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Lutte contre les stupéfiants: 24 tonnes de cannabis saisis entre 2014 et 2017
Publié le jeudi 16 mai 2019  |  Info Matin
Incinération
© aBamako.com par A S
Incinération des stupéfiants
l`Office central des stupéfiants a incinéré mercredi plus de quatre tonnes de cannabis et de cocaïne saisies
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L’Institut national de formation judiciaire (INFJ) Me Demba DIALLO a servi de cadre, ce mercredi 15 mai 2019, au lancement du réseau d’épidémiologie de l’Afrique de l’Ouest sur la consommation de drogue (WENDU), au Mali. Organisée par la CEDEAO avec un financement l’Union européenne, cette rencontre regroupe, pour deux jours, une vingtaine de participants venus des services psychiatriques des CHU de Bamako, des organisations de la société civile ; des représentants des services de répression de la police, de la douane, de la gendarmerie et de la justice.

L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de la Justice garde des sceaux, Check Tidiane TRAORE ; en présence du Chef de l’unité drogue de la CEDEAO, Daniel AMANKWAAH ; du Directeur général de l’Institut de formation judiciaire, Toubaye KONE, etc.

Après le mot de bienvenue de DG de l’Institut Me Demba DIALLO ; le Chef de l’unité de lutte contre la drogue de la CDEAO, Daniel AMANKWAAH, a fait savoir que le Rapport mondial sur les drogues de 2017 indique qu’environ 190 000 personnes meurent chaque année des suites de consommation de drogues illicites. Fait troublant, selon M. AMANKWAAH, de nouvelles menaces, notamment des laboratoires clandestins qui fabriquent des stimulants de type amphétamine, l’émergence de nouvelles substances psychoactives, en particulier l’abus de Tramadol, la prolifération de la cybercriminalité et du Darknet, semblent être en hausse. Face à cette montée en puissance, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont adopté et approuvé en 2008 la Déclaration politique et le Plan d’action régional de la CEDEAO pour lutter contre le trafic de drogue, les crimes organisés et la toxicomanie en Afrique de l’Ouest (2008-2014). Pour résoudre le problème de la drogue, la Commission de la CEDEAO, après une série de consultations, a reformulé le Plan d’action régional sur les drogues illicites en un nouveau Plan d’action antidrogue de la CEDEAO visant à lutter contre le trafic illicite de drogue, le crime organisé et la toxicomanie (2016- 2020). En outre, un système de collecte de données, le réseau d’épidémiologie de l’Afrique de l’Ouest sur la consommation de drogue (WENDU), a été mis en place et les premières données sur la consommation de drogue et l’offre globale 2014- 2017 ont été publiées. À l’heure actuelle, grâce aux efforts combinés de la Commission de la CEDEAO et de l’UNODC, WENDU a été mis en place dans 8 pays.

L’Objectif envisagé est que WENDU soit mis en place dans tous les États membres de la CEDEAO d’ici à la fin de cette l’année ou au début de l’année prochaine. Selon lui, il est impératif de disposer de données qui informeront les activités basées sur des preuves.

«Sans données adéquates, les politiques et en particulier les activités de prévention ou de traitement de la toxicomanie seront basées sur des anecdotes et des émotions », a-t-il insisté.

Dans son discours de lancement, Check Tidiane TRAORE a indiqué que la consommation de stupéfiants est un problème de santé publique au Mali.

Face à ces défis, le gouvernement du Mali, dès le début des années 2000, indique M. TRAORE, s’est fixé comme objectif d’améliorer sa capacité opérationnelle à empêcher l’utilisation de son territoire pour les trafics illicites et la criminalité transnationale organisée. Faisant l’état des lieux, il a fait savoir qu’entre 2015 et 2017, nos services de répression ont saisi une importante quantité de stupéfiants et arrêté 612 trafiquants. Avec 24 tonnes saisies, le cannabis arrive en tête, suivi de la cocaïne (29 867 kg) et du tramadol. De même, sur les personnes arrêtées, 7 % sont des femmes. Cependant, il a déploré l’insuffisance de ressources allouées à la lutte contre le trafic illicite de drogue et la criminalité organisée dans notre pays.

Par Abdoulaye OUATTARA

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