‘’Si mon incarcération permet de mettre fin aux injures sur les réseaux sociaux, je suis prêt à me sacrifier pour le Mali’’, tel est le message que le jeune chroniqueur, non moins président du Mouvement Mali Dambé en marche, Bouba Fané, a véhiculé avant son interpellation, le 14 mai dernier. Après avoir reconnu son tort, il a présenté ses excuses aux fidèles de la mosquée wahabite de Badalabougou.
Le président du Mouvement Mali Dambé en marche est incarcéré à la Maison centrale d’arrêt de Bamako, depuis le mardi 14 mai, suite à des publications sur les réseaux sociaux. Conformément à l’idéologie de son Mouvement Mali Dambé en marche, le chroniqueur ne voit aucun mal à cette incarcération si l’objectif est de mettre fin aux injures sur les réseaux sociaux.
« Personne n’est au-dessus de la loi, je respecte la décision des autorités judiciaires. Je pense que c’est une occasion d’interpeler tous les activistes en faute. Je pense atteindre l’objectif de mon combat qui est de terminer avec les insultes père et mère, en prônant le respect aux grandes personnalités. Que justice soit rendue à toutes les victimes maintenant. Je reste et restera derrière la cause du président IBK », tel est le contenu du message qu’il a posté sur sa page Facebook avant son transfert à la prison centrale de Bamako.
L’interpellation du jeune chroniqueur, connu pour son soutien au régime, fait suite à l’une de ses vidéos postées le 5 avril dernier, après la grande marche organisée par des religieux à l’appel de l’imam Mahmoud DICKO.
« Après cette marche, dans la nuit, Bouba Fané a été intercepté dans son véhicule par deux jeunes sur une moto qui l’on menacé d’en finir avec lui. C’est en réponse à ces deux jeunes qui sont des fidèles de la mosquée wahabite de Badalabougou qu’il a fait cette vidéo, en guise de réplique. Cependant, ce n’était pas dans l’intention d’offenser les fidèles musulmans de cette mosquée ou de commettre un acte terroriste. Bouba a toujours prôné la non-violence et le respect des valeurs sociétales, d’où le nom de son Mouvement Mali Dambé en marche. Quelques minutes seulement après la vidéo, il a présenté ses excuses aux fidèles de cette mosquée pour ses propos, sur sa page Facebook », a expliqué un proche de Bouba Fané.
Aux dires de notre interlocuteur, au moment où l’affaire était censée être close, une plainte a été déposée contre l’intéressé pour apologie du terrorisme. En sa qualité de jeune leader qui se veut comme un exemple, Bouba Fané a rassuré qu’il n’y aurait aucun trafic d’influence dans cette affaire le concernant. Pour preuve, en se rendant à la police pour son audition, Bouba fané a invité ses fans, via sa page Facebook, à ne pas en faire une polémique avec des attroupements comme ce fut souvent le cas avec l’arrestation de certains activistes. Nos sources nous rapportent également qu’il a envoyé des messages à ses soutiens au niveau du pouvoir en leur demandant de laisser la justice faire son travail.
« Il est convaincu que si c’est lui qui doit être sacrifié, à travers cette incarcération pour mettre un terme aux injures sur les réseaux sociaux; il est prêt à se sacrifier. La conviction de Bouba Fané est de faire en sorte que tous ceux qui sont coupables de comportements peu catholiques sur les réseaux sociaux répondent devant les tribunaux. Cela, pour que ces plateformes ne soient pas des espaces d’injures dans notre pays », a expliqué un de ses proches qui était avec lui avant son incarcération.
Depuis le début de cette affaire, les opinions diffèrent. Pour certains, cette incarcération est un signal fort pour nettoyer les réseaux sociaux. Pour d’autres, elle relève d’une injustice dans la mesure où beaucoup d’activistes coupables des mêmes faits ne sont pas encore inquiétés. De son côté, le principal concerné, Bouba Fané, ne voit aucun mal à son interpellation, si elle permet de mettre définitivement un terme aux injures sur les réseaux sociaux au Mali.