Le projet de révision constitutionnelle, sous la pression de la France et de certains «partenaires » du Mali, devient la tête d’agenda des priorités du pays. Et du coup, le président IBK a oublié son cuisant échec de l’année 2017, où sous la houlette du mouvement « Antè Abana, Touche pas à ma Constitution ! », les Maliens ont mis en échec cette révision constitutionnelle, dont le principal objectif est de rendre possible l’application de l’accord dit de paix. Au-delà, cette révision constitutionnelle est perçue par de nombreux Maliens comme une manœuvre visant à la partition du Mali.
Aujourd’hui, le projet de révision de la Constitution de 92 commence à révéler des dessous qui risqueront d’élargir le fossé entre le président IBK et le peuple malien.
Passons sur certaines déclarations (injonctions ?) émanant du siège des Nations-Unies ou de la capitale française et qui montrent clairement aux autorités maliennes la voie à suivre pour l’application de l’accord de paix. Quelle paix ?
Ce qui devient inadmissible, c’est la multiplication de propos entendus de la bouche de certains responsables français et mêmes de faux experts français, qui tentent de diviser le Mali ou encore de le mettre en pièces détachées, pour des intérêts inavoués. C’est un général barbouze du nom de Pinatel qui a commérages notre pays de faire évoluer le statut de l’Azawad convaincu que sans cela les Touaregs et les peulhs n’accepteraient pas d’être gouvernés par des Noirs du Sud. A sa suite, un obscur universitaire à la solde des officines Alexandre Del Valle est venu enfoncer le clou en écrivant l’histoire du Mali à sa sauce avec de “nobles arabo-berbères” du Nord qui refusent l’autorité de leurs anciens esclaves Sud” que nous sommes.
Cette scandaleuse pression s’exerce pendant que, le Centre du Mali est à feu et à sang. Mais, à Paris, New-York et à Bruxelles, le référendum semble au-dessus du sang versé chaque jour à Mopti, Koro, Bankass, ou encore à Ogossagou.
En vérité, toutes ces pressions, déclarations et autres propos malveillants interviennent au moment où la France et certains de nos « amis » ont l’intime conviction que le Mali n’a plus à sa tête de dirigeants capables de leur tenir tête et de leur dire NON !
Jadis, Modibo Keïta n’avait pas hésité une seule seconde à fermer toutes les bases françaises au Mali. Et du coup, il renvoyait les soldats français présents dans notre pays.
Suivant ce bel exemple, Moussa Traoré, Alpha O Konaré, Amadou Toumani Touré, ont respectivement entretenu le flambeau du patriotisme allumé par le père de l’indépendance.
Aucun de ces chefs d’Etat maliens n’a accepté de se soumettre au diktat de Paris. Et ils ont dignement apporté les réponses appropriées à chaque fois qu’il s’agissait de défendre le Mali, ses intérêts et sa dignité.
Au vu de tout ce qui se passe aujourd’hui, le Président Modibo a mille et une raisons de se retourner dans sa tombe !