En visite au Groupement des commerçants maliens, samedi 18 mai à l’ex-Conseil national du patronat malien (CNPM) à Quinzambougou, Mamadou Sinsy Coulibaly a obtenu le soutien de la plus vieille association de commerçants au Mali à la lutte contre la corruption.
“Mon combat n’est pas une question de Tapily”, a précisé Mamadou Sinsy Coulibaly face au Groupement des commerçants maliens (GCM). Sur invitation du GCM avec à sa tête son président El Hadj Soya Golfa, le président du Conseil national de patronat du Mali (CNPM) a échangé avec les membres du bureau de l’association sur la vision qu’il a dans la lutte contre la corruption. Il était accompagné du président de la Plateforme contre la corruption et le chômage, Pr. Clément Dembélé. Il s’agissait aussi, à travers ces échanges, de voir comment mettre une stratégie de lutte en place avec la structure des commerçants.
Pour Mamadou Sinsy Coulibaly, aussi membre du GCM, cette lutte est le combat de toute sa vie contre le système en place. “C’est parce que la population en a marre, nous-mêmes secteur privé on ne s’en sort plus”, regrette-il. Pour y aller, dit-il, il faut l’adhésion totale de toute la population. Pour qui, “la lutte contre la corruption n’est pas une lutte statique. Elle change à chaque corporation, il faut que l’intérêt du groupement intègre l’intérêt collectif de la lutte contre la corruption et ainsi qu’on va atteindre l’intérêt individuel de tout un chacun”.
“Il y a aura d’autres Coulo pour prendre la relève”
La publication de la liste des fonctionnaires les plus corrompus au Mali, la médiation initiée par le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali (Recotrade) entre les deux hommes ainsi que le “retrait” de la plainte du président de la Cour suprême du Mali, Nouhoum Tapily contre lui pour “outrage à magistrat et menace” sont entre autres des points qui ont reçu des éclairements de la part de Mamadou Sinsy Coulibaly. Pour le président du CNPM, il n’y a pas “eu d’accord d’entente, ni de négociation ave qui que ce soit“ et d’ajouter. “Qu’il retire sa plainte ou pas je continue ma lutte. S’ils peuvent me mettre en prison, ils n’ont qu’à le faire, mais il y aura d’autres Coulo et d’autres personne qui vont prendre la relève”.
Au terme des échanges, l’hôte du jour a obtenu le soutien des opérateurs économiques privés maliens pour amener ce changement du système. Pour certains membres du bureau du GCM, il faudrait aller vers la création d’un bloc de l’ensemble des acteurs publics ou privés afin de s’attendre à des résultats.
Ces échanges selon M. Coulibaly se poursuivront à d’autres corporations dans les prochains jours.