Les Etats-Unis se sont opposés, le jeudi dernier, au Conseil de sécurité à la proposition de conférer un mandat à la force conjointe G5-Sahel au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations-Unies. “Les Etats-Unis ne cessent de répéter que l’autorisation au titre du chapitre VII n’est pas nécessaire pour accomplir les missions de la force conjointe. Les Etats du G5-Sahel se sont déjà dotés d’accords sur les opérations militaires dans leurs territoires respectifs”, a déclaré Jonathan Cohen, l’ambassadeur adjoint américain à l’ONU, lors d’une réunion sur la paix et la sécurité au Sahel. “Nous sommes déçus que certains au sein de ce Conseil et ailleurs continuent d’évoquer le chapitre VII et l’affectation de contributions à la force”, a-t-il dit. Peu avant que le diplomate américain ne prenne la parole, l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, a indiqué devant le Conseil de sécurité que “l’ambition” de la France était de “renforcer le soutien multilatéral (…) via l’octroi d’un mandat robuste”, car, selon lui, “seul un soutien prévisible et durable est de nature à assurer le succès des efforts” de la force conjointe à Moyen terme.
Les Etats-Unis et la France ne sont pas sur la même ligne concernant la forme que doit prendre l’appui au G5-Sahel. Alors que Paris revendique un mandat du Conseil de sécurité pour permettre à l’ONU de contribuer au financement multilatéral de la force, Washington privilégie un soutien bilatéral accordé directement aux pays concernés.