La réunion de la médiation internationale avec la participation des membres du Comité de suivi de l’accord (CSA) a fait le point ce lundi 20 mai de l’application de l’accord pour la paix. Quatre ans après, le Comité de suivi de l’accord souligne que les affrontements récents à Talataye sont une des conséquences du retard dans la mise en œuvre de l’accord. Selon Hamed Boutache, « si les choses avaient été plus rapides, il y aurait moins d’affrontements sur le terrain et des hommes en armes qui circulent ».
La dernière déclaration du président du Conseil de sécurité des Nations Unies porte sur les insuffisances dans l’application de l’accord, notamment l’adoption d’une loi portant création d’une police de proximité territoriale à l’échelle régionale, l’octroi de ressources nécessaires aux autorités intérimaires du nord, voire l’intégration complète d’au moins 1000 membres des groupes armés signataires aux forces de défense et de sécurité.
Au regard des avancées sur le processus de paix, Hamed Boutache annonce l’intégration de quelques 1 300 ex-combattants dans le rang des forces de défense et de sécurité après un examen des cas. « Dès ce vendredi, le gouvernement du Mali transmettra à la MINUSMA, la liste complète de 1300 éléments et leurs numéros matricules, et qui seront versés dans les forces de défense et de sécurité, ce qui nous donnera des indications sur ce que sera l’armée reconstituée ».
Des avancées, qui devront aller dans le sens des recommandations du Conseil de sécurité qui souhaite voir le Gouvernement et les Groupes armés poursuivre les efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’accord au moyen de mesures sérieuses, significatives et irréversibles.
Seydou Traoré