L’Organisation ouest-africaine de la santé(OOAS) a organisé, du 15 au 17 mai 2019 à Bamako, une réunion d’évaluation et de planification des activités transfrontalières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, pour l’organisation des campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) et de distribution de masse contre les maladies tropicales négligées (MTN).
L’objectif de cette réunion était d’appuyer les trois pays dans la planification et la mise en œuvre efficace des stratégies harmonisées de lutte contre le paludisme et les MTN au niveau transfrontalier. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et des Affaires sociales, Dr. Mama Coumaré.
Dans le cadre de ses interventions de développement pour lutter contre l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée, la Banque mondiale a décidé, en collaboration avec la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), d’investir dans le secteur de la santé à travers, entre autres, la mise en œuvre du projet paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel. Il s’agit d’un projet régional qui couvre trois pays sahéliens membres de la Cédéao (Burkina Faso, Mali et Niger).
Le projet comporte des interventions nationales qui sont mises en œuvre par les pays et une dimension régionale de coordination sous la responsabilité de l’organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Le projet est mis en œuvre à travers des stratégies régionales approuvées de lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées (MTN) fondées sur les meilleures pratiques régionales et les recommandations de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Les interventions nationales et transfrontalières sont mises en œuvre afin de renforcer la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées dans la zone transfrontalière où la prévalence des maladies est la plus élevée et l’accès aux services les plus bas.
C’est dans le but d’appuyer les pays bénéficiaires, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, que l’OOAS organise, du 15 au 17 mai 2019, à Bamako, cette réunion d’évaluation et de planification des activités transfrontalières entre ces trois pays pour l’organisation des campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) et de distribution de masse contre les maladies tropicales négligées.
Durant trois jours, cette rencontre regroupe plus d’une centaine de participants venus du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui vont échanger, entre autres, sur le niveau de la mise en œuvre des recommandations de la précédente réunion tenue à Téra au Niger ; sur les activités transfrontalières réalisées au cours de la campagne 2018 ; les résultats enregistrés ainsi que les stratégies.
Selon Ali Sane, chargé de planification à l’organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), cette réunion offre une opportunité de renforcer la connaissance et la coopération entre les équipes des différents pays (Burkina Faso, Mali et Niger) dans un contexte, précise-t-il, où le paludisme et les MTN sont la troisième cause de mortalité dans l’espace Cédéao avec 77% avec des décès d’enfants de moins de 5 ans dus au paludisme. À ses dires, le Burkina Faso, le Mali et le Niger font partie avec le Ghana et le Nigeria des pays où le paludisme est fortement endémique.
Selon le secrétaire général du ministère de la Santé et des Affaires sociales, Dr. Mama Coumaré, les maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème majeur de santé publique. Il se dit convaincu que ces trois pays engagés dans le combat pourront relever les défis liés à la santé en général et, en particulier, éliminer le paludisme, le trachome, la filariose lymphatique, les géo helminthiases, les schistosomiases et l’onchocercose.
«Notre confiance est motivée par la qualité et l’engagement des hommes et femmes, principaux acteurs impliqués dans la réalisation de ce projet, qu’ils trouvent ici l’expression de notre totale et indéfectible reconnaissance. La lutte contre le paludisme et les MTN est un défi à relever. C’est ensemble que nous remporterons la victoire» a-t-il déclaré.
Il a invité les participants à des échanges fructueux afin de mieux planifier la mise en œuvre efficace des stratégies harmonisées de lutte contre le paludisme et les MTN au niveau des frontières des trois pays, pour affronter les défis qui attendent en 2019.
Dr. Mama Coumaré a remercié les partenaires financiers du projet, la Banque mondiale, ainsi que tous les autres partenaires techniques et financiers du secteur de la santé des trois pays pour leur soutien et l’ensemble des acteurs pour les résultats satisfaisants obtenus dans la lutte contre le paludisme et les MTN.
Abdrahamane Diamouténé