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Mise en œuvre de l’Accord pour la paix : La médiation internationale déplore un retard de deux ans
Publié le jeudi 23 mai 2019  |  Le Républicain
Clôture
© aBamako.com par AS
Clôture de la 26e session du comité de suivi de l`accord pour la paix et la réconciliation
La cérémonie de Clôture de la 26e session du comité de suivi de l`accord pour la paix et la réconciliation au Mali le 26 Juin 2018.
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Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, une rencontre de la médiation internationale élargie aux parties signataires a eu lieu, le lundi 20 mai 2019 à Bamako.

Au cours de cette rencontre, le retard dans la mise en œuvre dudit accord a été déploré par le président du comité de suivi de l’accord (CSA), Ahmed Boutache. « Si l’application de l’accord avait évolué comme souhaité par tout le monde, à ce moment, à l’heure qu’il est, nous n’aurions pas encore sur le terrain des hommes en arme», a souligné le diplomate Algérien Ahmed Boutache.

La rencontre était consacrée à l’état des lieux dans l’application des dispositions de l’Accord, notamment l’évaluation de la mise en œuvre de la feuille de route du 22 mars, l’état d’avancement du processus de DDR (Désarmement-démobilisation-Réinsertion) accéléré, la révision constitutionnelle et l’opérationnalisation de la zone de développement des régions du Nord. Par ailleurs, les récents affrontements à Talataye et le quatrième rapport de l’observateur indépendant ont été aussi abordés au cours de cette rencontre. Signé le 15 mai et le 20 juin 2015, quatre ans après sa signature, l’accord a accusé d’énormes retards dans sa mise en œuvre.

Ce constat a été fait par le président du comité de suivi de l’accord (CSA), Ahmed Boutache lors de la rencontre de la Médiation internationale élargie aux parties signataires de l’accord en début de semaine. «Force est de constater qu’au lieu de pouvoir réaliser les objectifs fixés pour la période intérimaire, nous en sommes aujourd’hui encore à essayer de mettre en œuvre ces dispositions là.

Nous avons un retard de deux ans, ce qui est considérable. Si l’application de l’accord avait évolué comme souhaité par tout le monde, à ce moment, à l’heure qu’il est, nous n’aurions pas encore sur le terrain des hommes en arme», a déploré l’Algérien Ahmed Boutache. Malgré ce retard accusé, il précise que certaines dispositions fondamentales ont pu être mises en œuvre dans chacun des 4 volets définit dans l’accord à savoir : politico-institutionnel ; développement économique, social et culturel ; sécurité et défense ; et vérité justice et réconciliation.

A l’en croire, dès ce vendredi 24 mai 2019, le gouvernement transmettra à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali) la liste complète avec des numéros de matricules de 1300 éléments qui seront versés dans les FAMA (Forces armées maliennes). Dans cette rencontre, Ahmed Boutache a mis l’accent sur les récents évènements survenus à Talataye où des groupes armés se sont affrontés. «La question de Talataye est une des conséquences malheureuses du fait que nous n’ayons pas encore réussi à en finir avec l’application de l’accord», a-t-il dit. La rencontre a été marquée par une déclaration dans laquelle, l’Algérie, malgré sa situation (tension, crise politique) se dit plus que jamais engagée au près du Mali pour une sortie définitive de la crise.

Aguibou Sogodogo
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