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CRISE SCOLAIRE : Premier faux-pas de Témoré Tioulenta
Publié le mercredi 15 mai 2019  |  La Sirène
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C’est à travers le, Secrétaire général du syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (Sypesco), et porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, qu’on a appris que les enseignants grévistes ont décidé de ne pas participer à la rencontre de samedi dernier qu’ils ont qualifiée de « folklore du C.I.C.B. » Motif, aucun des ministres (fonction publique et éducation) depuis leur prise de fonction n'avait pris attache avec les syndicats même pour une rencontre préliminaire. Pis, aucun document administratif ouvrant les négociations ne leur avait été parvenu.
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Dr. Témoré Tioulenta, a mal fait de minimiser la Synergie des syndicats de l'éducation nationale signataires du 15 octobre 2016. Comment peut-on organiser une rencontre dite « grande » pour résoudre la paralysie de l’école malienne sans inviter ce regroupement syndical qui est à la base de la grève illimitée ayant plongée l’école dans la tourmente? C’est pourtant ce qui s’est passé, malgré les tentatives de correction du ministre.
Selon les enseignants, le cadre de la rencontre, le C.I.C.B, « apparaît comme un folklore qui ne dit pas son nom et ne saurait en rien apporter comme solution au problème ». Cette rencontre ainsi décrite par les syndicats était censée réunir des personnes de bonnes volontés pour trouver une solution à la crise scolaire, surtout les voies et moyens de sauver l’année scolaire compromise.
Comme pour rectifier le tir, le ministre a réagi à la mauvaise humeur des grévistes qu’il a tenté de consoler en vain. Vendredi, Dr. Témoré Tioulenta et les représentants des syndicats signataires du 15 octobre 2016 se sont rencontrés à Bamako mais ils n’ont pas su accorder leurs violons. La preuve, les syndicats ont maintenu leur décision de boycotter la rencontre de samedi.
Pourtant, la rencontre a eu lieu sous la présidence de Boubou Cissé, le Premier ministre, qui a plaidé pour l’apaisement. « Je pense que chacun ici est conscient que notre pays, notre cher Mali, traverse une zone de turbulence. C’est une période pendant laquelle certains faits et gestes pourraient faire douter de la solidité du Mali en tant qu’Etat, même en tant qu’Etat-Nation. C’est un doute que nous devons chasser, en puisant dans le fond de nous-mêmes, pour faire vibrer le sentiment d’appartenance au Mali, ce sens patriotique qui a permis à nos ancêtres de créer l’Empire du Mali, au Père de l’indépendance de nous délivrer de l’emprise du colonialisme et d’acquérir notre indépendance, et aujourd’hui à nos vaillants soldats de protéger l’intégrité de notre territoire au risque de leurs vies», a déclaré le Premier Ministre.
Mais cette rencontre a raté ses objectifs à cause de l’absence des enseignants. Le gouvernement aurait dû l’annuler pour se donner le temps de trouver l’adhésion des premiers concernés qui ne demandaient qu’à être associés à l’organisation de l’évènement. On a l’impression que tout a été bâclé par le gouvernement qui a changé le lieu de la rencontre du CICB à la Primature
Pour M Adama Fomba, sans passer par le dos de la cuillère, le mal est déjà connu et les responsables aussi, soit on prépare sérieusement la rencontre avec tous les acteurs et cadres appropriés, ou simplement les trois protagonistes à savoir le Premier ministre, le ministre de l’éducation et les enseignants se concertent pour la satisfaction des doléances.
Dougoufana Kéita
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