Dans le cadre de ses visites de courtoisie aux partenaires sociaux de son département, le ministre de l’Éducation nationale, le Dr Témoré TIOULENTA, accompagné des membres de son cabinet, était ce mardi 14 mai 2019, à l’Assemblée nationale où il a rencontré les membres de la commission Éducation.
À son arrivée, le ministre et sa délégation ont été accueilli le président de la Commission éducation de l’Assemblée nationale, Siaka SANGARE, en présence des autres membres de ladite commission.
Comme il fallait s’y entendre, les débats entre les deux parties ont été dominés par crise scolaire dont l’épicentre reste la série de mots d’ordre de grève du Collectif des syndicats des signataires du 15 octobre 2016 qui menace l’année scolaire. En sa qualité d’ancien député, le ministre a affirmé devant ses collègues que le gouvernement est prêt à tout mettre en œuvre pour sauver l’année scolaire.
À l’issue des échanges, le ministre a salué l’engagement des députés pour la cause de l’école malienne. S’agissant de l’issue des négociations avec les syndicats d’enseignants, le ministre s’est dit très perplexe. Car, a-t-il soutenu, ‘’la solution n’est toujours pas à portée de main’’. C’est pourquoi il s’agit aussi, selon lui, d’inventer d’autres pistes. Le Dr TIOULENTA a invité les parlementaires à accompagner la synergie d’action en cours afin que les cours puissent redémarrés le plus tôt que possible.
« Nous ferons tout pour que l’année ne soit pas blanche », a-t-il rassuré. Selon lui, une année blanche a des conséquences incalculables pour un pays, en ce sens que ça ternit en premier lieu son image. Sans compter les coups psychologiques, les investissements pendant de longues années, les partenaires au développement ainsi que les opérateurs privés qui seront tous affectés en cas d’année blanche. Selon le ministre, ‘’nous devons entre Maliens refuser une année blanche’’.
« Je suis venu leur dire d’être dans le collectif du refus de l’année blanche. Et je crois qu’en tant que Maliens, nous en avons les Moyens de cela », nous a-t-il confié après la rencontre avec les membres de la Commission. Dans ses échanges avec les membres de la commission, il ressort que la convergence d’un certain nombre de facteurs négatifs a fortement influencé la qualité du système éducatif malien.
« Nous sommes aujourd’hui à sauver l’école malienne. Aussi, le gouvernement compte-t-il beaucoup sur l’Assemblée pour cet objectif », a-t-il soutenu.
La grande inquiétude pour le peuple malien, a-t-il dit, est cette grève des enseignants qui perdure. Selon lui, toutes les voies de recours ont été explorées sans succès. « Je voudrais ici rassurer qu’il n’y aura pas d’année blanche. Même si c’est un seul élève qui va à l’école, nous avons le devoir de faire en sorte qu’il compétisse », a-t-il dit.
« Concrètement, nous ne sommes pas sûrs que les enseignants reprennent les cours. Et si c’est le cas, nous aurons des examens avec tous ceux qui peuvent apporter des contributions », a-t-il confié. Dans cette éventualité, il a invité les députés à réfléchir à des modalités d’aller aux examens et de reprendre les cours. D’ailleurs, a-t-il fait savoir, son département a déjà des plans. Il s’agit par exemple de concentrer les efforts sur les matières à examens. Il s’agit pour lui de tout mettre en œuvre pour que les cours reprennent dès la semaine prochaine.
« Nous souhaitons que les syndicats nous accompagnent dans ce sens. Et s’ils ne le font pas, nous allons faire notre part de mission », rassuré ses interlocuteurs.
Pour sa part, le président de la commission Éducation nationale a salué et remercié le ministre et sa délégation de cette initiative de visite.
« Ça nous réconforte en tant que partenaire. Nous avons les moyens de sauver l’année scolaire », a-t-il dit. Avant de terminer, il a formulé, au nom de l’ensemble de ses collaborateurs, ses vœux de réussite au nouveau ministre pour sa mission jugée délicate.