Un gouvernement de large ouverture de 38 ministres dirigé par Dr. Boubou Cissé vient d’être mis en place. Au lendemain de sa formation, commentaires et critiques fusent. Normal.
Mais l’essentiel doit résider en la confiance placée en Dr. Boubou Cissé par le chef de l’Etat pour diriger ce gouvernement, et dans le soutien et l’accompagnement de tous les acteurs politiques et de la société civile, pour remettre le pays sur les rails.
Dr. Boubou Cissé a été nommé dans un contexte de crise politique et sociale. Cela a davantage rendu difficile «l’accouchement» du gouvernement. Lequel résulte d’un accord politique que le nouveau Premier ministre a pu faire signer par plusieurs partis politiques. Toute chose qui n’était pas évidente, n’eût été le sens de l’écoute et du dialogue de Dr. Boubou Cissé.
Si le gouvernement mis en place ne répond pas aux aspirations de certains concitoyens, à cause de sa taille, il faut cependant reconnaître qu’il peut amener une certaine décrispation politique. Puisqu’il amenuise les frustrations. Pas que, il y a également des hommes et femmes d’expérience dans ce gouvernement. Signe d’espoir.
Mais, pour qu’ils puissent réussir à relever les multiples défis qui se posent au Mali, tant sur le plan sociopolitique, économique et sécuritaire, les membres du nouveau gouvernement doivent être soutenus et accompagnés par l’ensemble des Maliens.
Pour mener la lutte contre la corruption, le chômage des jeunes, la crise scolaire…, personne n’a intérêt à ce que le Premier ministre et son équipe échouent. Si Boubou Cissé et son gouvernement ont l’obligation de résultat, cela passe nécessairement aussi par l’accompagnement de l’ensemble des Maliens.