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Le président intérimaire de l’Assemblée Nationale à Paris, depuis hier : Younoussi Touré au chevet de Dioncounda Traoré à Val-de-Grâce
Publié le mercredi 13 juin 2012   |  Autre presse


Younoussi
© Autre presse
Younoussi Touré


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Depuis le mardi dernier, le président intérimaire de l’Assemblée Nationale, Younoussi Touré, se trouve dans la capitale française au chevet du président de la Transition et ancien président de l’Institution, Pr. Dioncounda Traoré, hospitalisé à Val-de-Grâce après son évacuation sur Paris, le 23 mai 2012.
Cette visite du président intérimaire (suite à l’avis de la Cour constitutionnelle du 8 juin 2012) de l’Assemblée Nationale avait été demandée depuis longtemps par le bureau de l’Institution. Mais c’est seulement le lundi dernier dans la soirée que Younoussi Touré a pu effectuer ce déplacement au chevet de Dioncounda Traoré dont le cas (état de santé) est, selon le président de la République française, François Hollande, beaucoup plus sérieux qu’on ne le pensait. Même si cette visite de celui qui fait désormais office de président de l’Assemblée Nationale avait été prévue depuis longtemps, il est indéniable que les derniers événements l’ont quelque peu accélérée voire précipitée. Parmi ces événements, il y a surtout la bataille féroce que l’URD et l’ADEMA avaient engagé pour le poste de président de l’Assemblée Nationale avec d’un côté, Younoussi Touré, le premier vice-président de l’Hémicycle et président de l’URD, et de l’autre, Me Kassoum Tapo, membre de la commission Loi, mais surtout richissime avocat et qui est compte parmi les très proches de Dioncounda Traoré. A qui il avait d’ailleurs cédé un luxueux appartement pour servir de bureau de campagne dans son bel immeuble de Bamako-coura.

En plus du fait qu’il est un célèbre avocat, Me Kassoum Tapo est surtout connu comme le père de la CENI de 1997, année du fiasco électoral. Venu du parti RND, très peu connu des électeurs, l’homme s’est très vite fait un nom au sein de la ruche, sa nouvelle formation politique, jusqu’à prétendre aujourd’hui au perchoir. C’est vrai qu’il en a les compétences. Seulement voilà qu’un accord tacite voudrait que le poste de président de l’Assemblée Nationale, après le départ à une fonction supérieure de son titulaire, Pr. Dioncounda Traoré, revienne à l’URD, le partenaire de l’ADEMA dans les batailles tant à l’Hémicycle qu’au sein du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR, anti-CNRDRE).

L’avis que la Cour a opposé, le 8 juin dernier, à la demande de l’Assemblée Nationale qui désirait renouveler son bureau, est venu briser le rêve de l’enfant de Mopti. En effet, dans sa sagesse, la Cour a, sans détour, déclaré que « l’arrêt n°2012-001/CC/Vacance qui a constaté la vacance de la présidence de la République ne peut servir de fondement juridique pour constater la vacance de la présidence de l’Assemblée nationale ». En un mot, après le départ de Dioncounda Traoré de la présidence de l’Assemblée Nationale, l’élection d’un nouveau président en lieu et place de celui-ci ne s’impose pas, selon cette haute juridiction. Mettant ainsi fin à toutes polémiques et spéculations.

Après la fin de cette guéguerre entre partenaires, l’heure semble maintenant aux retrouvailles entre l’URD et l’ADEMA qui n’ont pas hésité à rencontrer, ensemble et cela dans le cadre du FDR, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM, pro-CNRDRE). C’était le lundi 11 juin à la maison des Aînés à Bamako. Une rencontre qui avait pour but de briser le mur de glace entre les deux organisations, nées après le coup d’Etat du 22 mars 2012, et qui s’étaient toujours regardé en chiens de faïence.

C’est sûr que Younoussi Touré a amené dans sa besace beaucoup d’informations destinées à son prédécesseur qui, même étant loin du pays pour des raisons que tout le monde comprend, suit avec une particulière assiduité tout ce qui se passe dans le pays qu’il est censé gouverner…et conduire à bon port au cours de cette période de transition politique. En tout cas, la bataille pour l’Hémicycle, que l’ADEMA vient de perdre au motif qu’il n’y aura pas d’élection, est venue semer un climat de suspicion et de grande méfiance entre ces deux formations politiques qui se partagent quelque 80% des élus.

Certainement qu’après son retour de Paris, Younoussi Touré apportera des nouvelles beaucoup plus rassurantes sur l’état de santé du président de la transition que les rumeurs bamakoises ne cessent de « tuer » et de « ressusciter ». Et cela à longueur de journée.

Mamadou Fofana (InterMedia) pour Maliweb

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