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Premières dames de la CEDEAO : Profils divers et styles variés !
Publié le dimanche 19 mai 2019  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par A S
La commémoration des 70 ans de l’UNICEF
La cérémonie de commémoration des 70 ans de l’UNICEF était présidée par la Première dame Keita Aminata Maiga le 16 Décembre 2016 au Parc National.
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“Première dame”, c’est la traduction française de ” First Lady ” qui est le terme légal réservé uniquement à l’épouse du président des États-Unis. Ce terme n’a pas vocation à l’universalité s’agissant des épouses de tous les présidents du monde. Par ailleurs, ce n’est pas français non plus d’employer des majuscules pour la désigner sous ce terme incongru, utilisé désormais pour désigner les épouses de nos chefs d’Etat et traduit littéralement de l’anglais : première dame, à propos de laquelle la législation reste souvent muette sur son statut et son rôle, laissant le soin à son époux et au protocole d’Etat de lui tailler une place dans l’architecture de la vie publique nationale.

C’est pourquoi, d’un pays à un autre, les fortunes des premières dames sont diverses car s’il y en a qui sont de vrais pots de colle parce que toujours aux côtés de leur mari de chef d’Etat, d’autres sont un peu plus blasées et il y en a d’ailleurs qui sont quasiment en marge de la vie publique, pour se consacrer presqu’entièrement à des œuvres de bienfaisance, en dehors d’apparitions souhaitées aux côtés de leur époux. Dans ce dossier, nous nous intéresserons au profil des premières dames de la Cédéao et de leurs activités, en respectant l’ordre alphabétique de la liste des Etats-membres de l’organisation régionale. Il est bon que les populations connaissent davantage ces grandes dames qui accompagnent les chefs d’Etat et parfois même les conseillent, même si elles n’en donnent pas l’air. Ah, les inévitables confidences d’alcôve !

Mme Claudine Gbènagnon Talon : L’efficacité enrobée de simplicité

Mme Claudine Gbènagnon Talon est l’épouse de Patrice Talon, un homme d’affaires devenu président de la République du Bénin depuis le 6 avril 2016, après avoir remporté brillamment l’élection présidentielle du 20 mars 2016. La native de Porto-Novo, Claudine Gbènagnon, est mère de deux enfants, notamment un garçon et une fille.

La première dame du Bénin s’est révélée au grand public béninois le 06 Avril 2016, notamment lors de l’investiture de son époux où elle s’est présentée à la cérémonie dans un style vestimentaire à l’“Africaine”, plus précisément avec sa robe à manches courtes, bien taillée dans du wax “made in Africa”. Un fort message de de rupture d’avec les tailleurs et autres modèles venus d’Europe, souvent arborés par les premières dames dans pareilles circonstances.

Mme Claudine Gbènagnon Talon fait partie des premières dames du Bénin qui ont marqué leur passage dans le domaine social. En effet, si auparavant les premières dames du Bénin optaient pour la politique aux côtés de leur époux chef d’Etat, elle a préféré s’investir dans le social. C’est ainsi que, depuis l’avènement de son époux à la tête du Bénin, elle ne s’est pas donnée de répit. Claudine Talon, par le truchement de la fondation qui porte son nom, ne cesse, en effet, d’épater les Béninois par ses œuvres sociales.

Pour améliorer la situation sanitaire et sociale des femmes et des enfants au Bénin, les principales actions projetées par la Fondation Claudine Talon portent sur l’extension des services de santé maternelle et pédiatrique, l’amélioration des conditions générales d’hygiène et d’assainissement, l’élargissement de l’accès à une eau potable de qualité, l’amélioration des normes nutritionnelles et l’augmentation des taux d’alphabétisation grâce à un plus grand accès à l’éducation.

Le style Claudine Talon fait de cette dernière l’une des premières dames les plus commentées de l’histoire du Bénin. Trois points fondamentaux du style Claudine Talon méritent d’être mis en exergue.

Premièrement : c’est une première dame adepte de méritocratie. la fondation Claudine Talon a fait de la promotion de l’excellence et du mérite en milieu scolaire son leitmotiv. En effet, plusieurs millions de francs sont déboursés chaque année pour encourager les meilleurs aux examens nationaux.

Deuxièmement : le style vestimentaire. Alors que la plupart l’attendaient dans une parure luxueuse digne d’une épouse de milliardaire, c’est avec stupéfaction que beaucoup l’ont découverte dans une tenue vestimentaire sobre. Avec ses robes à manches courtes taillées dans du wax africain, son foulard et ses lunettes de vue, elle symbolisé un look panafricaniste. Ce style, de la femme de l’homme le plus riche du Bénin devrait inspirer les milliers de femmes africaines qui mènent la vie dure à leur conjoint pour porter le dernier modèle d’un des grands stylistes-modélistes européens.

Troisièmement : une peau naturelle. La première dame béninoise a une peau qui reflète les valeurs africaines. Il s’agit d’une peau non agressée par les produits toxiques dont raffolent de nombreuses femmes. Apparemment, les peaux dépigmentées ne retiennent pas les milliardaires. Claudine Talon en a donné l’exemple et constitue donc, de ce point de vue, une ambassadrice de la lutte contre la dépigmentation, un véritable problème de santé publique.

Mme Dominique Claudine Nouvian Ouattara : la patronne d’une multinationale

devenue première dame

Ivoirienne d’origine française, née à Constantine, Dominique Claudine Nouvian est l’épouse du Docteur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire. Madame Dominique Ouattara est mère de deux enfants.

La première dame de la Côte d’Ivoire est experte en immobilier. En effet, elle a obtenu le Diplôme d’Expertise en Immobilier à Paris (France) en 1989, le Diplôme d’Administrateur de Biens FNAIM (France) en 1987, après un DEUG de langues option économie à l’Université Paris X (France) en 1975 et son Baccalauréat en Sciences Economiques à l’Académie de Strasbourg (France) en 1972.

Madame Dominique Ouattara a connu une brillante carrière de chef d’entreprise, notamment dans le secteur de l’immobilier, avant que son époux ne devienne président de la République. En 1979, elle devient Pdg du Groupe AICI International, qui exerce ses activités en Afrique et en Europe. Après avoir renforcé sa présence en Côte d’Ivoire, notamment à Yamoussoukro, Bouaké, San Pedro et Jacqueville, Dominique Ouattara implante, en 1989, AICI en Europe en choisissant la France comme vitrine internationale. Après une première antenne parisienne, AICI poursuit son développement dans le sud de la France, dès 1991, avec le lancement d’une agence à Cannes.

En 1993, un cabinet de gestion de syndic de copropriétés, “Malesherbes Gestion”, qui gère plus de 200 immeubles parisiens, complète l’expansion du Groupe AICI International. AICI International poursuit son développement en 2001, en s’installant au Gabon, puis en 2006 au Burkina Faso. En parallèle, Madame Dominique Ouattara fut nommée, en 1996, Pdg & Ceo d’Ejd Inc., société qui gère l’Institut Jacques Dessange à Washington. En 1998, elle acquiert les franchises Jacques Dessange aux États-Unis et devient alors Pdg de French Beauty Services qui gère toutes les franchises américaines de la marque.

À la suite de l’élection à la Présidence de la République de Monsieur Alassane Ouattara, et conformément aux engagements de campagne pris par ce dernier, elle cesse ses activités de chef d’entreprises, démissionne de toutes ses fonctions professionnelles et cède les franchises Dessange USA au Groupe Dessange Paris, pour se consacrer exclusivement à sa fonction de Première dame de Côte d’Ivoire et à sa Fondation Children of Africa qu’elle a créée en 1998 et qui œuvre dans 11 pays d’Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire.

Dès lors, elle met sur pied une véritable organisation multinationale, avec en son sein plusieurs bénévoles et âmes généreuses, désireux de soulager les enfants les plus démunis sur le continent africain. Vingt ans après sa création, la Fondation Children of Africa poursuit son action humanitaire en faveur de l’enfance.

Plusieurs distinctions honorifiques récompensent son œuvre dont celle du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en faveur de ses actions pour la protection des enfants et l’autonomisation des femmes ; le prix d’honneur All Africa pour son engagement en faveur du leadership féminin ; le “Global Impact Leadership Awards” du “Center of Economic and Leadership Development” pour son action en faveur de la lutte contre le travail des enfants et l’autonomisation de la Femme.

Le 12 septembre 2017, Mme Dominique Ouattara a été élevée au rang de Grand-Croix de l’Ordre du mérite de la République du Portugal, pour ses nombreuses actions de bienfaisance en Afrique. Auparavant, elle avait reçu le “US – Africa Business Center Outstanding Leader’s”, décerné par la Chambre de commerce américaine, pour son engagement et ses actions humanitaires en faveur de l’entrepreneuriat féminin. Sans compter la distinction dans l’Ordre National du Mérite libanais au grade de Grand Cordon, Prix de la World Cocoa Fondation (WCF) pour son engagement en faveur du bien-être des enfants. Ambassadrice spéciale de l’Onusida pour l’élimination de la transmission mère-enfant du Sida, Mme Dominique Ouattara est Commandeur de la Légion d’honneur de la République Française, Commandeur de l’Ordre national ivoirien et la liste reste encore très longue.

Sika Bella Kaboré : Femme de conviction et d’action

Femme au cœur d’or, Madame Sika Bella Kaboré est juriste de formation. Elle est mariée depuis 1982 à Roch Marc Christian Kaboré qu’elle a rencontré lors de ses études en France. Le couple a 3 enfants. Sika Kaboré a effectué ses études supérieures au Togo et en France, après un baccalauréat en lettres obtenu à Lomé. En 1979, elle obtient une Maitrise de Droit Privé à l’Université du Bénin à Lomé (désormais Université de Lomé). À l’issue de son second cycle universitaire, elle rejoint l’Université de Bourgogne à Dijon en France où elle poursuit un troisième cycle universitaire et obtient en 1980 un Certificat en Administration des Entreprises au sein de l’IAE de Dijon.

Sika Kaboré effectue sa carrière professionnelle au sein de la Chambre de commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) à Ouagadougou, où elle entre en qualité de chargée d’études juridiques, et siège au sein de son Comité de Direction. En 2014, elle a été nommée conseiller technique du directeur général de la CCI-BF, chargée de l’administration des commissions consulaires et de l’organisation de la représentation de la CCI-BF dans les instances nationales et internationales.

Outre ses activités professionnelles, le bien-être et la promotion de la femme figurent parmi ses engagements associatifs. Ce n’est donc pas étonnant de la voir, en tant que Première Dame, militer pour la promotion et l’épanouissement de la femme au Burkina Faso : respect des droits et de l’intégrité physique et morale, accès à la santé, contribution des femmes au développement du pays. Sensible au respect et à la promotion des droits de l’Homme, elle s’investit depuis plusieurs années pour la cause de la femme et des enfants. Elle a fondé, en 2006, une association d’aide à la santé préventive dénommée “KIMI”. En langue dioula, KIMI signifie parapluie, en sens large protection et prévention. L’Association dispose d’un bilan largement positif dans la promotion de la santé maternelle et infantile au Burkina. Dans le domaine politique, Madame Kabore est tout aussi efficace que discrète. Elle est adepte de la paix et de la liberté. Visionnaire, proche des femmes rurales et des couches défavorisées, celle qui enfile “le tailleur” de première Dame du Faso demeure une femme de conviction et d’action.

Mme Fatoumata Ba Barrow : première épouse d’un ménage polygame, première dame…

Dans un palais présidentiel gambien qui se réorganisait pendant que son nouveau locataire, Adama Barrow, polygame, était encore en exil à Dakar, le service du Protocole de la République gambienne attendait de savoir celle qui devait être qualifiée de “First lady”, disons celle qui devait assumer la fonction de première dame.

Polygame, le président péniblement investi de la République de Gambie imposait un casse-tête aux chambellans de la présidence et aux ordonnateurs de certains futurs voyages présidentiels auxquels une First lady sera immanquablement invitée. Un casse-tête qui ne saurait, même en Europe, prendre la forme d’un jugement moral, les présidents occidentaux ayant habitué leurs administrés à la gestion plus ou moins conjointe de plusieurs “amoureuses”. Si François Hollande n’a installé officiellement à l’Elysée qu’un de ses trois coups de cœurs connus – Valérie Trierweiler – , la précédente présidence française avait promu deux first ladies – Cécilia Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy.

Rappelons que le prédécesseur d’Adama Barrow, Sir Yaya Jammeh, avait la réputation d’être tiraillé entre plusieurs amours, même si l’officielle First lady, Zineb Jammeh, tentée par le divorce en 2012, aura exprimé un soutien infaillible à son époux, jusqu’à la chute de celui-ci. En outre, Adama Barrow n’est pas le premier président à être officiellement polygame, même si le Nigérien Mamadou Tandja, qui était marié à trois femmes, avait fait jouer la carte de la discrétion à Fati Tandja et à Laraba Tandja.

Profitant d’une réponse posée par un journaliste sur une chaine de télévision sénégalaise, Adama Barrow précise qu’il se conforme à la tradition africaine, en désignant la “awo”, première femme en wolof, comme la “First lady” officielle de la Gambie.

La première Dame de la Gambie, Mm Fatoumata Ba Barrow, fait campagne pour que le gouvernement et les partenaires s’engagent à améliorer la santé des femmes et des filles en s’attaquant aux décès maternels et à d’autres problèmes touchant les femmes comme la fistule, la mutilation génitale féminine et le mariage des enfants en Gambie.

Elle l’avait déjà fait savoir lors d’un diner organisé dans la soirée du jeudi 30 août 2018 en Gambie pour magnifier le partenariat entre sa fondation et le bureau Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la Population (Fnuap).

Selon Mm Fatoumata Ba Barrow, cet engagement doit être démontré par la fourniture d’un soutien politique et financier pour les programmes dans ces domaines importants.

Notons que la seconde épouse d’Adama Barrow s’appelle Sarjo Ballow. Elle a trois (3) enfants avec l’actuel président de la Gambie, Adama Barrow.

Rebecca Akufo-Addo : Toujours engagée aux côtés de son mari

Fille du juge, Jacob Hackenburg Griffiths-Randolph, président du Parlement du Ghana dans la Troisième République, Rebecca Akufo-Addo est la première dame de la République du Ghana et l’épouse du président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, 5ème président de la 4ème République du Ghana. Le couple présidentiel a cinq filles et cinq petits-enfants.

Rebecca et Nana Akufo-Addo sont toutes deux des membres dévoués de l’église d’Accra Ridge et sont des chrétiens engagés. Les loisirs de Mme Rebecca Akufo-Addo sont la fleuristerie, la décoration intérieure et la lecture. Elle aime beaucoup les enfants et ce n’est donc pas par hasard qu’elle est la marraine d’Infanta Malaria, une organisation caritative dédiée à la prévention du paludisme chez les enfants.

Mme Rebecca Akufo-Addo a toujours soutenu la carrière de son mari et a maintenu une conviction inébranlable en sa capacité à “faire avancer le Ghana”. En tant que première dame, elle s’intéresse notamment à la malnutrition et à l’éducation. En effet, l’Initiative des Dirigeants africains pour la nutrition (African Leaders for Nutrition) lui a souhaité la bienvenue en 2018, en tant qu’Ambassadrice de la nutrition, en reconnaissance de son travail et de son engagement en faveur d’une nutrition saine et du bien-être des mères et des nourrissons.

L’initiative ALN est une plate-forme de plaidoyer et d’engagement de haut niveau en faveur de la nutrition en Afrique, approuvée par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA). Elle est dirigée par les Ambassadeurs de l’initiative ALN, parmi lesquels figurent des chefs d’État actuels et anciens, des ministres des finances et des dirigeants éminents reconnus pour leur capacité à catalyser et à soutenir les efforts visant à mettre fin à la malnutrition en Afrique.

La première dame du Ghana a rejoint ainsi d’autres Ambassadeurs de la nutrition engagés en 2018 : Son Excellence Hery Rajaonarimampianina de Madagascar, Sa Majesté le Roi Letsie III du Royaume du Lesotho et Howarth Bouis, directeur général par intérim de HarvestPlus.

Mme Rebecca Akuffo-Addo a dirigé plusieurs campagnes visant à promouvoir le bien-être des femmes et des filles au Ghana. Son projet, Save A Child, Save A Mother (Sauver un enfant, sauver une mère), a permis de collecter 2 millions USD pour créer une unité mère-enfant ultramoderne au sein de l’hôpital universitaire gouvernemental Komfo Anokye à Kumasi, au Ghana, ce qui a permis de désengorger fortement les services.

Mme Djéné Kaba Condé : son mari lui fait une mise en garde publique

Djéné Kaba Condé est l’épouse du président de la Guinée, Alpha Condé. Née Djéné Kaba dans la ville de Kankan où elle est aussi connue aussi sous le nom de Nabaya, Djéné Condé est mère de trois enfants (deux filles et un garçon) issus de son premier mariage. Elle débute ses études primaires à l’école de Dramé Oumar à Kankan. Après son admission au CEP, elle poursuit ensuite sa scolarité au Collège Almamy Samory Touré (devenu aujourd’hui lycée Almamy Samory Touré) pour ses études secondaires. Elle y obtient le Bepc. Elle se retrouve successivement au Lycée 2 Août et celui du 1er Mars à Conakry où elle décroche le baccalauréat. Ensuite, elle étudie à l’Université de Paris VII en France où elle décroche un Master de Sciences de l’information et de la communication. Elle possède également un diplôme en sociologie.

Après ses études universitaires, Djéné Kaba commence à travailler à l’Agence de la coopération culturelle et Technique (Acct) devenue Agence de la Francophonie, à Paris. Elle y occupe différents postes pendant huit ans, avant de devenir, en France, conseillère à l’Emploi au sein de l’Agence nationale pour l’Emploi (Anpe) aujourd’hui “Pôle Emploi”.

Suite à l’élection de son époux, Pr. Alpha Condé en 2010, qui lui confère le statut de première Dame, Madame Djenè Condé a décidé de créer la Fondation Condé Djéné Kaba-Prosmi (Fcdk-Prosmi) en mars 2011.

La Fondation concentre ses activités sur des domaines essentiels au développement d’une société unie et prospère : la santé, l’éducation, l’environnement, la promotion de la paix et de l’unité et les actions humanitaires.

Mais après son élection à la tête de la Guinée, Alpha Condé met publiquement sa femme en garde : ” (…), Je sais que la famille est le talon d’Achille de plusieurs chefs d’Etat… Mais que les choses soient claires, le jour où ma femme m’apportera des hommes d’affaires à la maison, parce qu’elle a eu des faveurs d’eux, je divorce sur le champ. (…) “

Mme Rosa Teixeira Goudiaby Vaz : Des actions complètement tournées vers le social

La Première Dame de Guinée Bissau, Madame Maria Rosa Teixeira Goudiaby Vaz est connue pour ses activités humanitaires. Elle est engagée à défendre l’intérêt des personnes défavorisées. Elle a été un agent de bord pendant plus de quinze ans avant qu’elle ait pris la responsabilité et décision de s’occuper et d’éduquer ses trois enfants à temps plein. Elle est membre de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD)

Complètement tournée vers le social, avec la Fondation Rosa Vaz, Maria Rosa Vaz Goudiaby, la première dame de la Guinée-Bissau plaide pour l’instauration de la paix et de la stabilité politique, soulignant qu’elles ont longtemps fait défaut dans son pays. “Le monde moderne exige plus de responsabilité sociale, plus d’affection, plus d’opportunités d’emploi, plus d’émotion dans la vie politique, sociale, économique et culturelle”, déclare Rosa Vaz, à l’ouverture du 2ème Forum des femmes et des filles pour la paix, axé sur le thème : “Femmes réunies dans la lutte pour la réconciliation, la paix et le développement de la Guinée-Bissau”.

Plus de 400 femmes venues des quatre coins de la Guinée-Bissau mais aussi de la sous-région participaient à cette rencontre qui se déroulait à Bissau pendant deux jours. Dans son intervention, la première dame de la Guinée-Bissau est revenue sur le rôle des femmes dans le progrès social en insistant sur leur capacité à “concilier les tâches domestiques et le travail”. Toutefois, Maria Rosa Vaz Goudiaby a dénoncé le mauvais usage de gros mots comme “discrimination et infériorité” qui, selon elle, “séparent l’homme de la femme, le père de sa fille, la mère de l’enfant et le frère de la sœur”.

La fondation Rosa Vaz pose actuellement des actes très salués par la population bissau guinéenne, comme celle du le 31 mai 2017, lorsque la première Dame, Maria Rosa Vaz, a livré mardi un autobus de trente places pour le transport des élèves de l’école des sourds-muets en Guinée-Bissau.

Ce geste de la Fondation Rosa Goudiaby Vaz, dirigé par la Première Dame, a ainsi répondu à la demande de la direction de ladite école grâce à l’aide de l’Union monétaire économique de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) qui a mis à disposition les moyens financiers pour son acquisition.

Mme Clar Duncan Weah : ambassadrice du football féminin auprès des chefs

d’Etat africains

En tant qu’épouse du président du Liberia, George Tawlon Manneh Oppong Ousman Weah, Clar Duncan Weah est la première dame du Liberia. Née en Jamaïque, Clar a pris la nationalité américaine juste après son arrivée et son installation au pays de Donald Trump. C’est d’ailleurs là-bas qu’elle rencontre de manière anecdotique celui qui deviendra son époux : George Weah. En effet, ils se sont rencontrés il y a une vingtaine d’années à la Chase Bank aux Etats-unis d’Amérique. Lui était un footballeur en pleine ascension venu ouvrir un compte, elle était agent du service clientèle. George Tawlon Manneh Oppong Ousman Weah, le Libérien, est tombé amoureux de Clar Duncan, la belle jamaïcaine. Leur histoire a donné naissance à 3 enfants, George, Timothy, Tita.

Les compatriotes jamaïcains de la belle Clar ne sont certainement fiers de voir une enfant du pays devenir la première “First Lady” afrodescendante à présider aux destinées d’une nation africaine. Y a-t-il plus belle revanche sur l’Histoire pour une descendante d’esclaves et de déportés ?

Clar Duncan Weah, une femme de cœur qui n’hésite pas à soutenir ses semblables, est aussi une femme d’affaire prospère. Elle possède un restaurant créole, ainsi qu’une épicerie et une boulangerie, à Fort Lauderdale, en Floride (Etats-Unis).

Pendant des années, le couple Weah a vécu dans une maison à North Woodmere à Long Island avant que la famille n’emménage en Floride. Ce sont les ambitions politiques de son mari qui les ont contraints de s’installer progressivement au Liberia. Même si Clar Weah était un tout petit peu sceptique à l’idée que son mari se représente à la présidentielle de 2017, cette Americano-Jamaïcaine élevée à Brooklyn (à New York), a néanmoins participé à toutes les réunions stratégiques de la campagne. Elle a soutenu son mari à chaque étape.

Avec Weah, elle a eu deux enfants, un garçon et une fille. Son premier fils Timothy, 17 ans, marche sur les traces de son père. Il est déjà footballeur professionnel Il joue avec l’équipe des jeunes du Paris Saint-Germain, et a fait ses premiers pas chez les U17 de la sélection américaine.

Le Symposium organisé par la Confédération africaine de football (Caf) sur le Football féminin, le 05 et 06 mars de cette année 2019 a été clôturé avec des décisions importantes pour la promotion du football féminin sur le continent. La plus importante est la nomination de Mme Clar Duncan Weah, première dame du Liberia, comme ambassadrice du football féminin auprès des Chefs d’Etat africains.

Mme Aminata Maïga Kéïta : précieuse conseillère pour son mari

Elle est sur tous les fronts. Elle entend, à sa manière, jouer sa partition dans la mise en œuvre globale du Programme de gouvernance de son Epoux, dans sa composante, “Bonheur des Maliens”, en venant en aide aux plus démunis. Ses terrains de prédilection sont l’Education, l’Environnement et le Sport. Et, en toute discrétion, mais avec une redoutable efficacité, la Première Dame multiplie les actions d’entraide en faveur des milliers d’enfants, de femmes et de jeunes à travers tout le pays. Cela, par le biais de son ONG “AGIR”.

Jusqu’à l’investiture d’IBK pour son mandat, le mercredi 4 septembre, on avait très peu vu Aminata Maïga, l’épouse du chef de l’Etat. Même pendant la campagne électorale, elle était restée derrière, mais agissant dans l’ombre. Les images de la visite surprise de Soumaila Cissé au domicile d’Ibrahim Boubacar l’ont montré simple et entourée de ses enfants. Pour ceux qui la connaissent, c’est une femme discrète, mais efficace. En plus, Mme Kéïta Aminata Maïga ne manque pas d’occasions pour laisser parler son cœur. Pour ceux qui la côtoyaient, c’est une Dame généreuse, mais exigeante. Présidente de l’ONG Agir, Aminata Maïga est originaire la région de Bourem. Fille d’un ancien ministre de l’ère Modibo Keita, elle ne s’est jamais vraiment mêlée de politique, se contentant d’apparaître aux côtés de son époux, pour les fonctions officielles. On devine cependant que ses conseils doivent être précieux pour son époux. Mme Kéïta Aminata Maïga a étudié en France, à l’université de Nantes. Très discrète et humble, elle est connue aussi dans le milieu sportif puisqu’elle est membre du Comité national olympique et sportif du Mali depuis 2000.

Rappelons que Mme Kéïta Aminata Maïga est membre de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/SIDA. Créée en 2002, l’Organisation plaide et mobilise des ressources humaines et financières dans la lutte contre le VIH. Depuis, grâce à leurs actions au quotidien, les Premières Dames d’Afrique ont contribué aux progrès significatifs dans la réponse continentale à la pandémie du SIDA et à la diminution du nombre de nouvelles infections au VIH. Et pour plus de résultats, Mme Kéïta Aminata Maïga et ses sœurs d’Afrique se sont réengagées à mettre fin au Sida, d’ici à 2030. Elles ne manquent aucune occasion et sillonnent le monde pour porter leur parole afin d’atteindre les objectifs de leur Organisation. New-York, Washington, Johannesburg, Malabo, Addis-Abeba sont des lieux où elles ont parlé de leur stratégie commune.

Les défis sont immenses et les moyens limités, mais la Première Dame veut toujours se battre pour sa Patrie. Sa passion pour la Santé, l’Education, l’Environnement, le Sport…a conduit cette Dame sur tous les fronts. La discrétion, l’humilité la gentillesse et l’amour de son prochain ont amené Mme Kéïta Aminata Maïga, tout au long de ces années, à se battre et à continuer à se battre pour améliorer le quotidien de ses concitoyens, aux côtés de son Epoux, pour le bonheur des Maliens.

Aïssata Issoufou et Lalla Malika Issoufou :

Un pays, deux premières dames

Le Niger est vraiment un cas d’école en ce qui concerne le statut de première dame car, le président ayant deux épouses, chacune d’elle assure à sa manière la fonction de première dame et en tant que tel représente le Niger dans de grands rencontres internationales.

Aïssata Malam Sani Issoufou : A l’allure sereine, l’une des premières dames du Niger est une femme de conviction, méticuleuse et persévérante dans toutes ses entreprises. Militante, aux heures de gloires de l’USN d’une certaine époque, Aïssata Issoufou a su allier son parcours universitaire réussi avec brio à son activisme syndical au sein du mouvement syndical estudiantin. En effet, après l’obtention de son baccalauréat série S dans le lycée d’Excellence de l’époque, notamment le Lycée Kassaï de Niamey, Aissata Malam Sani fut l’une des premières et rares femmes de son pays à s’orienter vers les séries scientifiques. Ainsi en 1986, elle obtient une maitrise en chimie dans l’unique université de son pays. En 1988, elle continue à l’hexagone, notamment à l’école Supérieure de Géologie de Nancy (Ensg/ Cesev) en France où en plus d’un DESS en exploitation et valorisation des ressources du sous-sol, elle obtient son diplôme d’expert en valorisation des minerais. De retour au Niger elle crée un cabinet d’étude en Ingénierie générale.

Militante active dans le mouvement syndical, Aissata Issoufou l’est aussi en politique, notamment au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds Tarraya), présidé par son époux, Issoufou Mahamadou. Elle a toujours été présente à ses côtés tout au long de son parcours politique jusqu’à son accession à la magistrature suprême, en avril 2011.

Devenue première dame, Aissata Issoufou se consacre désormais à l’action sociale et l’humanitaire pour accompagner et appuyer les actions de son époux et renforcer la visibilité de sa gouvernance.

En sa qualité de première dame du Niger, elle joue ainsi un rôle très actif dans plusieurs réseaux des premières dames dont, entre autres : l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le VIH/SIDA (Opdas) dont elle est membre du Comité Directeur pour la deuxième fois consécutive ; l’Organisation des premières dames d’Afrique pour la paix.

Dr Lalla Malika Issoufou : Marraine de plusieurs associations agissant dans le domaine de la santé, notamment la lutte contre le cancer, la Campagne africaine pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale (Carmma), la lutte contre la drépanocytose, la lutte contre les fistules obstétricales, etc. elle parraine aussi le Festival international de la mode africaine (Fima) au Niger.

Après l’obtention d’un doctorat à l’UAM en 2000, Lalla Malika Issoufou poursuit ses études universitaires en France pour approfondir ses connaissances et se spécialiser en médecine tropicale.

Elle est une militante du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds Tarayya), dont son époux est le président et qui l’a porté au pouvoir au Niger en 2011.

En octobre 2011, elle crée la Fondation Tattali Iyali (Tattali Iyali signifie dans une des langues nationales du Niger “Bien-être de la famille”). Cette fondation lui sert de levier pour promouvoir des actions pour la santé. Cette fondation est partenaire de plusieurs associations et ONG dont l’Association des Nigériens de Belgique (Arnibel), la Fondation Chirac et d’Atef Omais, la Fondation de la Princesse Lalla Salma du Maroc. Avec ces partenaires, Tattali Iyali a réalisé plusieurs actions dans le domaine de la santé, mais aussi dans les domaines de l’énergie et de l’accès à l’eau potable au Niger.

La Première Dame, Dr Malika Issoufou, a été promue Ambassadrice de bonne volonté à New York, vendredi 16 Mars 2018, par la réunion des ministres en charge du genre de 15 pays membres de la Cedeao pour son engagement dans la Lutte contre la fistule obstétricale en Afrique. C’est un très grand honneur et une fierté pour le Niger car cette distinction est une reconnaissance des multiples actions humanitaires entreprises par la première dame.

C’est à ce titre qu’elle a organisé une importante rencontre régionale dénommée “Forum des premières dames de la Cedeao “.

L’objectif global de ce forum est de renforcer l’engagement politique des Premières Dames des pays membres de la Cédéao autour des solutions opérationnelles à mettre en œuvre dans les 15 pays membres sur l’ensemble des trois thèmes proposés pour cette rencontre régionale d’une part ; mais aussi de faire des premières dames de la Cédéao, des Ambassadrices visibles et dédiées pour chacune des thématiques majeures en matière de Genre et enfance dans l’Espace ouest africain.

Véronique Nimombé Gnassingbe : Enfin, la première dame est connue !

Le Togo a enfin une première dame. Il s’agit de Véronique Nimombé de son vrai nom. Elle est née le 04 Février 1973 à Lomé où elle a vécu son enfance dans le quartier de Djidjole.

En 1993, elle quitte le pays pour continuer ses études en France où elle obtient une licence d’économie et gestion de l’université Paris-Dauphine en 1996. Elle aménage ensuite avec sa famille aux Etats-Unis où elle obtient, au cours de l’année 2000, son MBA à l’université George Washington. Elle décide ensuite de rester au pays de Donald Trump pour y travailler.

En 2013, elle revient au Togo pour la première fois depuis 20 ans et ce fut le coup de foudre lors de sa rencontre avec le président togolais Faure Gnassingbe. Leur mariage, célébré le 1er octobre 2016 à l’hôtel Radisson Blu Hotel de Lomé, en fait désormais la première dame du Togo.

Ouf, disent les Togolais, il était temps pour arrêter les nombreuses supputations sur l’absence d’une épouse officielle faisant office de première dame, pendant que le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, se faisait le plus souvent accompagné par sa mère, un peu partout dans le monde. Une image qui avait fini par offusquer les Togolais. Mais elle prend fin, sans nul doute, avec la ravissante Véronique Nimombé Gnassingbe.

Aisha Buhari : l’esthéticienne et auteure qui se fixe des limites en tant que première dame

Epouse de l’actuel président du Nigeria, Muhammadu Buhari, Aisha Muhammadu Buhari est la première dame du Nigéria. Elle est cosmétologue, esthéticienne et auteure. Dès le départ, il lui est collé une belle image, lorsqu’elle surprend les Nigérians en faisant savoir que son rôle d’épouse du président du Nigéria se limiterait à tout ce qui est constitutionnellement reconnu, promettant donc ainsi de ne pas outrepasser ses prérogatives. Une déclaration qui vaut son peson d’or, eu égard à un passé récent.

Elle a épousé Muhammadu Buhari qui avait eu cinq enfants d’un précédent mariage, notamment avec Safinatu Yusuf. Aisha et Muhammadu Buhari ont ensemble cinq enfants et un petit-enfant.

Née dans l’État d’Adamawa, dans le nord- est du Nigéria, son grand-père, Alhaji Muhammadu Ribadu, est le premier ministre de la Défense de l’histoire du Nigéria. Son père était un ingénieur civil et sa mère est une descendante de la famille Ankali, des agriculteurs réputés.

Après ses études primaires et secondaires dans l’État d’Adamawa, elle décroche une licence en administration publique de l’Université Ahmadu Bello (ABU) et une maîtrise en affaires internationales et en études stratégiques de la Nigerian Defence Academy de Kaduna. Elle a ensuite obtenu un diplôme en esthétique de l’Institut de thérapie de la beauté Carlton, à Windsor, au Royaume-Uni, puis un Diplôme d’études supérieures en cosmétologie et en beauté de l’Académie Esthétique de l’Institut de Beauté de France. Elle est membre du Royaume-Uni Vocational Training and Charitable Trust et du Conseil international de la santé et de la beauté.

Pendant des années, Mme Buhari a dirigé avec succès une entreprise en tant que fondatrice / directrice générale de Hanzy Spa et directrice de Hanzy Beauty Institute, un salon de beauté à Kaduna et à Abuja. Elle est une personne ressource auprès du National Technical Education (NBTE) en esthétique et cosmétologie. Mme Aisha Buhari a fermé son salon de beauté suite à l’accession de son mari à la présidence du Nigéria. Elle a publié un livre intitulé Essentials of Beauty Therapy: Un guide complet pour les spécialistes de la beauté, qui a été recommandé comme base du programme national d’études dans ce domaine au Nigeria.

La défense des droits des femmes et des enfants fut l’un des points saillants de la campagne pour l’élection de son mari en 2015. Elle a souligné à plusieurs reprises la nécessité pour les jeunes filles de recevoir une éducation primaire et secondaire avant l’école. En mai 2015, en marge de la Conférence mondiale des femmes qui s’est tenue à Buenos Aires, en Argentine, elle a souligné la nécessité de lois nigérianes protégeant les femmes des mariages précoces forcés, du trafic sexuel et d’autres problèmes auxquels les femmes en particulier et les Nigérians, en général, sont confrontés. Elle a fait part de ses préoccupations concernant les abus sexuels sur les enfants au Nigéria, la traite à des fins sexuelles et la nécessité d’une législation contre le mariage précoce.

Le 12 juin 2015, Aisha Buhari a rencontré des mères des filles enlevées de Chibok le 14 avril 2016 et a reversé le produit de son livre aux parents des filles de Chibok, aux garçons de Buni Yadi assassinés en 2014 et à des enfants souffrant de malnutrition.

Future Assured est une initiative fondée par Aisha Buhari pour poursuivre son travail de plaidoyer en faveur de la santé et du bien-être des femmes et des enfants par le biais de la mobilisation communautaire et de la promotion de la santé. Elle a été motivée par la nécessité d’améliorer les résultats médiocres en matière de santé des femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables de la population nigériane. Elle a également réaffirmé son attachement à ce travail lors d’une réunion des parties prenantes tenue à la villa présidentielle et d’un lancement public des programmes Future Assured en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies tenue à New York le 29 septembre 2015.

Mais, coup de tonnerre ! En octobre 2016, Aisha Buhari déclare qu’elle ne soutiendrait pas son mari lors des prochaines élections à moins qu’il ne prenne le contrôle de son gouvernement. Il a répondu qu’elle appartenait à sa cuisine en disant : “Je ne sais pas à quel parti appartient ma femme, mais elle appartient à ma cuisine, à mon salon et à l’autre pièce”.

Fatima Jabbe Maada Bio : La cinéaste et ancienne Miss Africa devenue première dame

Issue de l’ethnie mandingue, Fatima Jabbe Maada Bio est née et a grandi dans la ville de Koidu, situé à l’est de la Sierra Leone. Sa mère est sierra-léonaise et son père est gambien. Elle est une actrice, scénariste et productrice primée dans des films africains basés au Royaume-Uni. Fatima Bio est largement considérée comme l’une des personnes les plus influentes de la présidence de son mari, Julius Maada Bio. Fatima Bio est une musulmane fervente.

Après ses études primaires et secondaires, respectivement à l’école islamique Ansarul et St Joseph Convent à Freetown, elle poursuit ses études supérieures à Londres om elle sera doublement diplômée. D’abord en arts avec une spécialisation en arts de la scène à l’institut Roehampton de Londres, ensuite en journalisme à l’Université des Arts de London College en 2017.

Avant son mariage avec Julius Maada Bio, elle a eu une carrière prospère dans l’industrie du divertissement sous son nom de jeune fille, Fatime Jabbe. En effet, en 2000, elle a remporté le concours Miss Africa. Elle a ensuite travaillé dans l’industrie cinématographique africaine à Londres. Elle a écrit, joué et produit des films sur Nollywood, notamment “Battered”, “Shameful Deceit”, “Expedition Africa”, “My Soul”. Elle a joué dans le film “Mirror Boy” et a remporté le prix “Meilleure actrice dans un second rôle” aux 2011 ZAFAA Awards.

En 2013, elle a remporté le prix panafricain “Femme de l’année” de “Tous les médias africains”. En 2013, elle a remporté le prix de la meilleure actrice aux Oscars africains à Washington DC. La même année, elle remporte le prix Gathering of African Best (GAB) pour avoir promu une vision positive des Africains dans le monde.

Elle a épousé Julius Maada Bio à l’occasion d’une cérémonie privée organisée à Londres le 25 octobre 2013. Le 27 juin 2014, elle a donné naissance à un fils, Hamza Maada Bio, décédé trois jours après sa naissance. Le 7 septembre 2015, un an après la perte de leur fils, elle a donné naissance à une fille en bonne santé, Amina. Fatima Jabbe Maada Bio est mécène de nombreuses associations caritatives du Royaume-Uni, dont la Fondation John Utaka, qui aide les enfants et les jeunes Africains à faire face aux défis de la santé.

Madame Marème Faye Sall : pour la première fois dans l’histoire du pays, c’est une Sénégalaise “pur jus” qui est première dame

Comme l’a si bien dit Jeune-Afrique : “Avec la victoire de Macky Sall contre Abdoulaye Wade au second tour de la présidentielle, le Sénégal change de président mais aussi de première dame. Et, pour la première fois dans l’histoire du pays, c’est une Sénégalaise “pur jus”, Marième Faye Sall, qui occupe le poste. C’était pour rappeler que le Sénégal a eu comme premières dames : la Blanche Colette Senghor, la métis Elisabeth Diouf et ensuite la Blanche Viviane Wade.

Dès le départ, la presse qui soutenait encore Abdoulaye Wade, avec des complicités ancrées dans les rouages du palais présidentiel, comparait déjà Marème Faye à Simone Gbagbo, disant d’elle qu’elle est “pieuse”, mais une “une femme de pouvoir” qui “pousserait son mari à la radicalité.” L’histoire démontrera le contraire et tout le monde sait, aujourd’hui, que la radicalité dont fait preuve parfois son mari, Macky Sall, est la conséquence de son apprentissage de la politique dans des cercles communistes radicaux, avant de se rapprocher d’Abdoulaye Wade, en 1988, lorsque la gauche avait fait de Wade son candidat à la présidentielle de la même année.

Première Dame du Sénégal, Marème Faye Sall est née à Saint-Louis, avant de s’établir avec sa famille à Diourbel. Quatrième d’une famille de huit enfants, elle décroche un baccalauréat technique pour se spécialiser dans l’électrotechnique à l’Institut supérieur de technologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec l’ambition de poursuivre une carrière en génie électrique. Elle fait le choix, après son premier enfant, de se consacrer entièrement à sa famille.

D’ascendance peule et sérère et ayant évolué en milieu wolof, Marème Faye Sall a très tôt été immergée dans les valeurs qui fondent aujourd’hui la stabilité multiethnique du Sénégal. Attachée à une vie de famille paisible, elle a réussi à faire l’unanimité autour de son humilité non feinte et sa grande capacité d’écoute et de communication avec les jeunes et les populations défavorisées.

Madame Sall est fière d’avoir contribué, aux côtés de son époux, avant puis durant la campagne électorale de 2012 et depuis l’accession de ce dernier à la magistrature suprême, à faire avancer le Sénégal vers un nouveau creuset d’humanisme, de partage équilibré et transparent des opportunités, au bénéfice des plus vulnérables et des déshérités.

Dès l’annonce de la création de la fondation “Servir le Sénégal” qu’elle dirige avec un conseil d’administration composé de compétences bénévoles de haut niveau, Madame Sall se consacre à une action humanitaire et sociale discrète, au profit de ceux qui en ont le plus besoin.

Avec une générosité désintéressée et un profond souci d’équité, elle met sa foi inébranlable en un Sénégal de paix, de stabilité et d’innovation, au service du pays et de l’Afrique.

L’accès d’urgence à l’hémodialyse et aux soins rénaux ainsi que le soutien aux populations en détresse, aux marchandes de poisson démunies et aux plus nécessiteux des pèlerins en route pour les lieux saints de l’Islam, font partie de ses actions philanthropiques.

Depuis toujours solidaire des préoccupations de chacun et partageant l’élan de conquête de tout un peuple vers la prospérité et le changement social, Madame Sall entend “Servir le Sénégal” et l’Afrique avec détermination.

Dossier réalisé par Amadou Bamba NIANG
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