Le spectre d’une année blanche guète l’école malienne au niveau des ordres d’enseignement fondamental et secondaire. L’Etat de son côté est en train de tout faire pour la sauver de cette tragédie
Les crises socio-politiques qui ont secoué notre pays dans ces derniers temps, ont entrainé la mise en place d’un gouvernement de mission, suite à un accord politique entre certaines formations politiques. Ce nouvel attelage gouvernemental s’est donné comme mission de résoudre les différentes crises qui assaillent notre pays. Il s’agit entre autres : l’insécurité, le front social, caractérisé par des grèves, les réformes constitutionnelles en vue etc.
C’est dans ce cadre que le vendredi dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Mahamoud Famanta a initié une rencontre avec les acteurs intervenant dans ce secteur. Sa première sortie a permis de prendre langue avec les différents syndicats qui relèvent de l’enseignement supérieur.
La première étape de cette prise de contact a conduit la délégation ministérielle au siège du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), en face du stade Ouenzin Coulibaly. Après présentation, le ministre a évoqué le contexte dans lequel s’inscrit cette visite. Il dira que la mission pour laquelle, il a été investi ne pourra se réaliser sans les enseignants de l’enseignement supérieur. « Je suis l’un des vôtres, après avoir été membre dudit bureau syndical » a-t-il avancé aux syndicalistes.
Le Pr Famanta a aussi invité le SNESUP de prendre son bâton de pèlerin pour amener leurs collègues de l’enseignement fondamental et secondaire à mettre de l’eau dans leur vin pour sauver l’année scolaire presque prise en otage. Aux dires du ministre, les conséquences d’une année blanche sont énormes pour le pays, aux plans social et financier. Donc, l’urgence s’impose à y penser afin de la sauver. Pour le ministre, rien n’est encore perdu pour sauver l’année. C’est pourquoi, il a imploré le soutien du SNESUP, afin de mener la médiation auprès de leurs collègues grévistes.
Le secrétaire général du SNESUP, Abdou Mallet, a d’abord dans sa prise de parole, remercié la démarche de leur ministre de tutelle. Selon lui, c’est l’un des rares ministres, dès sa prise de fonction, à venir les rencontrer, échanger avec eux. Cela est réconfortant, dira le syndicaliste Mallet. Avant d’ajouter que le SNESUP reste ouvert au dialogue et souhaite une franche collaboration entre le département.
Mais, le syndicaliste ne s’est pas empêché de rappeler quelques doléances au ministre et sur la table du gouvernement. Il s’agit entre autres de : l’intégration de 502 d’enseignants contractuels dans la fonction publique ; la réhabilitation du camp des enseignants ; l’augmentation de la grille indiciaire etc. Par la même occasion, le SYNESUP demande l’arrêt immédiat de l’enrôlement des étudiants en vue de créer une bibliothèque virtuelle. Ce travail en cours est en train d’être effectué par une entreprise étrangère. Les autres membres dudit bureau syndical ont abondé dans le même sens.
Les rencontres avec le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) et l’Association des élèves et étudiants du Mali ont été conduites dans le même esprit. Celles-ci ont permis respectivement d’échanger avec les premiers responsables desdits corps syndicaux, à savoir : Moustapha et Moussa Niangaly.