A la grande surprise des Maliens, l’affaire de l’adjudant Broulaye S Traoré de la police nationale a été tranchée de façon illégale et classée sans suite. À titre de rappel, au niveau du stop Konaré, une citerne qui draine les déchets des toilettes remplies, déversait son contenu sur les motocyclistes sur son Passage. Arrivé au feu tricolore du rondpoint Konaré, les plaignants se sont adressés aux policiers qui étaient de service là-bas et automatiquement le Sergent-chef Broulaye S Traoré a saisi le conducteur de la citerne pour qu’il vienne s’expliquer.
Quand l’agent Broulaye S Traoré dans l’exercice de ses fonctions a interpellé le conducteur, ce dernier a refusé non seulement de donner son cahier à l’agent mais en plus il prend le col de la chemise de ce dernier. Ayant constaté que le policier se faisait agresser, les motocyclistes plaignants l’ont aidé. Comme par enchantement, ce cafouillage a coïncidé avec le passage de M. Mamadou Z Sidibé, Directeur Général Adjoint de la Police, au moment des faits. Il a saisi le cahier du conducteur récalcitrant, puis envoyé l’affaire au tribunal de la commune V. Une fois l’affaire reçue par le procureur Souleymane Doumbia, il l’aurait confié à son substitut, un Maïga. Ce dernier, au lieu de recevoir le Chef Broulaye, il a préféré le tourner en rond, jusqu’à ce qu’il se décourage.
Pourtant, selon des informations que nous avons reçues, l’accusé n’a ni été interpellé ni écouté, juste une simple écoute téléphonique pour dire du n’importe quoi au juge Minta qui aurait voulu trancher la situation le 18 avril 2019. Le conducteur aurait nié les faits qui se sont pourtant produits devant des tas de témoins. Aussitôt, le tribunal aurait contacté l’Adjudant Broulaye S Traoré, pour savoir s’il veut un dédommagement ou autre chose. La réponse de ce dernier, dit-on, a été que juste soit rendu. Ainsi, rendez-vous lui a été donné pour se rendre au tribunal le 9 mai 2019. Le jour J et à sa grande surprise, la cour lui aurait fait comprendre qu’il n’y a eu aucune charge contre le conducteur de la citerne, Daouda Sangaré, car, il se serait déjà acquitté.
La question est de savoir : il s’est acquitté de quoi et auprès de qui exactement ?
En tout cas, des pratiques du genre ne font pas honneur au tribunal de la Commune V. Surtout, si l’on s’en tient aux rumeurs qui disent qu’il y a beaucoup de corruption au niveau dudit tribunal. On aurait appris que contre l’argent, des voleurs, des violeurs et même les criminels arrêtés par la police sont assez vite libérés sous caution. ‘’Le cas d’Oumar Tolo, de Moussa Diarra, de Dramane Coulibaly, d’Oumar Tienta dit Ivo, de Karim Niambali dit Gamsin et autres complices’’ après leur déferrement, ont été libérés sous caution, a-t-on appris.
Ce qui fâche le plus dans cette affaire, est la libération de quelques co-auteurs de l’assassinat du sergent-chef de police Dramane Koné, lynché par les voleurs. Le procureur de la Commune V, plus que jamais est interpelé pour faire régner la vérité rien que la vérité dans cette affaire opposant l’agent de la police au conducteur de la citerne.