Après la mise sous presse par notre bihebdomadaire d’enquêtes et d’informations faisant état de la gestion illicite des produits de la société Orange-Mali, nos investigations nous ont conduits vers un autre système d’arnaque ayant celle fois-ci trait à une taxation frauduleuse des transferts d’argent par Orange Money, notamment, vers l’extérieur. Ce qui, au jour aujourd’hui, a eu pour conséquence, le désabonnement massif de clients mécontents après s’être fait copieusement spolier par ledit réseau de transfert.
La ligne de transfert « Orange Money » reste sérieusement confrontée à une autre technique frauduleuse utilisée par le réseau Orange-Mali. Ce système d’arnaque qui ne cesse de faire des mécontents, consiste pour la téléphonie mobile, depuis quelques mois, de procéder à une double taxation sur chaque transfert d’argent, en particulier, vers l’extérieur.
Cela, sans, au préalable, informer l’usager qui, après avoir déposé ou indiqué le montant à être transféré y incluant des frais de transfert bien certifiés, constatera ensuite un prélèvement frauduleux sur la somme envoyée et retirée par le destinataire qui, lui aussi, sans avoir rien compris, se plaindra d’une somme incomplète. Ce qui, en revanche, ne sera jamais remboursé par la société.
Voilà une pratique massivement décriée par des abonnés d’Orange Money et qui, malgré de plaintes multiples, persiste au préjudice de ceux-ci sans qu’aucune mesure de régularisation ne soit prise par la direction du réseau. Dieu seul sait aujourd’hui l’ampleur des déboires que ces doubles taxations, à la limite frauduleuses, sur les transferts d’argent à l’étranger, ont causés aux clients d’Orange Money.
Cela, au point qu’actuellement la ligne de transfert en soit venue à faire face à une vague de désabonnements de clients terriblement mécontents en raison de ce que nombreux parmi eux qualifient de « sale bêtise » de la téléphonie mobile Orange-Mali à travers ce qu’ils appellent de « l’escroquerie à ciel ouvert ».
Ces transferts dont la plupart s’opère entre le Mali, la Côte d’ivoire, le Sénégal… sont devenus, à l’heure actuelle, un véritable moyen d’enrichissement pour le réseau à travers Orange Money. Les derniers cas de désabonnements portés à notre attention, ont été signalés, notamment, dans le milieu des affaires, une catégorie socio-financière vue pourtant comme une des grosses pointures de la clientèle d’Orange Money. S. D a fait un transfert via Orange Money pour la Cote d’Ivoire. Après avoir payé les frais avant le transfert, Orange a aussi coupé en Cote d’Ivoire lorsque la personne est allée retirer les sous. Cela s’ajoute à beaucoup d’autres cas au Mali.
Au delà de cela, les transferts pour les pays voisins ont pris une autre tournure ce temps ci. BD a souffert avant d’être à la possession de ses sous. En effet, il a fait savoir son ras-bol sur les réseaux sociaux la semaine passée « depuis le 7 janvier, j’ai instruit un transfert via orange money sur un numéro en Guinée Conakry et le transfert est bel et bien passé, mon compte débité avec un message de confirmation. Le destinateur du message a aussi trouvé un message de confirmation mais impossible de retirer l’argent pour les raisons de manque de convention entre les deux pays ». Le client a été confronté à plusieurs problèmes du monde avant d’être remis dans ses droits pendant plus de deux semaines. Il a du croiser du fer avec certains agents désagréables sur le 7400, le service client.
A l’AMRTP, l’autorité de régulation, une source bien introduite nous fait croire qu’elle n’a reçu aucune plainte sur la question, des clients. Du coté de l’association des consommateurs, elle ne s’est pas encore réveillée de son comma. Mais on s’active du coté des victimes de Orange à mettre en place un grand mouvement afin de lutter contre les mauvaises pratiques de Orange Mali. Les premières réunions en catimini auraient déjà eu lieu.
La question qui taraude l’esprit des gens est de chercher à savoir pourquoi la multinationale se livre à des pratiques fortement nuisibles à sa propre image aussi bien qu’à l’économie de ses abonnés dont la plupart ne dispose que de maigres avoirs.
Est-ce, en effet, une méthode déloyale pour Orange-Mali de se repositionner sur l’échiquier national ou simplement tordre le cou à la concurrence quand on sait qu’avec la signature d’une nouvelle licence de télécommunication, la rivalité ne pourrait que s’annoncer difficile pour elle ?
D’un autre point de vue, ces pratiques frauduleuses, abondamment dénoncées par ses clients, ne consisteraient-elles pas pour la multinationale, de chercher à rattraper les « fonds perdus » lors de sa dernière série de promos sur les cartes de recharge ainsi que la baisse (illusoire et saupoudrée) annoncée depuis un moment par la direction sur les forfaits Internet sachant bien qu’Orange-Mali, en général, ne fait quasiment rien dans la totale gratuité ?
De pertinentes interrogations auxquelles, seuls les responsables du réseau pourraient répondre avec franchise. Ce qui, bien évidemment, risque de ne jamais voir le jour. Pour ce faire, tout porte à croire désormais qu’Orange-Mali ne s’arrêtera pas à ce stade de ses arnaques multiformes en dépit du cri désespéré de ses nombreuses victimes.