Au cours de sa 1ère Session 2019, la Cour d’assises de Bamako s’est penchée sur l’affaire du ministère public contre Amadou Maïga dit Badjenneka (58 ans) poursuivi pour pédophilie sur la mineure Rose Tienou (sept ans au moment des faits). Après analyse du dossier et les débats contradictoires, l’accusé a été condamné à 3 ans de prison ferme.
e l’acte d’accusation, il ressort que dans la soirée du 22 juillet 2016, Amadou Maïga dit Badjenneka a intercepté la fillette Rose Tienou (sept ans seulement au moment des faits) de passage non loin de son domicile pour ensuite s’enfermer avec elle dans sa chambre. Aux alentours de 20 heures, Rachelle Coulibaly, mère de la fillette, a remarqué son absence au domicile et s’est mise à sa recherche sans succès dans un premier temps.
Après une longue recherche, Rachelle a croisé des mendiants à qui elle a demandé si toutefois ils n’ont pas aperçu une fillette âgée d’à peu près sept ans. L’un d’entre eux lui a fait savoir qu’ils ont vu Amadou Maïga dit Badjenneka entrer avec une fille chez lui. La maman s’est rendue chez Badjenneka. Sur place, elle a tiré le rideau et a trouvé Amadou Maïga dit Badjenneka et sa fille au lit.
La maman de Rose Tienou, en colérique, a demandé à Amadou Maïga dit Badjenneka ce que sa fille faisait au beau milieu de son lit. Ce dernier n’a pu donner des explications convaincantes. C’est ainsi que Rachelle a décidé d’amener sa fille au Centre de Santé Secondaire (Cscom) de Téné pour examens cliniques.
Après analyse, les médecins lui ont confirmé que sa fille n’était plus vierge et Rose Tienou a affirmé avoir entretenu des rapports sexuels avec Amadou Maïga à quatre reprises. Par la suite, Rachelle Coulibaly est allée porter plainte contre Amadou Maïga pour pédophilie à la Brigade Territoriale de San.
Au cours des enquêtes préliminaires, Amadou Maïga dit Badjénneka, après multiples détours, a fini par reconnaitre qu’il a effectivement entretenu des rapports sexuels avec la fillette Rose Tienou, avant de tout nier devant le Juge d’Instruction.
A l’issue des débats, Amadou Maïga a été retenu dans les liens de l’accusation. Ainsi, il a été condamné à trois ans de prison ferme. A l’annonce du verdict, nous pouvions lire la joie sur le visage de l’accusé car cette condamnation couvre presque sa période de détention. En effet, il est détenu depuis juillet 2016, donc dans deux petits il recouvrira la liberté. Donc, de l’avis des défenseurs de droits des enfants, ce verdict ne reflète pas du tout la gravité de la faute commise.