Un sit-in pour le départ du QG de la force G5 Sahel aura lieu, ce mercredi 22 mai 2019, à Badalabougou devant le siège de l’organisation. La manifestation sera organisée par le Front populaire pour la libération du Mali (FPLM) composé de plusieurs associations.
Les populations de Bamako et celles de Kati sont mécontentes, depuis l’ouverture du secrétariat permanent du G5 Sahel à Bamako. Après la marche des jeunes du quartier de Badalabougou, une autre manifestation contre la base du G5 Sahel se prépare à Badalabougou, ce mercredi par les femmes de Kati.
Les frondeurs se sont donné rendez-vous devant la mairie de la commune urbaine de Kati avant de rejoindre Badalabougou où les manifestants dévoileront, à travers une déclaration, les raisons de leur mécontentement aux responsables du G5 Sahel. La tenue de ce sit-in, selon nos sources, a fait l’objet d’une caravane d’information et de sensibilisation, hier lundi, dans la ville de Kati par Mme Keita Djeneba Keita et Aminata Berthé, tous responsables dudit Front anti G5 sahel à Bamako.
Selon nos sources, les initiatrices estiment que l’implantation du QG du G5 Sahel en plein cœur de Bamako constitue une source d’insécurité pour les populations civiles. À ce titre, elles s’inquiètent que cette insécurité n’augmente encore le nombre de femmes veuves au Mali et particulièrement à Kati où se trouve une importante base militaire.
Les responsables du Front populaire pour la libération du Mali contestent également le leadership de la Mauritanie à la tête de cette force sous-régionale. La Mauritanie n’a jamais été dans la dynamique d’éradiquer le terrorisme au Sahel et particulièrement le retour de la paix au Mali, dénoncent-elles. Aussi, poursuit notre source, la France serait également dans le collimateur des frondeurs, pour son inefficacité dans la traque des jihadistes au nord du Mali.
En clair, l’installation de la base cette force de sécurité fait peur à Bamako. La présence du G5 Sahel à Bamako serait une source d’insécurité à Bamako permanente. Parce que, le constat est que c’est les symboles que les ennemis jihadistes visent, et le QG du G5 Sahel n’en pas moins un. Autant dire, selon ces manifestants que le siège de coordination des opérations de la force sahélienne exposera la capitale à des menaces d’attaques terroristes et celles de beaucoup d’autres bandits. Ce siège du G5 mérite d’être sur le théâtre des opérations que dans la ville de Bamako, précise-t-on.
À titre de rappel, une première manifestation était organisée par les jeunes de Badalabougou pour réclamer le départ cette base du G5 sahel dans leur quartier. Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles, on pouvait lire des messages d’indignation contre le G5 Sahel : « pas de camp de G5 Sahel ici », « nous voulons la sécurité, mais pas un camp de G5 Sahel » ; « Pourquoi quitter le front pour Bamako ? ».