suite, le patron du CNPM a pour sa part expliqué que ceux qui pensent que la médiation entre lui et le président de la Cour Suprême mettait un terme à son combat contre la corruption, se trompent. « Je ne vais jamais trahir mon propre combat. Évitons de personnaliser ce combat. Ce combat ce n’est pas entre moi et quelqu’un d’autre. On combat un système qui est instauré au Mali depuis les évènements de 1991. Et ce sont les mêmes personnes qui sont là. Ce sont les mêmes qui tournent en rond. Il faut qu’on change de générations maintenant»

Mamadou Coulibaly de prévenir : «on est en train de chercher, de voir quelle voie il faut saisir pour lutter contre la corruption. La corruption est versatile, multiforme et ça change à tout moment. Et, ce combat, nous devrons le mener. On doit le donner en héritage aux générations futures parce que nous on ne va pas finir, mais on va faire le plus grand du travail pour permettre aux générations futures de ne pas être sacrifiées comme nous. C’est mon combat de tous les jours. C’est un combat de la vie. Et si je ne combats pas, la jeunesse malienne n’aura pas d’avenir. Il faudrait que vous compreniez cela », a-t-il clarifié avant de témoigner plus tard que plus qu’un frein à l’épanouissement collectif, la corruption risque de faire disparaitre 83% des entreprises d’ici à 2025.

Mohamed Naman Keita
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