Le président du Patronat malien, Mamadou Sinsy Coulibaly, a sollicité et obtenu l’accompagnement du Groupement des commerçants du Mali dans sa lutte contre la corruption, le samedi dernier.
Pour se renforcer, le président Mamadou Sinsy Coulibaly cherche des alliés dans sa croisade contre la corruption. Le samedi dernier, accompagné du président de la Plateforme de lutte contre la corruption et la promotion de l’emploi, Clément Dembélé, il a rencontré le Groupement des commerçants du Mali dirigé par le président Soya GOLFA. Ce dernier était encadré par des membres de son bureau constitué de 160 membres.
L’objet de la rencontre était d’expliquer au bureau du groupement les raisons de sa démarche contre la corruption et de solliciter leur accompagnement pour la réussite de cette lutte.
« J’ai engagé une lutte contre la corruption. Dans ce combat, je suis venu solliciter votre soutien. Nous appartenons au même secteur et nous devons rester solidaires pour la mener », a souligné le patron des patrons.
La lutte contre la corruption n’est pas seulement celle du secteur privé encore moins de Mamadou Sinsy COULIBALY. C’est un combat qui doit être mené par l’ensemble de la population malienne, a indiqué M. COULIBALY.
« Ce combat est une question de survie. Si on peut éviter à notre pays une guerre civile dans les jours à venir, on doit mener la lutte contre la corruption. Si vous vous engagez avec moi d’ici la fin de 2019, on pourra à atteindre des objectifs », est convaincu le président du patronat malien, avant de clarifier que son combat est contre un système.
«Il faut que les gens comprennent que la lutte n’est pas dirigée contre une personne. Ce n’est pas une affaire de Mamadou Sinsy Coulibaly contre Nouhoum TAPILY. C’est un engagement contre le système qui encourage la corruption comme mode de gestion de l’administration », a-t-il ajouté.
Il a informé également le groupement des commerçants qu’il n’a jamais fait un deal avec Nouhoum TAPILY suite à la médiation du RECOTRADE. « On ne peut plus faire une marche en arrière. Je suis prisonnier de ce combat. Je le mènerai jusqu’à la fin de mes jours », s’est engagé M. COULIBALY.
De son côté, le président Soya GOLFA est aussi d’avis qu’à cause de cette pratique, il est devenu très difficile de travailler et de réussir au Mali. Selon lui, il faut saisir la balle en rebond pour faire de cette lutte une réussite.
« Si nous aimons ce pays, si nous aimons notre profession, nous devons lutter contre les mauvaises pratiques », a interpellé M. GOLFA. Selon lui, la corruption est en train de gangréner le pays. Elle est arrivée à ce stade où elle doit être combattue, concède-t-il, tout en réaffirmant le soutien et l’accompagnement du groupement contre ce phénomène.
« Pour une fois, le secteur privé a l’occasion de s’unir et de mener cette lutte. Nous devons tous accompagner l’initiative de Mamadou Sinsy COULIBALY. C’est pourquoi nous sommes sortis l’autre jour pour empêcher qu’il ne soit entendu par le juge du tribunal de la commune IV suite à la plainte de M. TAPILY pour outrage à magistrat », a déclaré Djéri COULIBALY à la suite du président GOLFA.
Également plusieurs membres du bureau du groupement des commerçants ont souhaité la mise en place d’une commission de lutte contre la corruption, afin d’éviter la personnalisation de la cause.