Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gouvernement : Les dérives de l’attelage Boubou Cissé
Publié le lundi 20 mai 2019  |  Le Témoin
Le
© aBamako.com par AS
Le premier conseil de cabinet de Boubou Cissé
Le premier ministre Boubou Cissé a président son premier conseil de cabinet le lundi 6 Mai 2019.
Comment


Le nouvel attelage gouvernemental du Dr Boubou Cissé a définitivement pris service avec le décret d’attributions et de répartition des services entre la Primature et les différents départements ministériels. Et pendant que l’opinion observe une période de grâce et accorde le bénéfice du doute, les observateurs relèvent déjà des couacs et bourdes susceptibles d’alourdir les la machine gouvernementale. L’un d’entre eux a trait par exemple à une innovation qualifiable de dérive “totalitariste” : le cumul de la coordination de l’action gouvernementale avec le cordon de la bourse. Comme si cela ne suffisait pas, le Premier ministre passe par ses attributions de ministre des Finances pour grappiller sur les domaines relevant d’autres départements. Habituellement du ressort de l’Urbanisme, l’Office Malien de l’Habitat, exemple parmi bien d’autres, est devenue la chasse gardée de l’hôtel des Finances en dépit de l’avènement d’un ministère exclusivement dédié aux logements sociaux, principal champ d’action de l’OMH.
À la dérive accaparante se greffe un flou architectural très malhabile qui résulte visiblement d’une tendance à contenter des personnes au détriment de l’harmonie. La paire usuelle “Maliens de l’Extérieur – Intégration Africaine” vole en éclats, au profit d’une autonomie assimilable à un isolement pour le second élément qui en devient un ministère sans aucun portefeuille. En clair, hormis sa DFM, tous les services rattachés au département de Me Baber Gano ne le sont que pour “emploi”. Dans une moindre mesure certes, mais le même sort est partagé par le ministère de Hammadoun Konaté qui conserve l’appellation “Solidarité” sans le contenu qui se rattachant au concept. Au détour de la dénomination «Affaires Sociales» à peine distincte de la «Solidarité», lesdits attributs reviennent désormais au super-département de la Santé du tout nouvel arrivant Michel Sidibé où sont logés la quasi-totalité des services relevant naguère du Développement social : de l’INPS au CMSS en passant par la CANAM, entre autres. Et dire que l’affectation du dernier service cité au département de la Santé revient à concentrer entre les mains de la même personne morale à la fois la gestion de l’offre et de la demande de prestations sanitaires, tandis que la «Solidarité» et «La Lutte contre la Pauvreté» vont devoir en définitive s’exercer essentiellement dans la gestion des Mutuelles – dont l’outil principal est par ailleurs affecté au même département concurrent de la Santé. Il s’agit notamment de la Protection Social et de l’Economie Solidaire.
Autant de confusion et de cacophonie qui, aux yeux de beaucoup d’observateurs, respirent l’amateurisme et la touche puérile dans la confection de l’édifice gouvernemental.

A Keïta
Commentaires